Rapport d'information (...) en conclusion des travaux de la mission d'évaluation de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées,

Remis le :

Auteur(s) : Christine Le Nabour ; Sébastien Peytavie

Auteur(s) moral(aux) : Assemblée nationale. Commission des affaires sociales

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La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a célébré, en février 2025, son vingtième anniversaire. Dans un contexte où le handicap était érigé comme en grande cause nationale du quinquennat du Président de la République Jacques Chirac (2002-2007), cette loi, fruit d'un consensus politique et d'un large travail de concertation avec la société civile, a suscité de nombreux espoirs dans le monde associatif et chez les personnes handicapées, et portait la promesse d'un changement profond, reposant sur deux principes clés : le droit à la compensation individualisée et l'accessibilité universelle de la société tout entière.

Aux termes de ces travaux, la mission constate que si des avancées réelles sont intervenues depuis 2005, et bien que la loi ait indéniablement inscrit la question du handicap à l'agenda public dans la durée, le bilan est néanmoins celui d'une promesse non tenue et d'une ambition contrariée. Le droit à compensation est loin d'être pleinement opérationnel et comporte de nombreuses failles. Plus encore, l'accessibilité en est aujourd'hui encore à ses balbutiements, qu'il s'agisse du cadre bâti, des transports, mais aussi de l'école et du monde du travail. 

Les travaux de la mission d'évaluation se sont articulés autour de quatre grands axes de travail, repris dans les quatre parties du rapport :

  • la première partie analyse la conformité du droit français aux grands principes du droit international, et notamment de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées. Elle évalue également les dispositions relatives aux prestations créées au bénéfice des personnes handicapées, aux dispositifs d'accès aux droits, et à l'offre médico-sociale disponible. Elle montre qu'à défaut d'avoir été mises en conformité avec la Convention internationale des droits des personnes handicapées, les dispositions de la loi du 11 février 2005 sont en partie dépassées et doivent être actualisées ;
  • la deuxième partie examine la mise en œuvre du droit à l'éducation et de l'accès à l'emploi, deux axes majeurs de la loi de 2005. Si le nombre d'enfants scolarisés a très considérablement augmenté en vingt ans, l'école inclusive demeure un idéal encore très loin d'être atteint. Du côté de l'emploi, malgré des progrès, le monde du travail ordinaire reste largement inaccessible et le milieu protégé soulève de nombreuses questions éthiques et juridiques ;
  • la troisième partie se consacre aux dispositions relatives à l'accessibilité du cadre de vie (logements, établissements recevant du public, voirie, transports, numérique, etc.), domaine dans lequel le cadre normatif a connu des reculs ;
  • la quatrième partie dresse enfin un état des lieux de l'accès à la citoyenneté et de la gouvernance et du financement des politiques du handicap, où les marges d'amélioration restent nombreuses.

Au total, le rapport formule 86 recommandations, pour donner un nouveau souffle aux politiques de handicap, actualiser les objectifs de la loi de 2005 et avancer vers une société véritablement inclusive. 

SYNTHÈSE 
LISTE DES RECOMMANDATIONS
INTRODUCTION

PARTIE I : ACTUALISER LES DISPOSITIONS DE LA LOI DU 11 FÉVRIER 2005 À L'AUNE DU DROIT INTERNATIONAL EN MATIÈRE DE DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES

I. RÉVISER L'APPROCHE FRANÇAISE DU HANDICAP ET GARANTIR LA PLEINE APPRÉHENSION DES HANDICAPS DANS TOUTES LEURS SPÉCIFICITÉS ET LEUR DIVERSITÉ 
A. LA LOI DU 11 FÉVRIER 2005 N'A PAS ÉTÉ ACTUALISÉE APRÈS LA RATIFICATION PAR LA FRANCE DE LA CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES 
1. La loi du 11 février 2005, si elle a constitué une véritable avancée dans l'appréhension des droits des personnes handicapées, repose sur une conception historiquement datée du handicap
2. La France a fait l'objet de plusieurs condamnations sévères de la part des organisations internationales en matière de respect des droits des personnes handicapées
3. La loi doit se conformer au droit international et refléter l'approche du handicap par les droits humains promue par les Nations unies
B. LA DIVERSITÉ DE SITUATIONS QUE RECOUVRE LE HANDICAP EST MAL APPRÉHENDÉE AU DÉTRIMENT DES HANDICAPS DITS "INVISIBLES"
1. Une perception sociale du handicap encore trop souvent limitée aux déficiences physiques et sensorielles
2. L'insuffisante sensibilisation de la population au handicap 
3. L'enjeu majeur de la formation à la diversité des handicaps 
4. Les exclus : enjeux autour de la reconnaissance administrative du handicap 
C. UNE CONFUSION STRUCTURELLE ENTRE LES PROBLÉMATIQUES DU HANDICAP ET DES PERSONNES ÂGÉES EN PERTE D'AUTONOMIE
1. Handicap et vieillesse, la construction historique de champs distincts mais entremêlés 
2. La convergence des politiques de l'autonomie ne doit pas conduire à la disparition du handicap derrière la perte d'autonomie liée à l'âge 

