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Comptes de la présidence de la République : un résultat excédentaire en 2024

Temps de lecture  4 minutes

Par : La Rédaction

Les comptes de la présidence de la République font l'objet d'un contrôle annuel de la Cour des comptes. Les déplacements, les charges en personnel, les réceptions, l'intendance générale du Palais sont examinés. En 2024, les dépenses de l'Élysée restent maîtrisées estime la Cour, avec un résultat positif de 6,7 millions d'euros.

Pour l'exercice 2023, la Cour des comptes constatait dans son rapport un effort dans la maitrise des dépenses pour le fonctionnement de l'Élysée. Mais, après un déficit de 8,3 millions d'euros en 2023, l'exercice 2024 est excédentaire, à hauteur de 6,7 millions d'euros, relève le rapport annuel publié le 18 juillet 2025 par la Cour des comptes.

La Cour analyse plus spécifiquement les initiatives menées en matière de transition écologique pour réduire le bilan carbone de la présidence (travaux de géothermie, électrisation du parc automobile, déplacements de la présidence et des délégations...). 

Un excédent de 6,7 millions d'euros

Les charges de la présidence de la Républiques se sont élevées à 123,3 millions d’euros en 2024 alors que le montant des produits s'élève à 130 millions d'euros, soit un excédent de 6,7 millions d’euros note la Cour des comptes. 

Cet excédent provient notamment :

  • de la hausse de la dotation budgétaire en 2024 ;
  • des recettes de la Maison Élysée (boutique de souvenirs, petite restauration) depuis son ouverture en juillet 2024 ;
  • de remboursements émanant de ministères ;
  • d'intérêts financiers exceptionnels en 2024.

Avec 822 agents, les dépenses de personnel qui représentent le poste le plus important (60% du budget) sont en augmentation de 4,5%. Les dépenses en investissement ont connu une hausse de 35,7% liée notamment aux travaux de géothermie dans les bâtiments de la présidence.

La Cour salue la nouvelle architecture budgétaire mise en place en 2024 (affectation des crédits par directions) dont la vocation est de mieux identifier les dépenses, notamment dans les domaines des ressources humaines et de la modernisation des installations.  

En ce qui concerne la direction des opérations (déplacements du président de la République et des délégations), la Cour des comptes évoque des dépenses "contenues" malgré des déplacements en outre-mer "imprévus et coûteux" (Nouvelle-Calédonie, Guyane). Le coût moyen d'un déplacement national s'est stabilisé à 59 000 euros après avoir doublé entre 2018 à 2023.

 

Prise en compte de critères de transition écologique

Concernant la prise en compte de critères écologiques dans la gestion budgétaire, la Cour observe une bonne trajectoire qui se poursuit en 2024 avec : 

  • la systématisation des clauses environnementales dans les marchés publics ;
  • une baisse de l'empreinte numérique de 31% entre 2019 et 2024 ;
  • le verdissement du parc automobile avec 39,1% de véhicules à faibles ou très faibles émissions ;
  • un recul de l'utilisation des transports routiers et aériens.

 

Parmi les autres initiatives en faveur de la transition écologique, la Cour note la création d'un "budget vert" interne, l'adoption d'un plan de sobriété aligné sur l'objectif zéro carbone en 2050 et les investissements réalisés dans les bâtiments de la présidence pour réduire l'empreinte carbone (raccordement au chauffage urbain, travaux de géothermie...).