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Le 30 septembre 2004, la firme Merck annonçait le retrait de son anti-inflammatoire vedette, le Vioxx, du marché. Cette décision brutale et unilatérale a ouvert une crise de confiance du grand public à l'égard du médicament. Pour comprendre comment une crise sanitaire de cette ampleur avait pu survenir et trouver les moyens d'y remédier, la commission des affaires sociales a décidé de créer une mission d'information sur les conditions de mise sur le marché et de suivi des médicaments. Depuis sa constitution, le 8 juin 2005, la mission a effectué trente-quatre auditions. Elle a rencontré, en France comme à l'étranger, les acteurs de la politique du médicament : agences de sécurité sanitaire, laboratoires pharmaceutiques, assurance maladie, Haute Autorité de santé, associations de patients, etc. Ce rapport rend compte de ses investigations. Après avoir présenté l'organisation institutionnelle qui préside à la mise sur le marché et au suivi des produits de santé, la mission s'est attachée à montrer comment les deux faiblesses du système - le manque de transparence et l'insuffisante indépendance des acteurs à l'égard de l'industrie pharmaceutique - sont responsables de la situation actuelle. Elle formule vingt-cinq recommandations pour restaurer la confiance des patients, dans les domaines institutionnels, de la formation et de l'information des professionnels de santé et du grand public, de l'expertise en matière de médicament et de sécurité sanitaire.
AVANT-PROPOS
I. LES AGENCES DANS LA POLITIQUE DU MÉDICAMENT : UNE ORGANISATION COMPLEXE, DES LACUNES ÉVIDENTES
A. LE PROCESSUS DE COMMERCIALISATION DES MÉDICAMENTS EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER
1. Les spécificités françaises
a) La multiplicité des acteurs, un mal français
b) L’implication croissante de l’échelon européen
2. La politique du médicament en Belgique et Grande-Bretagne
a) Le système belge : le choix d’une instance unique
b) Le système britannique : une organisation plus proche des agences sanitaires françaises
