Texte intégral
VALERIE ASTRUC - Notre invité cette semaine c'est Laurent WAUQUIEZ, porte-parole du gouvernement. Bonjour Laurent.
LAURENT WAUQUIEZ - Bonjour.
VALERIE ASTRUC - Avec moi pour vous interroger Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE, rédactrice en chef au POINT. Bonjour Sylvie.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Bonjour.
VALERIE ASTRUC - On va commencer par l'homme de la semaine, c'est évidemment Nicolas SARKOZY, semaine éprouvante pour lui, le divorce, les grèves historiques dans les transports et la raclée du XV de France. Première question Laurent WAUQUIEZ, comment va le président après ce divorce, on est toujours affecté par ce genre d'évènement, vous avez des nouvelles de lui ?
LAURENT WAUQUIEZ - En politique ce qu'il y a d'étonnant c'est qu'on parle des difficultés et pas des réussites. Dans la semaine éprouvante vous auriez pu aussi mettre le traité simplifié, qui est une très belle victoire.
VALERIE ASTRUC - On en parlera.
LAURENT WAUQUIEZ - Ou le voyage au Maroc, qui se passe très bien, notamment pour la défense de nos contrats.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Oui, particulièrement pour le RAFALE !
LAURENT WAUQUIEZ - Il n'y a pas que le RAFALE, il y a le TGV aussi, mais c'est typique effectivement, on parle plus des difficultés que du reste. Je pense juste que le président, bien sûr, il traverse une période personnelle qui le regarde, mais à côté de ça il y a son engagement public et son énergie, pour le voir et travailler sous ses initiatives je peux vous dire que l'énergie, elle, est totale.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - En dehors de son aspect privé, dans le parcours du président il y a toutes les difficultés publiques. Est-ce qu'à votre avis les grèves, annoncées à répétition, qui ont déjà eu lieu, les difficultés un peu sociales, le climat qu'on sent dans ce pays, quand même sonne, comme il est fatal dans n'importe quel gouvernement après une élection, quelque part comme la fin de l'état de grâce.
LAURENT WAUQUIEZ - Je ne pense pas. Je ne pense pas parce que, un, je ne crois pas qu'on ait eu un état de grâce, et d'ailleurs vous m'aviez posé cette question au début quand on était dans cette période décrite comme l'état de grâce, je ne crois pas qu'on ait eu un état de grâce. Je ne crois pas, de la même manière, que maintenant ce soit l'entrée dans un tunnel noir, c'est juste un moment où l'on a un certain nombre de réformes, qui sont des réformes difficiles, et il faut le comprendre...
VALERIE ASTRUC - Mais il n'y en a aucune qui débouche vraiment là dans l'immédiat, donc est-ce qu'il n'y a pas un problème de lisibilité... ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non parce que... et c'est une nouvelle approche. Si on prend la réforme des régimes spéciaux, on n'était pas là pour dire, en deux semaines réforme des régimes spéciaux c'est ficelé, et puis on n'en parle plus, réforme version CPE pour être très clair, là ce qu'on a essayé de faire c'est effectivement de fixer un cap clair et ensuite de se donner du temps. On est dans ce moment, on est dans la phase de négociations, c'est vrai, toutes les réformes ne sortent pas au même moment, on en a aussi qui sortent comme le Grenelle de l'environnement.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Vous y avez fait allusion, par exemple le mini traité, qui est effectivement une victoire pour la France et son président, est complètement passé à l'as à cause de l'actualité. Donc, comment vous expliquez qu'il ait fallu convoquer un bureau politique extraordinaire de l'UMP pour arriver à parler de cet évènement ?
LAURENT WAUQUIEZ - Ça c'est très caractéristique de notre univers français, où on est parfois trop dans le microcosme. Il faut voir ce qu'on a réussi à atteindre et ce qu'il a fait. On était complètement...
VALERIE ASTRUC - Oui, mais comment se fait-il que Nicolas SARKOZY soit obligé de convoquer un bureau politique un dimanche après-midi, pour justement faire la pub de ce mini traité ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, ce n'était pas pour faire la pub du mini traité, c'était pour dire à l'UMP, voilà, on a quand même un moment qui est un moment extrêmement fort au niveau de l'Union européenne, ne le manquons pas. La France, qui a été, notamment, à l'origine des difficultés de l'Union européenne et de l'Europe, il y a 3 ans, doit être maintenant à l'avant-garde pour ratifier, et cela ça suppose que toutes les forces politiques se mobilisent. D'ailleurs le PS le fait aussi, je dois dire de façon assez constructive, il faut le reconnaître.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Est-ce que, quelque part, quand un président de la république s'exprime devant son parti, quelque chose est changé dans le régime français ?
