Déclaration de M. Dominique de Villepin, Premier ministre, sur la situation politique, économique et sociale, son plan d'urgence pour l'emploi avec le contrat "nouvelle embauche", et sur l'union de la majorité UMP autour du Premier ministre, Paris le 11 juin 2005.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Réunion des cadres de l'UMP, à Paris le 11 juin 2005

Texte intégral

Chers amis,
Cher Nicolas,
Quelle joie de vous retrouver aujourd'hui. Avec vous, je suis dans ma famille. Auprès de vous, je sais que je pourrai toujours trouver de l'amitié, de l'énergie, de la volonté. De l'énergie, de la volonté, c'est bien de cela dont nous avons besoin pour la France. C'est bien de cela dont nous avons besoin pour remettre notre pays en marche.
Le 29 mai, les Françaises et les Français nous ont adressé un double message : un message d'inquiétude et un message d'impatience.
Cette inquiétude, vous la connaissez, vous la comprenez. Mais aujourd'hui c'est aussi de l'impatience que vous éprouvez. Vous voulez du mouvement, de l'action, du résultat : c'est l'objectif de notre Gouvernement. C'est la mission qui nous a été confiée par le Président de la République.
C'est une mission au service de l'intérêt général, au service de toutes les Françaises et de tous les Français. Je ne veux pas oublier tous ceux de nos compatriotes qui souffrent, qui se sentent vulnérables face aux délocalisations et face à la concurrence internationale. Je ne veux pas oublier tous ceux qui n'en peuvent plus de vivre mal et qui ne savent pas de quoi demain sera fait. Ils nous demandent plus d'attention, plus de protection face aux risques économiques et sociaux, plus de sécurité contre les violences et l'économie souterraine.
Ne les oublions pas, parce que c'est la justice. Ne les oublions pas, parce que personne d'autre que nous ne s'occupera d'eux : les socialistes sont plus divisés que jamais, ils n'ont pas de programme, pas d'idées, pas de vision. Trop de chefs ou de sous-chefs. Chez nous, pas de guerre fratricide, pas de rivalités. Nous sommes tous citoyens d'un même idéal français.
Mais surtout, ne les oublions pas parce qu'il n'y a qu'une France, une France unie et solidaire. C'est comme cela que nous avons remporté nos plus grandes victoires. C'est comme cela que nous pourrons remettre notre pays en marche.
Au sein de la majorité, voilà bien l'exemple que nous voulons donner. Nous savons tous que pour faire face aux difficultés actuelles de notre pays, nous avons besoin de tous les talents et de toutes les énergies. Notre ambition commune, c'est de rassembler toutes les forces vives au service de la France.
Nous avons une chance immense : ce sont bien aujourd'hui les attentes, les aspirations des Françaises et des Français. Nous avons une autre chance : nous pouvons compter les uns sur les autres. Nous avons enfin la chance d'avoir, au sein du gouvernement, avec des hommes et des femmes d'engagement, un homme d'énergie, un homme de volonté - Nicolas SARKOZY. Avec Nicolas SARKOZY, c'est un lien d'action et de cur. Ensemble, nous voulons gagner pour la France et pour l'UMP.
Chaque fois que nous marquons un point pour la France, nous marquons un point pour l'UMP.
Pour commencer, nous avons un devoir de vérité. Je crois qu'il faut dire les choses comme elles sont. Il faut dire ce que l'on voit, dire ce que l'on croit.
10% de chômage en France. Plus de 20% pour les jeunes : c'est inacceptable. Car c'est bien l'avenir de nos enfants, leur espoir, leurs rêves qui sont en jeu. Et comment se priver de ces hommes et de ces femmes de plus de cinquante ans qui ont des compétences, une expérience irremplaçable, de la bonne volonté et qui pourtant sont mis sur la touche, comme s'il y avait une date de péremption sur les salariés.
Pourtant en France, il y a des petits entrepreneurs qui voudraient bien embaucher, mais qui ne peuvent pas. Des boulangers, des menuisiers, des médecins qui cherchent des apprentis ou des employés, mais qui n'osent pas s'engager dans cette aventure, parce qu'ils trouvent les contraintes trop lourdes.
En France, il y a aussi trop de salariés qui ont du mal à se loger, qui ont du mal à faire garder leurs enfants, qui ne peuvent pas partir en vacances, qui ne vivent pas à la hauteur de leurs efforts.