II. RÉFORMER LE DROIT À COMPENSATION ET LES AIDES SOCIALES AU BÉNÉFICE DES PERSONNES HANDICAPÉES POUR GARANTIR LE RESPECT DE LEURS DROITS FONDAMENTAUX 
A. LE DROIT À COMPENSATION, UNE AMBITION MAJEURE DE LA LOI DE 2005 ET DES PROMESSES NON TENUES
1. L'instauration de la prestation de compensation du handicap 
2. Les promesses associées à la création de la prestation de compensation du handicap n'ont pas été tenues, au détriment de l'autonomie des personnes handicapées
B. REMÉDIER AUX DYSFONCTIONNEMENTS STRUCTURELS DES MAISONS DÉPARTEMENTALES DES PERSONNES HANDICAPÉES ET RECENTRER LEURS MISSIONS SUR L'ACCUEIL ET L'ACCOMPAGNEMENT
1. Les maisons départementales des personnes handicapées, créées par la loi du 11 février 2005, sont aujourd'hui un acteur essentiel et bien identifié dans le paysage du handicap
2. Les maisons départementales des personnes handicapées se heurtent à des dysfonctionnements majeurs
3. Un modèle à réformer pour garantir l'accès aux droits des personnes handicapées
C. LES AIDES SOCIALES À DESTINATION DES PERSONNES HANDICAPÉES NE PERMETTENT PAS DE REMÉDIER À LEUR PRÉCARITÉ STRUCTURELLE
1. Les personnes handicapées sont structurellement plus pauvres et plus vulnérables que la population générale
2. Malgré les réformes récentes, l'allocation aux adultes handicapés reste insuffisante pour garantir un revenu décent aux personnes bénéficiaires 

III. ENGAGER LA DÉSINSTITUTIONNALISATION DES PERSONNES HANDICAPÉES EN PROMOUVANT L'AUTONOMIE DE DÉCISION 
A. LA CRITIQUE DE L'INSTITUTIONNALISATION DES PERSONNES HANDICAPÉES EN FRANCE PAR LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
1. L'institutionnalisation des personnes handicapées, une pratique historique qui dépasse la seule question des établissements médico-sociaux spécialisés
2. Face aux effets néfastes des institutions sur ceux qui y vivent, l'urgence de désinstitutionnaliser le handicap
B. DÉSINSTITUTIONNALISER LES SOINS APPORTÉS AUX PERSONNES HANDICAPÉES
1. L'accès aux soins des personnes handicapées est plus dégradé encore que pour la population générale
2. Les personnes handicapées subissent le validisme et l'emprise institutionnelle du milieu médical

PARTIE II : LE DROIT À L'ÉDUCATION ET L'ACCÈS À L'EMPLOI, DEUX PILIERS DE LA LOI DE 2005 ENCORE LOIN D'ÊTRE PLEINEMENT EFFECTIFS 

I. LA GARANTIE DU DROIT À L'ÉDUCATION DES ENFANTS HANDICAPÉS NÉCESSITE AUJOURD'HUI UN CHANGEMENT DE PARADIGME 
A. DES PROGRÈS INDÉNIABLES SUR LE PLAN QUANTITATIF, QUI DOIVENT TOUTEFOIS ÊTRE NUANCÉS 
1. Le principe de la scolarisation en milieu ordinaire dans la loi du 11 février 2005
2. Un apparent succès quantitatif
B. UN ÉCHEC QUALITATIF : L'ÉCOLE N'EST PAS DEVENUE INCLUSIVE 
1. L'accessibilité et les conditions d'une véritable inclusion restent impensés 
2. Les parcours et des modalités d'orientation opaques et complexes 
C. L'ÉCOLE DOIT S'ADAPTER AUX BESOINS DES ÉLÈVES HANDICAPÉS, ET NON L'INVERSE 
1. Un premier pas nécessaire mais insuffisant : donner un véritable statut aux AESH et revaloriser leurs conditions de travail
2. Des liens avec le médico-social à repenser : un mouvement de convergence nécessaire 
3. Dépasser l'approche compensatoire pour promouvoir celle de l'accessibilité 