LAURENT WAUQUIEZ - Oui.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - C'est-à-dire est-ce que c'est la fin du président au dessus des partis ? Est-ce qu'il est au niveau des partis ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, c'est la fin d'une hypocrisie. Ça reste le président qui est évidemment le président de tous les français, la preuve il a dans son gouvernement, on en a suffisamment discuté, des ministres d'ouverture, mais en même temps ces réunions-là elles se tenaient avant évidemment, la seule chose c'est qu'on les faisait bien isolées, loin des caméras, des journalistes, on n'en parlait pas, voilà. Il n'y a pas de honte à ce que le président rencontre sa famille politique et à ce qu'il discute avec eux, je dirais c'est une approche un peu plus moderne.
VALERIE ASTRUC - Non seulement il va voir sa famille politique, mais il les convoque à l'Élysée, il convoque les députés à l'Élysée, il leur fait un grand discours, c'était il y a 15 jours, diffusé dans les médias. Est-ce que d'après vous, puisque le président n'est finalement plus au dessus des partis, est-ce qu'on doit comptabiliser son temps de parole ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je n'ai pas dit qu'il n'était plus au dessus des partis, j'ai dit que le fait d'être le président de tous les français ne signifie pas que pour autant il doit arrêter de parler à sa famille politique, c'est quand même dingue !
VALERIE ASTRUC - Mais quand il parle à sa famille politique, est-ce qu'on doit comptabiliser son temps de parole ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je ne sais pas moi, par exemple il n'y avait pas de caméras qui ont retransmis en direct la rencontre, par exemple, de dimanche soir où il a parlé de l'Union européenne, donc j'ai envie de dire ayons une approche un tout petit peu décontractée sur ces questions.
VALERIE ASTRUC - Ça veut dire qu'il peut parler, comme ça, indéfiniment, à n'importe quelle occasion, sans que son temps de parole soit décompté, contrebalancé par un temps de parole pour l'opposition ?
LAURENT WAUQUIEZ - Honnêtement je n'ai pas l'impression qu'aujourd'hui, d'ailleurs vous l'évoquiez au tout début, on ait des problèmes pour que l'opposition s'exprime, on n'a pas franchement de problème de fonctionnement démocratique en France.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Un dernier mot là-dessus. Le président dit assumer le gouvernement du pays, et il fait une réforme institutionnelle pour que ce soit clarifié, donc à partir du moment où il assume vraiment le gouvernement du pays et pas juste être au dessus de tous, est-ce qu'il ne serait pas normal, comme vient de le dire Valérie, que son temps de parole, et celui de ses conseillers, son porte-parole, pas vous, mais celui de l'Élysée, ses conseillers de l'Élysée, ne soit pas décompté dans le temps de parole de la majorité ou du gouvernement ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je pense juste qu'il faut qu'on arrive à, ce n'est pas du tout ou rien, il faut qu'on arrive juste à articuler simplement, d'une part un président qui représente, c'est vrai, l'ensemble des français, ce qui ne l'empêche pas de discuter avec sa famille politique, et ensuite un gouvernement qui est au front et qui a en face de lui une opposition. Chaque chose à sa place.
VALERIE ASTRUC - Non mais parce que, par exemple, le comité BALLADUR songe à proposer que le président, lorsqu'il parle à l'étranger, lorsqu'il parle des affaires étrangères, son temps de parole ne soit pas comptabilisé, en revanche quand il s'adresse plutôt au pays et plutôt à son parti, là c'est comptabilisé. Ça vous parait une bonne piste ?
LAURENT WAUQUIEZ - On va avoir pas mal de pistes qui vont être évoquées par le comité BALLADUR, laissons un peu le débat démocratique se faire derrière, on verra. C'est une bonne réponse langue de bois, ça vous va ?
VALERIE ASTRUC - Absolument. On enchaîne sur l'évènement de la semaine, c'est évidemment le Grenelle de l'environnement, qui touche à sa fin. D'après vous est-ce qu'il y aura du concret, du décisif, des mesures radicales, et pas des mesurettes ?
LAURENT WAUQUIEZ - Oh que oui, il y aura du concret. Après, ce qui m'amuse toujours, c'est est-ce que du concret ça doit tout de suite être qualifié de mesurettes ? Prenons des exemples concrets. Essayer de faire en sorte qu'il y ait plus de produits bio à la cantine, est-ce que c'est de la mesurette pour mon fils ou non ? Je ne pense pas. Essayer de faire en sorte que les voitures polluantes soient peut-être un peu plus taxées que les voitures qui sont non polluantes, c'est de la mesurette ? Non, je ne crois pas non plus. Essayer de faire en sorte qu'au niveau de l'habitat, quand on construit des maisons, on essaye de bien les orienter par rapport au soleil, d'essayer d'améliorer l'initiative de chaque ministère dans son approche écologique, tout ça c'est des mesures qui sont concrètes, et je crois qu'en matière d'environnement, c'est d'ailleurs un peu la trace qui est faite par BORLOO, on peut arriver à faire du concret, parfois consensuel, et qui font avancer dans la bonne direction notre pays.