Alors vous me direz : que fait-on ? Faut-il attendre ou avancer ? Je vous pose la question : faut-il attendre ou avancer ? faut-il s'arrêter ou reprendre la route ? Est-ce que nous sommes un peuple assis ou un peuple debout ?
Personne dans ce pays ne veut attendre. Qu'ils soient en colère, qu'ils soient impatients ou qu'ils espèrent, nos concitoyens veulent que nous prenions nos responsabilités. Ils veulent croire encore dans la politique. Alors redonnons-lui sa crédibilité, redonnons-lui ses couleurs.
Et pour cela, il faut une action simple, que tout le monde puisse comprendre et qui produise des résultats rapidement. Il y a encore trop de complexité, trop de lourdeur, trop de lenteur. Nous avons des idées, nous adoptons des lois, mais beaucoup ne les comprennent pas. Et souvent, il faut le dire, elles ne s'appliquent pas. Entre nos décisions et leur effet dans la vie quotidienne des Françaises et des Français, il s'écoule trop de temps. Et pendant ce temps l'incrédulité et le scepticisme grandissent.
Et pour cela il faut aussi une action juste, au bénéfice de tous. Une action guidée par le sens de l'intérêt général et par le service de toutes les Françaises et de tous les Français. A quoi bon les querelles idéologiques, les oppositions stériles entre le libéral et le social. A quoi bon ces querelles quand il faut agir avec les deux mains, marcher sur ses deux jambes. Aujourd'hui, le seul choix c'est entre l'immobilisme et l'action. Tous ensemble, faisons résolument le choix de l'action.
Il faut obtenir des résultats. C'est la condition nécessaire pour que la politique retrouve prise sur le réel et garde tout son sens. Il faut que les Françaises et les Français retrouvent confiance en eux-mêmes et dans leur destin commun.
La priorité de mon gouvernement, vous la connaissez, c'est la bataille pour l'emploi. C'est la feuille de route que nous a fixée le Président de la République.
La France a des atouts formidables. Partout dans notre pays, du plus petit village jusqu'aux plus grandes villes, d'Est en Ouest, du Nord au Sud, c'est une même énergie, une même envie d'entreprendre et de réussir.
Je pense à ces animateurs de radio que j'ai rencontrés à Mantes-la-Jolie. Ils travaillent dans une seule pièce, avec les micros, la table de mixage, une table et deux chaises. A eux seuls - ils sont cinq ou six - ils diffusent dans une ville de plus de quarante mille habitants. Que d'énergie, que d'enthousiasme, que de passion partagée avec tout leur quartier ! Et croyez-moi, des jeunes comme eux, il y en a dans chaque ville de France.
Partout, au cours des derniers mois, lors de la campagne du Référendum, j'ai entendu des choses simples et vraies : qu'il vaut mieux avoir un emploi que d'être au chômage, qu'il vaut mieux toucher les revenus de son travail que les revenus de l'assistance, qu'il vaut mieux résoudre les problèmes un à un plutôt que d'attendre les bras croisés. Le bon sens nous dit encore que les exigences d'une entreprise de trois salariés ne sont pas celles de Total, de Michelin ou d'EDF et que les problèmes d'un jeune sans aucune qualification ne sont pas ceux d'un jeune diplômé sans emploi.
Mon plan d'action pour l'emploi veut répondre à chacune de ces situations. Je veux le faire avec pragmatisme, chaque fois qu'il y a un problème.
Nous voulons aller chercher l'emploi là où il se trouve, dans les services à la personne, mais surtout dans les deux millions et demi de très petites entreprises qui n'ont pas de salariés.
Nous voulons apporter des solutions concrètes aux petits entrepreneurs qui hésitent à embaucher : grâce au chèque-emploi, qui aura valeur de contrat d'embauche et de bulletin de salaire, l'acte d'embauche sera simplifié. Les entrepreneurs qui sont ici savent combien cela leur fera gagner du temps et de l'énergie.
Pour surmonter les réticences des très petites entreprises à embaucher, j'ai proposé la création d'un contrat " nouvelle embauche ". Il s'agit d'un véritable contrat, avec une véritable rémunération, et de véritables garanties. Garantie pour l'employeur, qui y trouvera plus de souplesse pour s'adapter à la conjoncture économique. Garantie pour le salarié, dont les droits au sein de l'entreprise augmenteront au fur et à mesure qu'il y restera. En cas de licenciement, il bénéficiera d'un accompagnement personnalisé par les services publics de l'emploi et il recevra des indemnités plus favorables.
