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Usages audiovisuels : quelle empreinte carbone ?

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Les usages audiovisuels ont représenté, en 2022, 2,9% de la consommation électrique nationale et 0,9% de l’empreinte carbone totale de la France. Cette évaluation repose sur une étude de l'Arcom et de l'Arcep qui ont observé les types de contenus consommés, les moyens de diffusion de ces contenus et les évolutions dans les usages.

L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), les deux autorités encadrant les pratiques audiovisuelles, ont publié le 7 octobre 2024, une étude afin d'évaluer l'impact environnemental lié aux usages audiovisuels.

Cette étude s'attache à l'impact des moyens de diffusion (réseaux numériques ou hertziens, centres de données et serveurs d'hébergement), des terminaux de réception (téléviseurs, décodeurs, smartphones, autoradios, chaines Hi-Fi…) et des types de contenus audiovisuels consommés (contenu en ligne ou à la demande, audio ou vidéo...).

Les téléviseurs, équipements les plus impactants

Les terminaux (équipements domestiques fixes et mobiles tels que les téléviseurs, les radios, les décodeurs, les ordinateurs, les smartphones…) génèrent entre 72% et 90% des effets environnementaux. Dans cette catégorie des terminaux, les téléviseurs sont les équipements les plus impactants en raison des ressources nécessaires à la fabrication du matériel mais aussi par ce qu’ils constituent le premier mode de consultation de contenu audiovisuel, notamment pour les programmes diffusés en linéaire (par opposition aux contenus à la demande).

Les réseaux représentent le deuxième poste d’impact environnemental après les terminaux (entre 9% et 26%). 95% de l’impact carbone des réseaux est lié à la consommation sur réseau numérique fixe ou mobile (fibre, 4G, 5G, satellite...).

Les serveurs et centres de données ont l’impact environnemental le plus faible dans la chaine de diffusion (entre 1% et 3%). La résolution des contenus (qualité d’image ou de son) peut être déterminante dans le degré d’impact.

Quelles évolutions dans les usages ?

L'étude permet également d'observer les évolutions dans les usages et leurs effets sur le plan environnemental.  

La TV linéaire représente 70% des usages vidéo et 70% de leur impact carbone. Mais, l’étude observe une part croissante de la consommation de contenus à la demande (50% chez les 18-64 ans contre 34% en 2018), notamment chez les 18-24 ans (81% des contenus visionnés). Le partage vidéo sur les plateformes et la vidéo à la demande constituent la deuxième pratique la plus impactante en carbone avec respectivement 15% et 12% de l’empreinte carbone des usages vidéo.

La radio hertzienne représente 58% des usages audio et 53% de leur empreinte carbone. 

Si les tendances actuelles se poursuivent, avance l'étude, les émissions de gaz à effet de serre liées aux usages audiovisuels devraient augmenter de près de 30% d’ici à 2030. Diverses pistes d’action sont proposées pour réduire cette empreinte carbone audiovisuelle, parmi lesquelles :

  • l'amélioration de la durabilité des terminaux et le développement du reconditionnement ;
  • l’écoconception des services audiovisuels ;
  • le meilleur paramétrage de la qualité d’image et de son.