VALERIE ASTRUC - A ce propos je vous interromps pour vous faire écouter justement François FILLON, le Premier ministre, qui a inauguré ces deux journées de table ronde, donc ce Grenelle de l'environnement, je vous propose d'écouter François FILLON, et puis je vous donne la parole.
FRANÇOIS FILLON - Je suis venu leur dire que toutes les propositions concrètes, précises et consensuelles, le gouvernement s'engageait à les mettre en oeuvre, mais que la démarche du Grenelle de l'environnement n'était pas une démarche qui s'achèverait demain soir. C'est une démarche qui va durer, c'est une démarche qui va s'installer dans le monde de fonctionnement des pouvoirs publics.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - La taxe carbone, elle, semble plus ou moins enterrée sous la pression de plus ou moins de lobbies, est-ce qu'on peut vraiment faire un grand plan de l'environnement sans toucher à la fiscalité qui fait forcément un petit peu mal au portefeuille à l'heure où on essaye plutôt d'augmenter le pouvoir d'achat des contribuables ?
LAURENT WAUQUIEZ - Il faut essayer de faire en sorte que l'écologie ne serve pas non plus d'alibi pour rajouter des louches supplémentaires en terme d'impôt et de fiscalité, ce qui serait incompréhensible pour les Français au moment où on traite du pouvoir d'achat. Par contre, ce qu'il faut aussi faire c'est faire que des comportements respectueux de l'environnement soient incités et que les autres pénalisés. Exemple concret, les déchets : vous jetez tous vos ordures ménagères, au niveau de votre taxe de déchets ça n'a rien à voir avec les efforts que vous faites en terme de tri. Il n'y a rien de plus démoralisant, vous faites un effort en terme de tri, il n'y a aucun résultat incitatif. Une des propositions du Grenelle de l'environnement vraisemblablement ce sera de dire essayons de faire une différence pour que votre taxe sur les ordures ménagères soit liée à ce que vous polluez vraiment. Voilà des propositions concrètes. Vous savez, parfois...il y a deux fantasmes dans la réforme en France. Premier fantasme, pour que ce soit une vraie réforme il faut que ce soit dur, brutal, qu'on ne lâche rien. Je ne suis pas sûr que ce soit le critère de la bonne réforme. Le deuxième critère c'est qu'il faut absolument qu'on fasse le grand soir, le big-bang du jour au lendemain. Le Grenelle de l'environnement montre qu'on peut avancer avec des mesures qui sont concrètes les unes après les autres.
VALERIE ASTRUC - Et le rapport ATTALI qui a été rendu la semaine dernière, rapport sur les freins à la croissance, évoque la suppression du principe de précaution. Vous êtes pour ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, je ne suis pas forcément favorable là-dessus si ça veut dire enlever de la Constitution le principe de précaution. Je pense juste ce qu'a voulu souligner le rapport de la commission ATTALI c'est de faire en sorte que le principe de précaution ne serve pas d'alibi pour qu'à chaque fois on ouvre le parapluie et que plus personne ne prenne de décision dans ce pays.
VALERIE ASTRUC - On enchaîne maintenant sur la polémique de la semaine, c'est évidemment l'arrivée au gouvernement de Bernard LAPORTE, Sylvie.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Est-ce qu'on peut éviter le mélange des genres, un ministre qui est nommé tout en étant sportif et soupçonné, ou suspecté, je ne sais pas comment il faut dire, par le Fisc, d'avoir fraudé, est-ce que c'est vraiment très sain de nommer quelqu'un qui n'est pas un pur politique et exempt de tous soupçons ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je vais m'exprimer clairement. Hier dans l'hémicycle Bernard LAPORTE, qui venait d'arriver, l'hémicycle c'est hyper impressionnant, beaucoup de députés et puis l'écoute n'est pas forcément, enfin c'est parfois un peu sportif. On lui pose la deuxième question, juste derrière le Premier ministre, il prend le micro, c'était très difficile, il a été vraiment à la hauteur au niveau de sa réponse. Très posé, calme, vraiment à la hauteur de ce qu'on attend, finalement, d'un ministre qui est chargé des sports. Et j'ai été choqué par la réaction d'un certain nombre de députés, notamment au niveau des bancs socialistes, qui avaient un peu le côté de dire « il n'est pas de chez nous. »
VALERIE ASTRUC - Attendez, la question c'est est-ce qu'il apporte un plus, est-ce que c'est un plus ou est-ce qu'il risque de jouer le rôle de Bernard TAPIE avec François MITTERRAND, qui était plutôt un boulet ?