Aux entreprises qui veulent s'agrandir, passer à une nouvelle étape, nous voulons permettre de franchir le seuil des 10 salariés, qui décourage trop souvent les entrepreneurs. J'ai donc proposé que l'Etat prenne à sa charge les cotisations supplémentaires à partir du dixième salarié et pour les dix salariés suivants.
Mais le meilleur soutien, la meilleure protection, c'est le retour à l'emploi. Là encore, avec Jean-Louis BORLOO et Gérard LARCHER, avec Thierry BRETON, Renaud DUTREIL et Jean-François COPÉ, nous voulons lever les blocages, qui parfois découragent certains demandeurs d'emploi. Pour les chômeurs de longue durée, et qui touchent les minima sociaux, nous voulons leur permettre de faire face à toutes les dépenses qu'implique le retour à l'emploi en leur versant une prime de 1 000 euros. Verser cette prime, cela veut dire rompre avec la logique d'assistance, pour défendre l'activité : oui, tous ensemble, remettons l'activité au cur de notre pacte républicain.
Chacun le voit bien : le temps n'est pas aux certitudes aveugles ni aux dogmes. Alors quand j'entends certains nous accuser d'ouvrir la porte à la précarité, je veux leur dire que pour moi, la précarité c'est le chômage, c'est être placé en dehors du marché du travail, c'est avoir le sentiment que la société n'a plus besoin de vous.
Je crois à l'équilibre des droits et des devoirs. Tout salarié a le droit à une aide pour le retour à l'emploi. Tout salarié a droit à un vrai parcours professionnel. Tout salarié qui se retrouve au chômage doit pouvoir être accompagné rapidement et personnellement par le service public de l'emploi. Mais en retour, nous pouvons attendre de lui qu'il reprenne le poste qui lui est proposé. Personne ne peut comprendre qu'un demandeur d'emploi refuse plusieurs offres d'emploi raisonnables. L'effort, la mobilisation doivent être partagées par tous.
Vous l'avez compris, il ne s'agit pas de mettre en place un nouveau dispositif compliqué ou contraignant. Notre objectif c'est d'encourager toutes les énergies, toutes les initiatives. Celles des entreprises, comme celles des Françaises et des Français qui veulent travailler pour participer à la réussite de notre pays. Ces mesures, nous allons les appliquer, dans le respect du dialogue social, mais avec une exigence de résultat. Tout au long des prochains mois, je serai à la manuvre, avec Michèle ALLIOT-MARIE, avec Philippe DOUSTE-BLAZY, avec Jean-Louis BORLOO, avec Thierry BRETON, et avec tous les autres ministres, pour qu'elles produisent tout leur effet.
L'emploi c'est l'urgence. Avec l'emploi, nous voulons jeter les bases de la confiance et de la croissance.
Dans une conjoncture internationale difficile, alors que la croissance marque le pas, tous nos efforts doivent être tournés vers la croissance intérieure. Le pouvoir d'achat et la consommation doivent être soutenus : la relance de la participation, l'action en faveur de la baisse des prix dans la grande distribution, l'indexation des loyers sur un indice plus réaliste et plus juste, autant de décisions en ce sens.
La dépense publique doit être orientée vers ce qui est utile, vers tout ce qui peut tirer notre pays vers le haut : la relance des grands travaux d'infrastructure, la création de pôles de compétitivité, l'agence pour l'innovation et la recherche. Ce sont des instruments décisifs, qui nous permettront de faire la différence.
Une gestion responsable des finances publiques, voilà le deuxième impératif pour rétablir la confiance. Ce n'est pas en creusant le déficit d'aujourd'hui que nous préparerons la reprise de demain, mais en faisant preuve de lucidité et en assumant toutes nos responsabilités. C'est pour cela qu'en accord avec le Président de la République, après 6 milliards d'euros d'allègements, j'ai décidé de faire une pause dans la baisse de l'impôt sur le revenu.
