Le soutien matériel et en personnel apporté aux anciens présidents de la République est prévu par le décret du 4 octobre 2016 :
- pendant les 5 années qui suivent la cessation de leurs fonctions, les anciens présidents de la République bénéficient de 7 collaborateurs permanents (un directeur de cabinet, 3 collaborateurs du niveau de la catégorie A, 2 agents de service, appartenant tous à la fonction publique ou rémunérés par l'État sur contrat) ;
- au-delà des 5 années, le nombre de collaborateurs est réduit à 3 (un directeur de cabinet, un collaborateur et un agent de service) ;
- sans limitation de durée, l'État prend en charge le loyer et les frais généraux de locaux meublés et équipés. L'État prend également en charge les frais de réception et de déplacement pour les activités liées aux fonctions d'ancien Président. En outre, le ministère de l'intérieur met à disposition des anciens Présidents un véhicule avec chauffeurs dans le cadre du dispositif de protection.
La situation des anciens présidents de la République a été revue sous le mandat de François Hollande à partir des propositions d'un rapport rédigé par le vice-président du Conseil d’État, Jean-Marc Sauvé, et le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud. Jusqu'au décret de 2016, le soutien matériel (mise à disposition de locaux, de véhicules, de personnels, etc.) était défini par une lettre du Premier ministre du 8 janvier 1985 qui incluait également des dispositions au bénéfice des veuves des anciens chefs de l’État.
En plus du soutien matériel, l'État verse à chaque ancien président de la République une dotation annuelle de 65 000 euros brut.
Le soutien matériel apporté par l'État aux anciens Premiers ministres est prévu par le décret du 20 septembre 2019.
Pendant une durée maximale de 10 ans et au plus tard jusqu'à l'âge de 67 ans, les anciens Premiers ministres peuvent demander qu'un agent leur soit mis à disposition par l'État pour assurer leur secrétariat particulier.
Le décret de 2019 prévoyait que, sans limitation de durée, l'État mettait également à la disposition des anciens Premiers ministres, sur leur demande, un véhicule de fonction et un conducteur automobile, et prenait en charge les dépenses afférentes. Le décret du 16 septembre 2025 précise que cette mise à disposition est désormais est limitée à une durée maximale de 10 ans à compter de la fin des fonctions de Premier ministre. À compter du 1er janvier 2026, les anciens Premiers ministres qui ont cessé leurs fonctions depuis plus de 10 ans perdront le bénéfice d'un véhicule de fonction avec chauffeur.
Les anciens Premiers ministres qui ont un mandat parlementaire ou un mandat local ou une fonction publique (ministre, membre du Conseil constitutionnel...) ne bénéficient de ce soutien pendant la durée de leur mandat ou fonction.
Dans une réponse à une question écrite du député Matthieu Marchio, le gouvernement a précisé que pour l'année 2024, la dépense engagée par l'État pour le soutien aux anciens Premiers ministres s'est élevée à 1,58 million d'euros.
Au sein de la Direction générale de la police nationale, c'est le service de la protection (SDLP) qui est chargée de la protection des anciens Présidents de la République et des anciens Premiers ministres.
Les mesures de protection sont accordées sur décision du ministre de l'intérieur "en vertu d'une tradition républicaine non écrite qui prévoit la protection, sans limite de durée, des anciens présidents de la République, anciens Premiers ministres et anciens ministres de l'intérieur" (source : Rapport de l'Assemblée nationale sur le projet de loi de finances pour 2025).