B. L’AMÉLIORATION NÉCESSAIRE DE LA LISIBILITÉ ET LA TRANSPARENCE DU SYSTÈME
1. Mieux coordonner les structures pour renforcer l’efficacité de leur action
a) La répartition des tâches et des critères d’évaluation entre les acteurs
b) Les questions soulevées par le financement des agences
2. Les efforts entrepris pour assurer la transparence de l’information dans le domaine du médicament
a) De nouvelles règles de fonctionnement pour les agences
b) Les obligations en matière de transparence des travaux
II. L’INDÉPENDANCE DE L’INFORMATION ET DE L’EXPERTISE, GAGES DE LA QUALITÉ DES PRODUITS ET DES PRESCRIPTIONS
A. LA FORMATION ET L’INFORMATION MÉDICALES : QUELLE NEUTRALITÉ ?
1. L’indépendance de la formation continue en question
a) Un complément indispensable à la formation initiale
b) Un mode de financement et un enseignement critiqués
c) Une nouvelle organisation qui peine à faire ses preuves
2. Le rôle controversé de l’industrie pharmaceutique en matière d’information
a) La visite médicale : bras armé des laboratoires
b) Une presse médicale sous influence
3. Les espoirs suscités par la mise en place d’une information officielle
a) Améliorer la qualité de l’information aux professionnels de santé
b) Assurer le contrôle de la publicité
c) Répondre au défi de l’information du public
B. LES EXPERTS : UN ÉQUILIBRE À TROUVER ENTRE COMPÉTENCE ET INDÉPENDANCE
1. Les modalités de recours à l’expertise ont été précisées au cours des dernières
années
a) Un modèle consensuel fondé sur le recours à l’expertise externe
b) La clarification des modalités de recrutement des experts
2. Les conflits d’intérêts susceptibles de porter atteinte à l’indépendance des experts
a) Remédier aux imperfections de la gestion des conflits d’intérêts
b) Contrôler les obligations en matière de déclaration individuelle
3. Comment assurer la pérennité d’une expertise publique de haut niveau ?
a) Valoriser le travail des experts
b) Assurer le développement de la recherche publique en matière de sécurité sanitaire
c) Réfléchir à la création d’un organe tiers de contrôle
III. LA SÉCURITÉ SANITAIRE : UN ENJEU POUR L’AVENIR
A. LA PHARMACOVIGILANCE : UN OUTIL À DÉVELOPPER
1. La qualité reconnue du système français3
a) Une organisation pyramidale
b) Un dispositif globalement efficace
2. Des améliorations souhaitables
a) Lutter contre la sous-notification des effets indésirables
b) Réfléchir à la place des patients dans le système de pharmacovigilance
c) Assurer une indemnisation juste et rapide des victimes
B. LES ÉTUDES POST-AMM : DES PISTES INNOVANTES
1. Un nouvel instrument de gestion du risque
a) Les objectifs poursuivis
b) Le contexte réglementaire et institutionnel
2. Une politique ambitieuse en matière d’études pharmaco-épidémiologiques
a) Les obstacles au développement des études post-AMM
b) Des premiers résultats mitigés
LES RECOMMANDATIONS DE LA MISSION D’INFORMATION
CONTRIBUTION DE M. FRANÇOIS AUTAIN ET DU GROUPE COMMUNISTE RÉPUBLICAIN ET CITOYEN
ANNEXE - CHARTE DE LA VISITE MÉDICALE
LISTE DES PERSONNES AUDITIONNÉES
TRAVAUX DE LA COMMISSION
I. AUDITION DU MINISTRE
Audition de M. Xavier BERTRAND, ministre de la santé et des solidarités
(mardi 11 avril 2006)
II. AUDITIONS
Audition de M. Jean MARIMBERT, directeur général, et Mme Emmanuelle
WARGON, adjointe au directeur général, de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et de M. Didier EYSSARTIER, adjoint au
directeur général de la santé et Mme Hélène SAINTE MARIE, sous-directeur de la
politique des produits de santé à la Direction générale de la santé (mardi 25 octobre 2005)
Audition de M. Alexandre BIOSSE DUPLAN et Mme Laure LECHERTIER,
membres du Collectif Europe et Médicament, de M. Philippe EVEN, professeur de
médecine et de M. Marc GIRARD, expert judiciaire près la cour d’appel de
Versailles (mardi 8 novembre 2005)
Audition de MM. Yannick PLETAN, vice-président des affaires médicales, et
Bruno RIVALS, directeur des affaires publiques de Pfizer, et de M. Bruno
TOUSSAINT, directeur de la revue « Prescrire » (mardi 22 novembre 2005)
Audition de M. Christophe WEBER, président des LIR (Laboratoires
internationaux de recherche) (mardi 29 novembre 2005)
Audition de MM. Claude HURIET, président, et Dominique MARTIN, directeur,
de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des affections
iatrogènes et des infections nosocomiales (Oniam) (mardi 6 décembre 2005)
Audition de M. Noël RENAUDIN, président du Comité économique des produits
de santé (CEPS) et du professeur François CHOLLET, président du conseil
d’administration de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) (mardi 13 décembre 2005)
Audition de M. Jean PARROT, président du Conseil national de l’ordre des
pharmaciens, et de MM. Jean-Pierre CASSAN, président de la Fédération française
des industries de santé (Fefis), et Richard LERAT, secrétaire général du LEEM
(Les entreprises du médicament) (mardi 20 décembre 2005)
Audition de MM. Jean-Luc BELINGARD, porte-parole du G5 et président du
laboratoire Ipsen, et Jean DEREGNAUCOURT, conseiller scientifique du
président des laboratoires Pierre Fabre et de M. Georges-Alexandre IMBERT,
président de l’association d’aide aux victimes des accidents et maladies liés aux
risques des médicaments (AAAVAM) (mardi 17 janvier 2006)
Audition de MM. Laurent DEGOS, président de la Haute Autorité de santé et
Etienne CANIARD, président de la commission qualité et diffusion de
l’information médicale de la Haute Autorité de santé (HAS)
(mardi 24 janvier 2006)
Audition de M. Daniel VITTECOQ, président de la commission d’autorisation de
mise sur le marché de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), de M. Gilles BOUVENOT, président de la commission de la
transparence de la Haute Autorité de santé (HAS), de M. Philippe FOUCRAS,
président du collectif Formindep et de M. Philippe PIGNARRE, ancien cadre
dirigeant de l’industrie pharmaceutique, auteur du livre « Le grand secret de
l’industrie pharmaceutique » (mardi 31 janvier 2006)
Audition de M. Bernard LEMOINE, vice-président délégué, Mme Catherine
LASSALE, directeur des affaires scientifiques, pharmaceutiques et médicales,
M. Yves JUILLET, conseiller du président, du Leem (Les entreprises du
médicament) et de M. Lionel BENAICHE, vice-président du Tribunal de Grande
Instance de Nanterre (mardi 7 février 2006)
Audition de M. Jean MARIMBERT, directeur général, et Mme Emmanuelle
WARGON, adjointe au directeur général, de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) (mardi 21 février 2006)
Audition de M. Philippe KOURILSKY, professeur au Collège de France, de
MM. Guy FRIJA, président de la Commission nationale de matériovigilance de
l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), Daniel
DUVEAU, vice-président, Jean-Claude GHISLAIN, directeur de l’évaluation des
dispositifs médicaux, et de M. Daniel LENOIR, directeur général de la Mutualité française et Mme Laure LECHERTIER, responsable du département « politique du
médicament » à la Mutualité française (mardi 28 février 2006)
Audition de MM. Frédéric VAN ROEKEGHEM, directeur général de la Caisse
nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnam) et Hubert
ALLEMAND, médecin conseil national, de M. Claude BÉRAUD, professeur
honoraire à l’Université de Bordeaux et de M. Jacques CARON, président de la
commission nationale de pharmacovigilance de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) (mardi 7 mars 2006)
Audition de Mmes Danièle TOUPILLIER, chef de service du Pôle professions de
santé et affaires générales à la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation
des soins (DHOS) et Maud LAMBERT-FENERY, chef de bureau et de M. Bernard
ORTOLAN, président du Conseil national de la formation médicale continue des
médecins libéraux (mardi 14 mars 2006)
Audition de Mme Marie-Laurence GOURLAY, médecin, chef du département de
la publicité et du bon usage des produits de santé de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), et du professeur Jean-Paul GIROUD,
membre de l’Académie nationale de Médecine (mardi 11 avril 2006)
III. EXAMEN DU RAPPORT
- Autre titre : Les conditions de mise sur le marché et de suivi des médicaments - Médicament : restaurer la confiance
- Type de document : Rapport parlementaire
- Pagination : 319 pages
- Édité par : Sénat
- Collection : Les Rapports du Sénat
- Numéro dans la série : 382