LAURENT WAUQUIEZ - C'est bien la réponse que je veux faire, c'est que je pense, et à l'inverse la réaction d'autres députés, d'autres tendances, était intéressante, c'est de dire, quelque part avoir aussi des gens qui ne sont pas des politiques, qui viennent dans le gouvernement, ça apporte. Bernard LAPORTE il ne vient pas de l'univers politique, il s'est construit quand même à la force du poignet, il a vraiment l'itinéraire d'un sportif, ça va nous apporter, et on a besoin dans un gouvernement de politiques, j'en suis, on a besoin aussi de personnes qui apportent un peu d'oxygène, un regard différent.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Alors pourquoi on lui a enlevé dans son décret d'attributions, contrairement à quand il a été nommé en juin, le portefeuille de la jeunesse ? Est-ce que c'est une forme de désaveu ? Est-ce que c'est l'annonce de la nomination d'un autre ministre à ce portefeuille-là ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je ne vais pas me livrer au jeu des spéculations. Non, juste, et d'ailleurs le président...
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Pourquoi on lui a enlevé déjà ?
LAURENT WAUQUIEZ - Le président avait été clair là-dessus, notamment pendant la campagne présidentielle, il avait dit « je ne suis pas convaincu qu'il faille toujours imbriquer jeunesse et sport de la même manière, de façon indissoluble. »
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Il l'a quand même nommé comme ça au mois de juin.
LAURENT WAUQUIEZ - Oui, enfin non...
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Le décret c'était jeunesse et sport.
VALERIE ASTRUC - Il y a changement de pied.
LAURENT WAUQUIEZ - Il n'y a pas changement de pied. Bernard LAPORTE c'est un expert au niveau des sports, il vient apporter son expertise dans son domaine, attendons un minimum de voir les résultats, soyons pour une fois un peu salutaire.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Est-ce que ça veut dire que Maud FONTENOY va vous revenir bientôt dans le gouvernement ?
LAURENT WAUQUIEZ - Si c'était le cas moi je serais très content, surtout que je connais très bien Maud, mais il faut arrêter ce petit jeu du loto de se demander qui est-ce qui va rentrer, qui est-ce qui va sortir. Un peu de sérénité. En tout cas moi je suis très content que Bernard LAPORTE vienne, et je pense que plus largement, c'est quand même la question intéressante, le milieu politique doit être capable d'ouvrir un peu les fenêtres, de s'ouvrir à des personnalités différentes, ça nous fait du bien.
VALERIE ASTRUC - Alors pour terminer cette émission, on va faire les pronostics de la semaine, vous devez répondre rapidement.
LAURENT WAUQUIEZ - Ce n'est pas des pronostics de rugby ?
VALERIE ASTRUC - On va voir, non non, c'est fini là maintenant, il n'y a plus de pronostics à faire. Alors premier pronostic, Laurent WAUQUIEZ, est-ce qu'on lira la lettre de Guy MÔQUET l'année prochaine ?
LAURENT WAUQUIEZ - Moi je l'ai lue cette année, j'espère que j'aurai à le refaire l'année prochaine, parce que j'ai trouvé le travail avec les étudiants très intéressant.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Combien de fois on ira à Versailles l'année prochaine pour réviser la constitution ?
LAURENT WAUQUIEZ - L'année prochaine, c'est un pronostic ?
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Oui.
LAURENT WAUQUIEZ - Une fois.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Une seule fois, à la fois pour le mini traité et la révision constitutionnelle ?
LAURENT WAUQUIEZ - J'espère que le mini traité on sera les premiers à le faire, ça sera peut-être un peu sportif avant la fin de l'année.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Non, mais est-ce qu'en 2008 vous allez faire deux congrès de Versailles ou un seul ?
LAURENT WAUQUIEZ - En tout cas ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il faut en faire pour le mini traité pour l'adopter, et si jamais on veut réformer les institutions, il faut en faire un deuxième. Ce que j'espère c'est que le mini traité, si jamais tout se passe bien, ça peut être un peu difficile, on arrive à le faire avant la fin de l'année, plus vraisemblablement sur l'année 2008.
VALERIE ASTRUC - Troisième pronostic...
LAURENT WAUQUIEZ - Je ne suis pas bon au jeu des pronostics ! Allez-y.
VALERIE ASTRUC - Vous allez voir, là ça va être plus facile. Troisième pronostic, le nom du prochain maire du Puy ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je n'ai aucune idée. Vous avez des suggestions ?
VALERIE ASTRUC - Du prochain candidat UMP au Puy ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je n'ai pas non plus de suggestion à vous donner.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Vous n'êtes pas bien courageux.
VALERIE ASTRUC - Ça c'est de la vraie langue de bois !
LAURENT WAUQUIEZ - Non, si vous me permettez, c'est une annonce, qui est une annonce qui me concerne éventuellement, il est évident que je ne le ferai pas sur I TELE, mais dans les médias de Haute-Loire.
VALERIE ASTRUC - Donc rien...
LAURENT WAUQUIEZ - Rien à vous dire.
VALERIE ASTRUC - Merci infiniment Laurent WAUQUIEZ. Source http://www.porte-parole.gouv.fr, le 8 novembre 2007
LAURENT WAUQUIEZ - Bonjour.
