L'augmentation du nombre d'étudiants est continue depuis 2008. En 2024, la progression se poursuit pour atteindre trois millions d'inscrits. Le nombre d'inscrits dans l'enseignement supérieur dépend, à la fois, de l'évolution démographique, du taux de réussite au baccalauréat et du taux de poursuite d'études.
Une note du ministère de l'enseignement supérieur publiée le 19 mai 2025 présente des projections d'effectifs jusqu'en 2033.
Une croissance modérée entre 2025 et 2030
En 2024, le nombre d'étudiants a augmenté de plus 47 700 inscrits (+1,6%). Cette progression s'explique par une hausse du nombre de bacheliers (+12 000) et du taux de poursuite d'études (75% des titulaires du baccalauréat poursuivraient leurs études en 2024), notamment :
- dans les sections de technicien supérieurs (STS) en apprentissage (+6 100 étudiants) ;
- dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) : +4 500 étudiants ;
- dans les formations universitaires de master (+16 200 étudiants) ;
- dans les autres filières (grandes écoles, écoles de commerce, d'ingénieur, formations artistiques et culturelles, diplômes comptables, formations paramédicales et sociales...) : +20 000 inscrits.
Cette progression des effectifs étudiants, régulière depuis 2008, devrait progressivement s'atténuer à partir de 2025 pour atteindre un palier autour de 3,1 millions d'étudiants à l'horizon 2028. Entre 2026 et 2028, le nombre de bacheliers resterait stable avec davantage de bacheliers professionnels que de bacheliers généraux (en baisse).
Un repli des effectifs à partir de 2030
À partir de 2030, l'étude projette une stabilisation des effectifs autour de 3,1 millions d'étudiants et pointe "une stagnation, voire une légère baisse des effectifs, sous l’effet d’une diminution du nombre de bacheliers du fait de la démographie."
Toutefois, ce mouvement serait compensé par le maintien d’une hausse du taux de poursuite d'études et affecterait les différentes filières de façon variable. Les formations non universitaires (STS, écoles de commerce, écoles d'ingénieurs, formations paramédicales...) devraient continuer à croître. En revanche, les formations universitaires devraient accueillir moins d'étudiants, à l'exception des licences scientifiques hors parcours d'accès spécifique santé (PASS).
