Dans un Bulletin de recherches emploi formation (BREF) publié le 3 juin 2025 et intitulé "Mobilité internationale étudiante : un plus pour accéder aux postes de cadres ?", le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq) définit le profil des jeunes qui effectuent un séjour à l'étranger et mesure la plus-value d'une mobilité internationale sur leur insertion professionnelle.
Les données sont issues de l'enquête "Génération 2017" produite en 2020. Cette étude a soumis à un questionnaire identique près de 25 000 jeunes sortis d'étude entre octobre 2016 et octobre 2017. Les enquêtés ont par ailleurs été réinterrogés en 2023.
Qui sont les étudiants qui partent en séjour à l'étranger ?
Parmi les étudiants ayant terminé leurs études en 2017, ils sont trois sur dix (28%) à avoir effectué un séjour à l'étranger pendant leurs études supérieures.
En raison notamment de la multiplication des séjours linguistiques au collège et au lycée, 48% des jeunes Français (209 000) sortis d'études en 2017 sont partis à l'étranger pendant leur scolarité. Ils sont 29% à l'avoir fait à plusieurs reprises.
Certaines filières universitaires favorisent les échanges. Les cursus littéraires, santés et secteurs tertiaires sont parmi les plus représentés parmi les étudiants ayant connu une mobilité internationale dans le supérieur.
Toutefois, ce sont les grandes écoles (écoles de commerce et écoles d'ingénieur en tête) qui ont les taux de séjour à l'étranger les plus élevés. La majorité des séjours à l'étranger effectués par les étudiants en grande école sont obligatoires, ce qui explique en partie les disparités.
Sont-ils favorisés dans l'emploi ?
63% des enquêtés ayant effectué une mobilité internationale pendant leurs études supérieures considèrent que ce séjour a facilité leur accès à l'emploi. Quatre diplômés sur cinq tirent avantage de leur séjour à l’étranger.
Au sein des professions associées le plus à la fonction de cadre, "les plus convaincus de l’avantage procuré par le séjour sont les cadres commerciaux et technico commerciaux, les cadres des services administratifs, comptables et financiers, les cadres d’études et de recherche, les professionnels de la communication et de l’information dont les trois-quarts expriment ce sentiment."
Parmi les familles professionnelles étudiées, les cadres qui ont effectué une mobilité internationale ont des salaires 4 à 8% plus élevé en moyenne que ceux qui n'en ont pas faite.
De manière générale, les étudiants arrivant sur le marché de l'emploi ayant connu une mobilité internationale semblent être favorisés par les recruteurs et prétendent à de meilleurs salaires. Cet avantage est particulièrement présent dans les fonctions de cadre.