VALERIE ASTRUC - Avec moi pour vous interroger Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE, rédactrice en chef au POINT. Bonjour Sylvie.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Bonjour.
VALERIE ASTRUC - On va commencer par l'homme de la semaine, c'est évidemment Nicolas SARKOZY, semaine éprouvante pour lui, le divorce, les grèves historiques dans les transports et la raclée du XV de France. Première question Laurent WAUQUIEZ, comment va le président après ce divorce, on est toujours affecté par ce genre d'évènement, vous avez des nouvelles de lui ?
LAURENT WAUQUIEZ - En politique ce qu'il y a d'étonnant c'est qu'on parle des difficultés et pas des réussites. Dans la semaine éprouvante vous auriez pu aussi mettre le traité simplifié, qui est une très belle victoire.
VALERIE ASTRUC - On en parlera.
LAURENT WAUQUIEZ - Ou le voyage au Maroc, qui se passe très bien, notamment pour la défense de nos contrats.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Oui, particulièrement pour le RAFALE !
LAURENT WAUQUIEZ - Il n'y a pas que le RAFALE, il y a le TGV aussi, mais c'est typique effectivement, on parle plus des difficultés que du reste. Je pense juste que le président, bien sûr, il traverse une période personnelle qui le regarde, mais à côté de ça il y a son engagement public et son énergie, pour le voir et travailler sous ses initiatives je peux vous dire que l'énergie, elle, est totale.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - En dehors de son aspect privé, dans le parcours du président il y a toutes les difficultés publiques. Est-ce qu'à votre avis les grèves, annoncées à répétition, qui ont déjà eu lieu, les difficultés un peu sociales, le climat qu'on sent dans ce pays, quand même sonne, comme il est fatal dans n'importe quel gouvernement après une élection, quelque part comme la fin de l'état de grâce.
LAURENT WAUQUIEZ - Je ne pense pas. Je ne pense pas parce que, un, je ne crois pas qu'on ait eu un état de grâce, et d'ailleurs vous m'aviez posé cette question au début quand on était dans cette période décrite comme l'état de grâce, je ne crois pas qu'on ait eu un état de grâce. Je ne crois pas, de la même manière, que maintenant ce soit l'entrée dans un tunnel noir, c'est juste un moment où l'on a un certain nombre de réformes, qui sont des réformes difficiles, et il faut le comprendre...
VALERIE ASTRUC - Mais il n'y en a aucune qui débouche vraiment là dans l'immédiat, donc est-ce qu'il n'y a pas un problème de lisibilité... ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non parce que... et c'est une nouvelle approche. Si on prend la réforme des régimes spéciaux, on n'était pas là pour dire, en deux semaines réforme des régimes spéciaux c'est ficelé, et puis on n'en parle plus, réforme version CPE pour être très clair, là ce qu'on a essayé de faire c'est effectivement de fixer un cap clair et ensuite de se donner du temps. On est dans ce moment, on est dans la phase de négociations, c'est vrai, toutes les réformes ne sortent pas au même moment, on en a aussi qui sortent comme le Grenelle de l'environnement.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Vous y avez fait allusion, par exemple le mini traité, qui est effectivement une victoire pour la France et son président, est complètement passé à l'as à cause de l'actualité. Donc, comment vous expliquez qu'il ait fallu convoquer un bureau politique extraordinaire de l'UMP pour arriver à parler de cet évènement ?
LAURENT WAUQUIEZ - Ça c'est très caractéristique de notre univers français, où on est parfois trop dans le microcosme. Il faut voir ce qu'on a réussi à atteindre et ce qu'il a fait. On était complètement...
VALERIE ASTRUC - Oui, mais comment se fait-il que Nicolas SARKOZY soit obligé de convoquer un bureau politique un dimanche après-midi, pour justement faire la pub de ce mini traité ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, ce n'était pas pour faire la pub du mini traité, c'était pour dire à l'UMP, voilà, on a quand même un moment qui est un moment extrêmement fort au niveau de l'Union européenne, ne le manquons pas. La France, qui a été, notamment, à l'origine des difficultés de l'Union européenne et de l'Europe, il y a 3 ans, doit être maintenant à l'avant-garde pour ratifier, et cela ça suppose que toutes les forces politiques se mobilisent. D'ailleurs le PS le fait aussi, je dois dire de façon assez constructive, il faut le reconnaître.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Est-ce que, quelque part, quand un président de la république s'exprime devant son parti, quelque chose est changé dans le régime français ?
