Selon les derniers chiffres de l’Agence de la transition écologique (Ademe) et de l’Arcep, le numérique représente 2,5% de l'empreinte carbone nationale. Le secteur est consommateur de ressources naturelles, notamment à travers les ressources en métaux et en minéraux nécessaires à la fabrication des terminaux et des objets connectés. À l’horizon 2030, au rythme actuel, le trafic de données pourrait être multiplié par six, et le nombre d’équipement en hausse de 65% (en particulier les objets connectés).
Publié le 17 mai 2024, le référentiel général, élaboré par l'Arcep et l'Arcom, s'attache particulièrement à la consommation générée par l'affichage et la lecture de contenus multimédias.
Des solutions d'écoconception autour de quatre grands objectifs
Le référentiel publié par l’Arcom a pour but, dans un premier temps, d’établir une base de connaissances des usages, puis d'adopter des solutions techniques dans une démarche axée sur l’écoconception.
Quatre grands objectifs sont formulés :
- concevoir des services numériques plus durables afin d’allonger la durée de vie des terminaux ;
- minimiser les stratégies de captation de l’attention de l’utilisateur axées sur la profusion des contenus (mur de contenu infini, déclenchement automatique des vidéos, notifications intempestives…) ;
- optimiser les trafics de données et la sollicitation des infrastructures numériques en réduisant les ressources utilisées, le poids des contenus, le nombre de requêtes envoyées aux serveurs… ;
- informer les internautes sur le niveau de ressources utilisées en publiant des indicateurs environnementaux "fiables, robustes et comparables".
Une démarche volontaire
Le référentiel s'adresse à une diversité d'acteurs du numérique (concepteurs de logiciels, concepteurs de systèmes d’intelligence artificielle, fabricants d'équipements et d'infrastructures…).
Le document propose aux experts du numérique de répondre, à travers 78 critères abordés sous forme de questions, à la façon dont sont élaborées les stratégies de conception de programmes numériques. L'objectif est d’identifier des axes d’amélioration en matière d'écoconception en classant les programmes selon trois niveaux de priorisation : "prioritaire", "recommandé" et "modéré".
Les entreprises qui voudront se prévaloir du référentiel d'écoconception devront publier sur leur site une déclaration d'écoconception détaillant la liste des critères validés et non validés, un score d'avancement calculé sur la base des critères validés, ainsi qu'un plan d'avancement de la démarche d'écoconception, datée et mise à jour régulièrement.