La confiance enfin, cela veut dire respecter les règles du jeu et garantir leur stabilité. Pour alléger la dette publique, il aurait été commode de revenir sur les allègements de charge. Je crois que c'est un calcul à courte vue. Ces allègements ont fait la preuve de leur efficacité. Ils sont un signal fort adressé à tous ceux qui veulent embaucher dans notre pays. Ils seront donc maintenus.
Dans ces temps difficiles, chacun doit prendre ses responsabilités, et l'Etat doit donner l'exemple. Les Français veulent pouvoir compter sur leur Etat. Il est au cur de notre identité et de notre histoire.
Son premier devoir c'est de protéger les Françaises et les Français. Vous savez tous ici les efforts que nous avons accomplis depuis trois ans avec Nicolas SARKOZY pour rétablir et garantir la sécurité : depuis 2002 la délinquance n'a cessé de reculer, des quartiers que la République avait désertés ont été reconquis, la France s'est protégée face aux nouvelles menaces comme le terrorisme ou la cybercriminalité. Mais face à la violence, face aux réseaux mafieux et aux grands trafics qui les nourrissent, face à l'immigration irrégulière et clandestine, notre détermination et notre fermeté doivent être sans faille.
L'Etat doit aussi garantir l'égalité des chances, qui ne vit pas suffisamment dans notre pays. Il faut que les mentalités changent et que les esprits s'ouvrent davantage. Mais il faut aussi remettre en marche l'ascenseur social de la République, l'Ecole. C'est le pilier de l'égalité des chances. C'est le seul moyen, pour ceux qui n'ont rien, d'accéder au savoir, à la connaissance, à la citoyenneté. Je veux donc renforcer l'éducation prioritaire pour mieux répondre aux besoins de chaque élève, pour aider davantage ceux qui en ont le plus besoin.
Il ne suffit pas de déclarer un territoire zone prioritaire pour régler tous les problèmes. Derrière les réalités géographiques, il y a des réalités humaines, des élèves qui partent de plus loin, qui ne maîtrisent pas notre langue, qui connaissent des difficultés familiales. Comment faire pour s'adapter à ces parcours personnels ? C'est toute la difficulté de l'action de l'Etat aujourd'hui. C'est vrai pour l'emploi, c'est vrai pour l'école : nos principes doivent rester universels, mais ils doivent mieux prendre en compte la diversité des situations et la singularité des personnes.
L'Etat enfin est le garant de l'égalité des territoires. Or la France change : les villes deviennent de plus en plus difficilement accessibles, les banlieues accueillent de nouvelles populations, la troisième couronne se densifie, les campagnes se transforment. Autant de changements auxquels l'Etat soit s'adapter, si nous voulons préserver la cohésion de nos territoires. Nous savons bien que la fermeture d'une poste ne signifie pas la même chose dans tel ou tel arrondissement de Paris que dans la Creuse. La suppression d'une ligne de train signifie souvent l'isolement de plusieurs villages, ou de toutes une région. Les Français nous l'ont dit, ils sont attachés à leurs services publics. A nous de les rendre plus performants, plus modernes et mieux adaptés aux réalités du territoire.
La France change. Les Françaises et les Français ont des aspirations nouvelles, des craintes nouvelles, des ambitions nouvelles. Nous ne pouvons pas être en retard sur eux. Nous devons leur apporter les réponses qu'ils espèrent. Sur eux-mêmes, sur notre pays, sur l'avenir de l'Europe, sur les rapports de force dans le monde. Les Françaises et les Français sont lucides. Ils savent que ces questions sont étroitement imbriquées et que si le destin de la France se joue à l'intérieur de ses frontières, il est désormais façonné aussi par les mouvements du monde extérieur. Ils nous font confiance pour les éclairer et pour prendre les décisions les meilleures possibles. La politique, c'est à la fois comprendre et anticiper. C'est sonder les curs et ouvrir un chemin pour l'avenir. C'est mesurer les inquiétudes pour parvenir à les dissiper.
Qu'ils aient voté oui ou non le 29 mai, les Françaises et les Français restent attachés à la construction européenne. Ils savent ce qu'ils lui doivent : l'indépendance, le bien-être, la paix. Qu'ils aient approuvé ou rejeté le projet de traité constitutionnel, nos compatriotes veulent un nouveau temps pour l'Europe : le temps des peuples. Ils veulent être plus étroitement associés aux décisions et aux choix qui engagent leur avenir. Ils veulent une Europe qui conjugue le dynamisme économique et notre modèle de protection. Ils veulent enfin une Europe qui sache se faire entendre sur la scène internationale, une Europe qui porte haut son message de dialogue et de paix. Pour certains la Constitution était le sésame de cette nouvelle Europe, pour d'autres, elle ne l'était pas.