LAURENT WAUQUIEZ - Oui.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - C'est-à-dire est-ce que c'est la fin du président au dessus des partis ? Est-ce qu'il est au niveau des partis ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, c'est la fin d'une hypocrisie. Ça reste le président qui est évidemment le président de tous les français, la preuve il a dans son gouvernement, on en a suffisamment discuté, des ministres d'ouverture, mais en même temps ces réunions-là elles se tenaient avant évidemment, la seule chose c'est qu'on les faisait bien isolées, loin des caméras, des journalistes, on n'en parlait pas, voilà. Il n'y a pas de honte à ce que le président rencontre sa famille politique et à ce qu'il discute avec eux, je dirais c'est une approche un peu plus moderne.
VALERIE ASTRUC - Non seulement il va voir sa famille politique, mais il les convoque à l'Élysée, il convoque les députés à l'Élysée, il leur fait un grand discours, c'était il y a 15 jours, diffusé dans les médias. Est-ce que d'après vous, puisque le président n'est finalement plus au dessus des partis, est-ce qu'on doit comptabiliser son temps de parole ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je n'ai pas dit qu'il n'était plus au dessus des partis, j'ai dit que le fait d'être le président de tous les français ne signifie pas que pour autant il doit arrêter de parler à sa famille politique, c'est quand même dingue !
VALERIE ASTRUC - Mais quand il parle à sa famille politique, est-ce qu'on doit comptabiliser son temps de parole ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je ne sais pas moi, par exemple il n'y avait pas de caméras qui ont retransmis en direct la rencontre, par exemple, de dimanche soir où il a parlé de l'Union européenne, donc j'ai envie de dire ayons une approche un tout petit peu décontractée sur ces questions.
VALERIE ASTRUC - Ça veut dire qu'il peut parler, comme ça, indéfiniment, à n'importe quelle occasion, sans que son temps de parole soit décompté, contrebalancé par un temps de parole pour l'opposition ?
LAURENT WAUQUIEZ - Honnêtement je n'ai pas l'impression qu'aujourd'hui, d'ailleurs vous l'évoquiez au tout début, on ait des problèmes pour que l'opposition s'exprime, on n'a pas franchement de problème de fonctionnement démocratique en France.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Un dernier mot là-dessus. Le président dit assumer le gouvernement du pays, et il fait une réforme institutionnelle pour que ce soit clarifié, donc à partir du moment où il assume vraiment le gouvernement du pays et pas juste être au dessus de tous, est-ce qu'il ne serait pas normal, comme vient de le dire Valérie, que son temps de parole, et celui de ses conseillers, son porte-parole, pas vous, mais celui de l'Élysée, ses conseillers de l'Élysée, ne soit pas décompté dans le temps de parole de la majorité ou du gouvernement ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je pense juste qu'il faut qu'on arrive à, ce n'est pas du tout ou rien, il faut qu'on arrive juste à articuler simplement, d'une part un président qui représente, c'est vrai, l'ensemble des français, ce qui ne l'empêche pas de discuter avec sa famille politique, et ensuite un gouvernement qui est au front et qui a en face de lui une opposition. Chaque chose à sa place.
VALERIE ASTRUC - Non mais parce que, par exemple, le comité BALLADUR songe à proposer que le président, lorsqu'il parle à l'étranger, lorsqu'il parle des affaires étrangères, son temps de parole ne soit pas comptabilisé, en revanche quand il s'adresse plutôt au pays et plutôt à son parti, là c'est comptabilisé. Ça vous parait une bonne piste ?
LAURENT WAUQUIEZ - On va avoir pas mal de pistes qui vont être évoquées par le comité BALLADUR, laissons un peu le débat démocratique se faire derrière, on verra. C'est une bonne réponse langue de bois, ça vous va ?
VALERIE ASTRUC - Absolument. On enchaîne sur l'évènement de la semaine, c'est évidemment le Grenelle de l'environnement, qui touche à sa fin. D'après vous est-ce qu'il y aura du concret, du décisif, des mesures radicales, et pas des mesurettes ?
LAURENT WAUQUIEZ - Oh que oui, il y aura du concret. Après, ce qui m'amuse toujours, c'est est-ce que du concret ça doit tout de suite être qualifié de mesurettes ? Prenons des exemples concrets. Essayer de faire en sorte qu'il y ait plus de produits bio à la cantine, est-ce que c'est de la mesurette pour mon fils ou non ? Je ne pense pas. Essayer de faire en sorte que les voitures polluantes soient peut-être un peu plus taxées que les voitures qui sont non polluantes, c'est de la mesurette ? Non, je ne crois pas non plus. Essayer de faire en sorte qu'au niveau de l'habitat, quand on construit des maisons, on essaye de bien les orienter par rapport au soleil, d'essayer d'améliorer l'initiative de chaque ministère dans son approche écologique, tout ça c'est des mesures qui sont concrètes, et je crois qu'en matière d'environnement, c'est d'ailleurs un peu la trace qui est faite par BORLOO, on peut arriver à faire du concret, parfois consensuel, et qui font avancer dans la bonne direction notre pays.