II. LE DROIT AUX ÉTUDES SUPÉRIEURES RESTE EN PARTIE THÉORIQUE, MALGRÉ LES PROGRÈS OBSERVÉS DEPUIS 2005
A. UN PRINCIPE AFFIRMÉ EN 2005 QUI A ACCOMPAGNÉ D'UNE CROISSANCE IMPORTANTE DU NOMBRE D'ÉTUDIANTS HANDICAPÉS
1. L'affirmation progressive du droit à l'enseignement supérieur
2. Une responsabilité qui incombe avant tout aux établissements
B. UN NOMBRE LIMITÉ MAIS EN TRÈS NETTE PROGRESSION D'ÉTUDIANTS HANDICAPÉS 
C. UNE DYNAMIQUE À POURSUIVRE POUR RENFORCER L'EFFECTIVITÉ DU DROIT À L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
1. Un enjeu central d'orientation dès le lycée
2. Renforcer les moyens des missions handicap et l'enveloppe budgétaire dédiée à l'université inclusive
3. Faciliter l'accès aux droits
4. Harmoniser et rendre effectives les aides et aménagements
5. Bâtir une université inclusive

III. L'EMPLOI : DES ÉVOLUTIONS SIGNIFICATIVES ENGAGÉES DEPUIS 2005, MAIS DES DISCRIMINATIONS QUI RESTENT NOMBREUSES ET UNE RÉFORME DU MILIEU PROTÉGÉ QUI RESTE AU MILIEU DU GUÉ
A. MALGRÉ DES ÉVOLUTIONS SIGNIFICATIVES DEPUIS 2005, LE CHEMIN POUR RENDRE LE MONDE DU TRAVAIL VÉRITABLEMENT ACCESSIBLE RESTE LONG
1. L'obligation d'emploi des travailleurs handicapés (OETH) a insufflé une dynamique indéniable mais insuffisante
2. Un monde du travail qui reste dans l'ensemble peu accessible et discriminatoire
3. Renforcer l'accessibilité du monde du travail ordinaire
B. ENTREPRISES ADAPTÉES ET ÉTABLISSEMENTS OU SERVICES D'AIDE PAR LE TRAVAIL 
1. Le bilan de la transformation des ateliers protégés en entreprises adaptées 
2. De nombreux enjeux autour des établissements et services d'accompagnement par le travail

PARTIE III : LES NORMES INSTAURÉES PAR LA LOI DU 11 FÉVRIER 2005 EN MATIÈRE D'ACCESSIBILITÉ ONT CONNU DES RETARDS ET DES RECULS INACCEPTABLES 

I. LE MANQUE D'ACCESSIBILITÉ DU CADRE BÂTI
A. DANS LA CONTINUITÉ DES DISPOSITIONS DE LA LOI DE 1975, LA LOI DU 11 FÉVRIER 2005 A RENFORCÉ LE PRINCIPE D'ACCESSIBILITÉ UNIVERSELLE 
B. L'ACCÈS ET LE MAINTIEN DANS LE LOGEMENT : UN PARCOURS DU COMBATTANT POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP, DANS UN CONTEXTE DE RECUL NORMATIF
1. Des reculs législatifs et réglementaires ont freiné la mise en accessibilité des logements 
2. Les personnes handicapées font face à de grandes difficultés pour se loger, ce qui contribue au maintien en institution 
3. Un parc globalement très loin d'être accessible et des données trop lacunaires
4. Inverser la tendance : des évolutions urgentes pour adapter le parc et garantir le droit au logement des personnes handicapées
C. LES AMBITIONS EN MATIÈRE DE MISE EN ACCESSIBILITÉ DES ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC ONT ÉTÉ AMOINDRIES ET REPORTÉES
1. Une obligation faiblement appliquée 
2. Un principe assorti de dérogations nombreuses
3. Une obligation reportée dans le cadre des agendas d'accessibilité programmés
4. Des ERP qui restent en très grande majorité inaccessibles
5. Des mesures fortes nécessaires pour sortir d'une accessibilité de façade 

II. LE MANQUE D'ACCESSIBILITÉ DE LA CHAÎNE DE DÉPLACEMENT 
A. LES OBLIGATIONS IMPOSÉES PAR LA LOI DE 2005 EN MATIÈRE DE MISE EN ACCESSIBILITÉ DE LA VOIRIE ET DES TRANSPORTS PUBLICS ONT ÉTÉ PROGRESSIVEMENT AMOINDRIES OU
REPORTÉES
1. Un objectif de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics peu ambitieux 
2. Une obligation de mise en accessibilité des transports publics dans un délai de dix ans prorogée et amoindrie 
B. SUR LA BASE D'UN ÉTAT DES LIEUX DU NIVEAU D'ACCESSIBILITÉ DE LA VOIRIE ET DES TRANSPORTS, ACCÉLÉRER LEUR MISE EN ACCESSIBILITÉ ET SANCTIONNER L'INERTIE
1. Réaliser un diagnostic de l'accessibilité de la voirie et des transports publics en renforçant la collecte et l'agrégation de données
2. Garantir la formation des urbanistes et des fonctionnaires territoriaux
3. Sanctionner l'inertie en matière de mise en accessibilité de la voirie et des transports publics 