La France tiendra toute sa place en Europe. Elle continuera à travailler, solidaire avec ses partenaires européens, en particulier l'Allemagne. Pays fondateur, nous avons toujours été aux avant-postes de l'aventure européenne. A ceux qui aujourd'hui doutent et s'inquiètent je veux dire que la France continuera à mettre toute son énergie au service du projet européen. C'est le chemin que trace le Président de la République pour défendre les intérêts de notre pays et notre ambition européenne. Mais elle le fera en respectant le message des Françaises et des Français.
Dans les mois à venir la France sera aux côtés de ses partenaires pour préparer l'avenir de l'Europe. Elle plaidera pour une Europe plus humaine, plus sociale, qui prenne davantage en compte les attentes des citoyens européens ; une Europe plus forte, plus indépendante, capable de défendre ses intérêts ; une Europe plus dynamique, qui tire davantage profit de la croissance mondiale ; une Europe qui se dote enfin d'une grande politique économique, afin de valoriser ses atouts. Alors que notre planète se recompose, alors que de grands ensembles régionaux s'organisent, alors que des géants comme la Chine et l'Inde affirment de plus en plus leur dynamisme, l'Europe doit plus que jamais préparer l'avenir.
Chers amis,
Aujourd'hui vous avez une fois encore donné l'exemple de ce que doit être une grande famille politique : une famille où l'on se parle, où l'on discute, où l'on dialogue en toute liberté. Une famille où l'on se retrouve sur l'essentiel, sur les valeurs et la volonté de rassemblement.
Oui, il y a place pour la liberté dans notre majorité, place pour la diversité, pour le respect et la tolérance. Dans ces heures difficiles pour notre pays, d'autres préfèrent se diviser et se déchirer. Mais pas nous. L'esprit de la division n'est pas de notre côté. Ce n'est pas notre tempérament, ce n'est pas notre histoire, ce n'est pas le moment. Car nous ne nous battons pas pour des titres, pas pour de vaines gloires, mais bien pour l'honneur de servir notre pays.
Nous avons devant nous, en 2007, une élection capitale. Cette élection nous devons la gagner. Non pas seulement pour nous, mais pour la France. Parce que la gauche est inadaptée aux problèmes de notre temps. Parce que la gauche est conservatrice, alors que nous, nous faisons le choix du mouvement. Ce n'est pas par hasard si le seul parti socialiste d'Europe qui s'est divisé sur la Constitution c'est le parti socialiste français. Oui, il est inadapté ! Et dans notre pays qui depuis plusieurs décennies va d'alternance en alternance, nous avons le devoir de gagner, de gagner pour la France.
Merci cher Nicolas, d'avoir fixé avec tant de force et de clarté la feuille de route de l'Union pour un Mouvement Populaire, d'avoir fixé l'exigence d'un soutien sans faille au gouvernement et au Président de la République. Tout au long de notre histoire, chaque fois que notre mouvement a soutenu le gouvernement, nous avons gagné.
A l'heure où certains n'ont d'autre idée que bouleverser une nouvelle fois nos institutions, nous, nous répondons aux problèmes quotidiens des Français. Nos Institutions nous ont apporté la stabilité. Le Premier Ministre, comme chef de la majorité, a une responsabilité particulière qui est celle du rassemblement. Croyez bien que je serai fidèle à cette exigence.
Je sais que je peux compter sur vous, sur la force de proposition et d'initiative dont l'UMP fait preuve à chacune de ses Conventions, et qui saura nourrir et éclairer le chemin de l'action.
Merci Cher Nicolas, Merci chers amis, de votre mobilisation. Partout en France vous portez l'espoir de notre famille. Partout en France vous faites mieux vivre notre action. Vous l'expliquez, vous la démultipliez. Oui soyons fidèles à l'esprit de liberté et à l'exigence d'unité qui est au cur de notre engagement. C'est bien parce que nous avançons tous ensemble dans la même direction que nous vaincrons.

(Source http://www.u-m-p.org, le 22 juin 2005)