Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Je voudrais d'abord saluer cette initiative de la loi du 13 juillet 1990, qui a créé la Commission consultative des droits de l'homme. Nous sommes, en effet, dans un pays, aujourd'hui, où une Commission indépendante peut mesurer régulièrement, de manière objective, l'état de situation de notre société contre le racisme et l'antisémitisme.
Il se trouve que nous avons voulu, et c'est un choix de mon gouvernement, regarder l'adversaire en face, regarder le racisme et l'antisémitisme avec des statistiques vraies, dans l'ensemble des espaces de notre société. C'est pour cela, par exemple, que, dans l'Education nationale, nous avons mis en place un dispositif qui permet de détecter les actes antisémites parmi les actes racistes, de pouvoir identifier toutes les injures, de manière à ce que les autorités académiques aient les moyens d'agir, et donc que tout acte raciste puisse être condamné. Evidemment, cette décision de regarder le racisme en face nous conduit à identifier tous les actes de racisme et à observer leur montée. Cela n'entache en rien notre détermination pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme.
Vous demandez "quelle est notre action ?". Je vous réponds que c'est l'action du Gouvernement, mais aussi du Parlement : loi du 13 juillet 1990 : création de la Commission consultative ; loi du 3 février 2003 : c'est vrai que la première c'était vous, la seconde c'est la loi Lellouche, c'est celle qui permet de condamner les injures, et c'est, je crois, très important. Je respecte votre loi, respectez l'autre loi, ce sont les lois de la République. Face à ces lois aujourd'hui, tous ceux qui prononcent une injure raciste, antisémite, peuvent être condamnés.
Je voudrais aussi y ajouter la loi du 9 mars 2004, dites "Perben II", qui permet d'avoir la possibilité dans notre pays, d'interdire des émissions de télévisions qui sont porteuses de haine, je dirais même qui sont la mise en scène de la haine. Et cette loi que vous avez votée, Mesdames et Messieurs, nous a permis d'interdire des chaînes racistes qui, aujourd'hui, sont interdites dans d'autres pays, grâce à l'initiative de la France.
Enfin, je voudrais dire que, notre action commune, par la loi du 30 décembre 2004, avec la création, en moins d'un an, de la Haute autorité contre les discriminations et pour l'égalité.
Nous nous sommes dotés des outils législatifs et juridiques pour condamner l'injure, pour condamner l'émission de télévision raciste, antisémite. Pourquoi cela ? Parce que ce que nous avons en commun, la République, se sent agressée par le racisme et par l'antisémitisme. C'est pour cela qu'aujourd'hui, avec le Comité interministériel, avec l'ensemble de ces dispositifs, je peux vous dire que l'on peut regarder le racisme en face pour mieux le combattre !
Il ne faut pas le nier : trop longtemps dans notre pays ces phénomènes ont été niés, comme les phénomènes de l'insécurité. Ce n'est pas en niant les problèmes que l'on leur faire face. Et je peux vous dire, que, revenant des cérémonies de Yad Vaschem, où j'ai pu voir ce que représentait pour le monde entier, aujourd'hui, la terrible honte de la Shoah, je peux vous dire que la France se doit de faire une fierté, d'être à la tête de tous les pays qui combattent le racisme et l'antisémitisme !
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 24 mars 2005)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Je voudrais d'abord saluer cette initiative de la loi du 13 juillet 1990, qui a créé la Commission consultative des droits de l'homme. Nous sommes, en effet, dans un pays, aujourd'hui, où une Commission indépendante peut mesurer régulièrement, de manière objective, l'état de situation de notre société contre le racisme et l'antisémitisme.
Il se trouve que nous avons voulu, et c'est un choix de mon gouvernement, regarder l'adversaire en face, regarder le racisme et l'antisémitisme avec des statistiques vraies, dans l'ensemble des espaces de notre société. C'est pour cela, par exemple, que, dans l'Education nationale, nous avons mis en place un dispositif qui permet de détecter les actes antisémites parmi les actes racistes, de pouvoir identifier toutes les injures, de manière à ce que les autorités académiques aient les moyens d'agir, et donc que tout acte raciste puisse être condamné. Evidemment, cette décision de regarder le racisme en face nous conduit à identifier tous les actes de racisme et à observer leur montée. Cela n'entache en rien notre détermination pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme.
Vous demandez "quelle est notre action ?". Je vous réponds que c'est l'action du Gouvernement, mais aussi du Parlement : loi du 13 juillet 1990 : création de la Commission consultative ; loi du 3 février 2003 : c'est vrai que la première c'était vous, la seconde c'est la loi Lellouche, c'est celle qui permet de condamner les injures, et c'est, je crois, très important. Je respecte votre loi, respectez l'autre loi, ce sont les lois de la République. Face à ces lois aujourd'hui, tous ceux qui prononcent une injure raciste, antisémite, peuvent être condamnés.
Je voudrais aussi y ajouter la loi du 9 mars 2004, dites "Perben II", qui permet d'avoir la possibilité dans notre pays, d'interdire des émissions de télévisions qui sont porteuses de haine, je dirais même qui sont la mise en scène de la haine. Et cette loi que vous avez votée, Mesdames et Messieurs, nous a permis d'interdire des chaînes racistes qui, aujourd'hui, sont interdites dans d'autres pays, grâce à l'initiative de la France.
Enfin, je voudrais dire que, notre action commune, par la loi du 30 décembre 2004, avec la création, en moins d'un an, de la Haute autorité contre les discriminations et pour l'égalité.
Nous nous sommes dotés des outils législatifs et juridiques pour condamner l'injure, pour condamner l'émission de télévision raciste, antisémite. Pourquoi cela ? Parce que ce que nous avons en commun, la République, se sent agressée par le racisme et par l'antisémitisme. C'est pour cela qu'aujourd'hui, avec le Comité interministériel, avec l'ensemble de ces dispositifs, je peux vous dire que l'on peut regarder le racisme en face pour mieux le combattre !
Il ne faut pas le nier : trop longtemps dans notre pays ces phénomènes ont été niés, comme les phénomènes de l'insécurité. Ce n'est pas en niant les problèmes que l'on leur faire face. Et je peux vous dire, que, revenant des cérémonies de Yad Vaschem, où j'ai pu voir ce que représentait pour le monde entier, aujourd'hui, la terrible honte de la Shoah, je peux vous dire que la France se doit de faire une fierté, d'être à la tête de tous les pays qui combattent le racisme et l'antisémitisme !
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 24 mars 2005)