III. L'ACCESSIBILITÉ NUMÉRIQUE DOIT DEVENIR UN RÉFLEXE 
A. DANS UN CONTEXTE DE TRANSFORMATION NUMÉRIQUE DE L'ACTION PUBLIQUE, L'INSUFFISANTE CONFORMITÉ DES SERVICES NUMÉRIQUES AU CADRE LÉGAL ET RÉGLEMENTAIRE 
1. Face aux difficultés d'accès au numérique de certaines personnes handicapées, de nombreuses solutions techniques existent 
2. Un cadre juridique et stratégique renforcé mais une application très inégale en matière d'accessibilité numérique
3. L'accessibilité numérique des sites internet publics et privés reste largement insuffisante
B. CONSTRUIRE UNE CULTURE DE L'ACCESSIBILITÉ NUMÉRIQUE À TRAVERS LA FORMATION ET L'EXPERTISE
1. Des freins persistants à la mise en œuvre : le déficit de compétences, un pilotage encore fragile et des contrôles défaillants
2. Un déficit structurel de formation et d'expertise qui ralentit la mise en œuvre des obligations existantes
3. Une dynamique de formation à renforcer et à stabiliser dans la durée
C. UNE ACCESSIBILITÉ PENSÉE SANS LES PERSONNES CONCERNÉES, FRAGILISANT L'EFFECTIVITÉ DES DROITS DANS UN CONTEXTE DE NUMÉRISATION CROISSANTE 
1. Une culture de la conformité qui ne suffit pas à garantir une réelle accessibilité pour tous les types de handicap
2. Une absence des personnes en situation de handicap dans la conception et l'évaluation des outils numériques publics

PARTIE IV : GARANTIR LA PARTICIPATION DES PERSONNES HANDICAPÉES À L'ÉLABORATION ET AU PILOTAGE DES POLITIQUES PUBLIQUES

I. REDONNER VOIX AUX PERSONNES HANDICAPÉES PAR LA RECONNAISSANCE DE LEUR PLEINE CITOYENNETÉ ET LA RÉVISION DES MODALITÉS DE LEUR REPRÉSENTATION
A. GARANTIR LE DROIT À LA CITOYENNETÉ DES PERSONNES HANDICAPÉES PAR LA PROMOTION DE L'AUTODÉTERMINATION ET "LA SUPPRESSION DES DISPOSITIFS "INCAPACITANTS" 
1. Faire évoluer le régime de la protection juridique des majeurs vers des dispositifs de prise de décisions accompagnée
2. Garantir le droit de voter et d'être élues pour les personnes handicapées
B. RÉFORMER LES MODALITÉS DE REPRÉSENTATION DES PERSONNES HANDICAPÉES AUPRÈS DES POUVOIRS PUBLICS
1. Controverses autour de la notion d'organisations représentant les personnes handicapées
2. Organiser la représentation des personnes handicapées et de leur entourage auprès des pouvoirs publics 
C. RENFORCER LA CAPACITÉ D'AGIR COLLECTIVEMENT DES PERSONNES HANDICAPÉES

II. AMÉLIORER LE PILOTAGE DES POLITIQUES DU HANDICAP EN APRÉHENDANT LE HANDICAP DE MANIÈRE TRANSVERSALE DANS TOUTES LES POLITIQUES PUBLIQUES
A. LA PRISE EN COMPTE DE LA TRANSVERSALITÉ DU HANDICAP DOIT ÊTRE RENFORCÉE AU NIVEAU CENTRAL ET DÉCLINÉE AU NIVEAU TERRITORIAL 
1. Au niveau central, le caractère transversal des politiques du handicap n'est pas encore acquis
2. Une transversalité restant à appréhender au niveau local 
B. LES STATISTIQUES PUBLIQUES DOIVENT ÊTRE UNIFORMISÉES ET DÉVELOPPÉES POUR PILOTER LES POLITIQUES DU HANDICAP 
C. LES MOYENS ALLOUÉS AUX POLITIQUES DU HANDICAP DOIVENT ÊTRE IDENTIFIÉS ET AUDITÉS 

CONCLUSION
TRAVAUX DE LA COMMISSION 
ANNEXE N° 1 : SYNTHÈSE DES TÉMOIGNAGES PUBLIÉS SUR LA PLATEFORME RIENSANSNOUS.FR 
ANNEXE N°2 : LISTE DES PERSONNES ENTENDUES PAR LA MISSION
ANNEXE N°3 : CONTRIBUTION ÉCRITE