VALERIE ASTRUC - A ce propos je vous interromps pour vous faire écouter justement François FILLON, le Premier ministre, qui a inauguré ces deux journées de table ronde, donc ce Grenelle de l'environnement, je vous propose d'écouter François FILLON, et puis je vous donne la parole.
FRANÇOIS FILLON - Je suis venu leur dire que toutes les propositions concrètes, précises et consensuelles, le gouvernement s'engageait à les mettre en oeuvre, mais que la démarche du Grenelle de l'environnement n'était pas une démarche qui s'achèverait demain soir. C'est une démarche qui va durer, c'est une démarche qui va s'installer dans le monde de fonctionnement des pouvoirs publics.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - La taxe carbone, elle, semble plus ou moins enterrée sous la pression de plus ou moins de lobbies, est-ce qu'on peut vraiment faire un grand plan de l'environnement sans toucher à la fiscalité qui fait forcément un petit peu mal au portefeuille à l'heure où on essaye plutôt d'augmenter le pouvoir d'achat des contribuables ?
LAURENT WAUQUIEZ - Il faut essayer de faire en sorte que l'écologie ne serve pas non plus d'alibi pour rajouter des louches supplémentaires en terme d'impôt et de fiscalité, ce qui serait incompréhensible pour les Français au moment où on traite du pouvoir d'achat. Par contre, ce qu'il faut aussi faire c'est faire que des comportements respectueux de l'environnement soient incités et que les autres pénalisés. Exemple concret, les déchets : vous jetez tous vos ordures ménagères, au niveau de votre taxe de déchets ça n'a rien à voir avec les efforts que vous faites en terme de tri. Il n'y a rien de plus démoralisant, vous faites un effort en terme de tri, il n'y a aucun résultat incitatif. Une des propositions du Grenelle de l'environnement vraisemblablement ce sera de dire essayons de faire une différence pour que votre taxe sur les ordures ménagères soit liée à ce que vous polluez vraiment. Voilà des propositions concrètes. Vous savez, parfois...il y a deux fantasmes dans la réforme en France. Premier fantasme, pour que ce soit une vraie réforme il faut que ce soit dur, brutal, qu'on ne lâche rien. Je ne suis pas sûr que ce soit le critère de la bonne réforme. Le deuxième critère c'est qu'il faut absolument qu'on fasse le grand soir, le big-bang du jour au lendemain. Le Grenelle de l'environnement montre qu'on peut avancer avec des mesures qui sont concrètes les unes après les autres.
VALERIE ASTRUC - Et le rapport ATTALI qui a été rendu la semaine dernière, rapport sur les freins à la croissance, évoque la suppression du principe de précaution. Vous êtes pour ?
LAURENT WAUQUIEZ - Non, je ne suis pas forcément favorable là-dessus si ça veut dire enlever de la Constitution le principe de précaution. Je pense juste ce qu'a voulu souligner le rapport de la commission ATTALI c'est de faire en sorte que le principe de précaution ne serve pas d'alibi pour qu'à chaque fois on ouvre le parapluie et que plus personne ne prenne de décision dans ce pays.
VALERIE ASTRUC - On enchaîne maintenant sur la polémique de la semaine, c'est évidemment l'arrivée au gouvernement de Bernard LAPORTE, Sylvie.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Est-ce qu'on peut éviter le mélange des genres, un ministre qui est nommé tout en étant sportif et soupçonné, ou suspecté, je ne sais pas comment il faut dire, par le Fisc, d'avoir fraudé, est-ce que c'est vraiment très sain de nommer quelqu'un qui n'est pas un pur politique et exempt de tous soupçons ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je vais m'exprimer clairement. Hier dans l'hémicycle Bernard LAPORTE, qui venait d'arriver, l'hémicycle c'est hyper impressionnant, beaucoup de députés et puis l'écoute n'est pas forcément, enfin c'est parfois un peu sportif. On lui pose la deuxième question, juste derrière le Premier ministre, il prend le micro, c'était très difficile, il a été vraiment à la hauteur au niveau de sa réponse. Très posé, calme, vraiment à la hauteur de ce qu'on attend, finalement, d'un ministre qui est chargé des sports. Et j'ai été choqué par la réaction d'un certain nombre de députés, notamment au niveau des bancs socialistes, qui avaient un peu le côté de dire « il n'est pas de chez nous. »
VALERIE ASTRUC - Attendez, la question c'est est-ce qu'il apporte un plus, est-ce que c'est un plus ou est-ce qu'il risque de jouer le rôle de Bernard TAPIE avec François MITTERRAND, qui était plutôt un boulet ?
