Défense

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Faire exploser une bombe atomique à des fins expérimentales, tel est l’objectif d’un essai nucléaire.

Cette expérimentation permet de récolter des données pour perfectionner les armes nucléaires.

Elle peut être également un moyen pour un pays de démontrer sa puissance nucléaire.

En 1960, la France réalise son 1er essai dans le désert en Algérie, alors département français.

En six ans, 17 essais sont effectués dans le Sahara, dont certains réalisés après l’indépendance de l’Algérie.

Puis les essais sont réalisés en Polynésie française.

Après le moratoire décidé par François Mitterrand en 1992, les essais reprennent sous la présidence de Jacques Chirac pour s’arrêter définitivement en 1996.

Au total, 193 essais sont réalisés entre 1966 et 1996, en Polynésie française.

Qu’ils soient atmosphériques ou souterrains, ces essais entraînent des retombées radioactives et peuvent contaminer les sols.

Des risques sur la santé et l’environnement sont identifiés et potentiellement sous-estimés.

En 1996, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) est adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies.

À ce jour, le TICE n’est toujours pas entré en vigueur, des pays, dont certains détiennent l’arme nucléaire, ne l’ayant pas ratifié.

Au début des années 2000, des polynésiens et des associations de vétérans, s’estimant victimes des essais, se mobilisent pour obtenir réparation.

En 2010, une loi crée un dispositif d’indemnisation des victimes des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie française.

L’indemnisation reste cependant difficile à obtenir compte tenu de la complexité à établir un lien entre pathologie et exposition radioactive.

Aujourd’hui, les essais atmosphériques et souterrains ont laissé place à des simulations en laboratoire.