Texte intégral
Le Sénat est particulièrement heureux de vous accueillir à l'occasion du colloque international qu'il organise avec le CEVIPOF. Pour certains d'entre vous, cette visite au Sénat est la première. J'espère que vous en emporterez un excellent souvenir ; sachez que vous êtes invités à y revenir. Et si vous appréciez les travaux de notre institution, vous ne manquerez pas de vous en faire les avocats à l'extérieur.
Les parlementaires entrent aujourd'hui dans la société de l'information. Parce qu'ils sont au coeur de notre société, ils sont et seront confrontés demain aux grands défis des technologies de l'information. Nous constatons avec plaisir, pour avoir été pionniers dans cette démarche, que les parlements sont toujours plus nombreux à mettre leur travail en ligne. En 1995, le Sénat a été le premier à créer un site Internet. Celui-ci répond à une préoccupation politique majeure : rapprocher l'institution des citoyens et faire en sorte que les travaux conduits au sein de l'institution soient connus de tous. C'est ainsi que le Sénat français se veut précurseur en matière de démocratie électronique : il assure la promotion des travaux parlementaires et raffermit les deux principes fondamentaux que sont le principe de publicité des débats et le principe de transparence.
Le Sénat est aussi précurseur lorsqu'il se met, par des consultations en ligne, à l'écoute des citoyens : il peut ainsi être à tout moment interpellé par les uns et les autres. Deux sénateurs viennent d'ailleurs de lancer un premier forum sur une proposition de loi, qui a déjà recueilli plus de 800 contributions.
Enfin, le Sénat est précurseur en matière d'apprentissage de la citoyenneté, en bâtissant un site en ligne baptisé Sénat Junior. La jeunesse peut ainsi prendre part au débat public et faire connaître ses appréciations.
Ces premières expériences ne font qu'annoncer la société de l'information qui se dessine. Il nous faut penser le monde du XXIème siècle, mais aussi ses conséquences. Le Sénat s'y emploie depuis longtemps. Bien avant le programme gouvernemental pour la société de l'information, le Sénat en annonçait les contours, à travers les rapports rédigés par divers sénateurs. Nous, parlements, devons aussi penser notre avenir au regard de ces nouvelles technologies. Nous devons tirer bénéfice de ces outils, mais aussi examiner leurs conséquences sur la notion même de démocratie. Y a-t-il une perspective de démocratie électronique ? Plus concrètement, le réseau mondial assurera-t-il une meilleure lisibilité des lois ? De quelle manière les réseaux vont-ils modifier le travail parlementaire ? Peut-on imaginer à l'avenir la tenue d'élections électroniques, qui favoriseraient la consultation de la population, tout en préservant nos principes démocratiques ? Plus fondamentalement, les nouvelles technologies de l'information et de la communication vont-elles favoriser le développement de nouvelles relations entre les parlements et les citoyens ?
Vos travaux doivent être à la hauteur des espoirs que soulève l'idée de la démocratie électronique parmi les citoyens internautes. Parlementaires, universitaires, spécialistes, vous allez tracer le chemin qui conduira nos parlements vers une nouvelle société, au profit des relations entre les citoyens et leurs élus. Je vous souhaite un bon et fructueux travail.
(Source http://www.senat.fr, le 19 novembre 1999)
Les parlementaires entrent aujourd'hui dans la société de l'information. Parce qu'ils sont au coeur de notre société, ils sont et seront confrontés demain aux grands défis des technologies de l'information. Nous constatons avec plaisir, pour avoir été pionniers dans cette démarche, que les parlements sont toujours plus nombreux à mettre leur travail en ligne. En 1995, le Sénat a été le premier à créer un site Internet. Celui-ci répond à une préoccupation politique majeure : rapprocher l'institution des citoyens et faire en sorte que les travaux conduits au sein de l'institution soient connus de tous. C'est ainsi que le Sénat français se veut précurseur en matière de démocratie électronique : il assure la promotion des travaux parlementaires et raffermit les deux principes fondamentaux que sont le principe de publicité des débats et le principe de transparence.
Le Sénat est aussi précurseur lorsqu'il se met, par des consultations en ligne, à l'écoute des citoyens : il peut ainsi être à tout moment interpellé par les uns et les autres. Deux sénateurs viennent d'ailleurs de lancer un premier forum sur une proposition de loi, qui a déjà recueilli plus de 800 contributions.
Enfin, le Sénat est précurseur en matière d'apprentissage de la citoyenneté, en bâtissant un site en ligne baptisé Sénat Junior. La jeunesse peut ainsi prendre part au débat public et faire connaître ses appréciations.
Ces premières expériences ne font qu'annoncer la société de l'information qui se dessine. Il nous faut penser le monde du XXIème siècle, mais aussi ses conséquences. Le Sénat s'y emploie depuis longtemps. Bien avant le programme gouvernemental pour la société de l'information, le Sénat en annonçait les contours, à travers les rapports rédigés par divers sénateurs. Nous, parlements, devons aussi penser notre avenir au regard de ces nouvelles technologies. Nous devons tirer bénéfice de ces outils, mais aussi examiner leurs conséquences sur la notion même de démocratie. Y a-t-il une perspective de démocratie électronique ? Plus concrètement, le réseau mondial assurera-t-il une meilleure lisibilité des lois ? De quelle manière les réseaux vont-ils modifier le travail parlementaire ? Peut-on imaginer à l'avenir la tenue d'élections électroniques, qui favoriseraient la consultation de la population, tout en préservant nos principes démocratiques ? Plus fondamentalement, les nouvelles technologies de l'information et de la communication vont-elles favoriser le développement de nouvelles relations entre les parlements et les citoyens ?
Vos travaux doivent être à la hauteur des espoirs que soulève l'idée de la démocratie électronique parmi les citoyens internautes. Parlementaires, universitaires, spécialistes, vous allez tracer le chemin qui conduira nos parlements vers une nouvelle société, au profit des relations entre les citoyens et leurs élus. Je vous souhaite un bon et fructueux travail.
(Source http://www.senat.fr, le 19 novembre 1999)