LAURENT WAUQUIEZ - C'est bien la réponse que je veux faire, c'est que je pense, et à l'inverse la réaction d'autres députés, d'autres tendances, était intéressante, c'est de dire, quelque part avoir aussi des gens qui ne sont pas des politiques, qui viennent dans le gouvernement, ça apporte. Bernard LAPORTE il ne vient pas de l'univers politique, il s'est construit quand même à la force du poignet, il a vraiment l'itinéraire d'un sportif, ça va nous apporter, et on a besoin dans un gouvernement de politiques, j'en suis, on a besoin aussi de personnes qui apportent un peu d'oxygène, un regard différent.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Alors pourquoi on lui a enlevé dans son décret d'attributions, contrairement à quand il a été nommé en juin, le portefeuille de la jeunesse ? Est-ce que c'est une forme de désaveu ? Est-ce que c'est l'annonce de la nomination d'un autre ministre à ce portefeuille-là ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je ne vais pas me livrer au jeu des spéculations. Non, juste, et d'ailleurs le président...
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Pourquoi on lui a enlevé déjà ?
LAURENT WAUQUIEZ - Le président avait été clair là-dessus, notamment pendant la campagne présidentielle, il avait dit « je ne suis pas convaincu qu'il faille toujours imbriquer jeunesse et sport de la même manière, de façon indissoluble. »
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Il l'a quand même nommé comme ça au mois de juin.
LAURENT WAUQUIEZ - Oui, enfin non...
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Le décret c'était jeunesse et sport.
VALERIE ASTRUC - Il y a changement de pied.
LAURENT WAUQUIEZ - Il n'y a pas changement de pied. Bernard LAPORTE c'est un expert au niveau des sports, il vient apporter son expertise dans son domaine, attendons un minimum de voir les résultats, soyons pour une fois un peu salutaire.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Est-ce que ça veut dire que Maud FONTENOY va vous revenir bientôt dans le gouvernement ?
LAURENT WAUQUIEZ - Si c'était le cas moi je serais très content, surtout que je connais très bien Maud, mais il faut arrêter ce petit jeu du loto de se demander qui est-ce qui va rentrer, qui est-ce qui va sortir. Un peu de sérénité. En tout cas moi je suis très content que Bernard LAPORTE vienne, et je pense que plus largement, c'est quand même la question intéressante, le milieu politique doit être capable d'ouvrir un peu les fenêtres, de s'ouvrir à des personnalités différentes, ça nous fait du bien.
VALERIE ASTRUC - Alors pour terminer cette émission, on va faire les pronostics de la semaine, vous devez répondre rapidement.
LAURENT WAUQUIEZ - Ce n'est pas des pronostics de rugby ?
VALERIE ASTRUC - On va voir, non non, c'est fini là maintenant, il n'y a plus de pronostics à faire. Alors premier pronostic, Laurent WAUQUIEZ, est-ce qu'on lira la lettre de Guy MÔQUET l'année prochaine ?
LAURENT WAUQUIEZ - Moi je l'ai lue cette année, j'espère que j'aurai à le refaire l'année prochaine, parce que j'ai trouvé le travail avec les étudiants très intéressant.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Combien de fois on ira à Versailles l'année prochaine pour réviser la constitution ?
LAURENT WAUQUIEZ - L'année prochaine, c'est un pronostic ?
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Oui.
LAURENT WAUQUIEZ - Une fois.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Une seule fois, à la fois pour le mini traité et la révision constitutionnelle ?
LAURENT WAUQUIEZ - J'espère que le mini traité on sera les premiers à le faire, ça sera peut-être un peu sportif avant la fin de l'année.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Non, mais est-ce qu'en 2008 vous allez faire deux congrès de Versailles ou un seul ?
LAURENT WAUQUIEZ - En tout cas ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il faut en faire pour le mini traité pour l'adopter, et si jamais on veut réformer les institutions, il faut en faire un deuxième. Ce que j'espère c'est que le mini traité, si jamais tout se passe bien, ça peut être un peu difficile, on arrive à le faire avant la fin de l'année, plus vraisemblablement sur l'année 2008.
VALERIE ASTRUC - Troisième pronostic...
LAURENT WAUQUIEZ - Je ne suis pas bon au jeu des pronostics ! Allez-y.
VALERIE ASTRUC - Vous allez voir, là ça va être plus facile. Troisième pronostic, le nom du prochain maire du Puy ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je n'ai aucune idée. Vous avez des suggestions ?
VALERIE ASTRUC - Du prochain candidat UMP au Puy ?
LAURENT WAUQUIEZ - Je n'ai pas non plus de suggestion à vous donner.
SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Vous n'êtes pas bien courageux.
VALERIE ASTRUC - Ça c'est de la vraie langue de bois !
LAURENT WAUQUIEZ - Non, si vous me permettez, c'est une annonce, qui est une annonce qui me concerne éventuellement, il est évident que je ne le ferai pas sur I TELE, mais dans les médias de Haute-Loire.
VALERIE ASTRUC - Donc rien...
LAURENT WAUQUIEZ - Rien à vous dire.
VALERIE ASTRUC - Merci infiniment Laurent WAUQUIEZ. Source http://www.porte-parole.gouv.fr, le 8 novembre 2007