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Environnement : les catastrophes naturelles en tête des préoccupations des Français

Temps de lecture  4 minutes

Par : La Rédaction

Quel est le niveau de sensibilité environnementale de la population en France ? Un sondage des services statistiques de l'environnement publié le 5 septembre 2025 apporte des réponses révélatrices de l'inquiétude des personnes interrogées. Les catastrophes naturelles sont en tête des préoccupations en 2024.

Les Français sont inquiets face aux conséquences du changement climatique, en particulier par rapport aux catastrophes naturelles qui se multiplient. La population attend en priorité des actions des pouvoirs publics pour protéger l'environnement. C'est le principal enseignement de la nouvelle étude de la Statistique publique de l'énergie, des transports, du logement et de l'environnement (SDES) publiée le 5 septembre 2025.  

Les catastrophes naturelles : une inquiétude en forte hausse

32% des Français sont préoccupés en premier lieu par les effets du réchauffement climatique. Ils étaient 44% en 2022. Le nombre de personnes inquiètes face aux catastrophes naturelles a presque doublé (+12 points) entre 2022 et 2024, alors que la question du réchauffement de la planète baissait d'autant (-12 points), souligne l'étude. À l'inverse, la pollution de l'eau, des rivières et des lacs et la disparition de certaines espèces apparaissent moins au centre des préoccupations en matière d'environnement (plutôt en second choix).

Au quotidien, le manque de transports collectifs, le bruit, et la pollution de l'air sont les préoccupations de proximité le plus souvent citées dans l'enquête. Si les nuisances sonores sont en baisse, la dégradation de l'environnement (manque de propreté ou mal entretenu) a augmenté de trois points ("son plus haut niveau en 15 ans"). Les canicules, la sécheresse et les inondations sont les risques naturels de proximité les plus évoqués. 

 

Les préoccupations varient toutefois selon l'âge, le lieu de vie et la catégorie sociale. Les catastrophes naturelles suscitent moins d'inquiétude dans les grandes agglomérations (43%) que sur le reste du territoire (51%), par exemple. Et le changement climatique inquiète plus les cadres supérieurs (61%) que les ouvriers (42%). 

Des attentes fortes envers les pouvoirs publics

Plus de la moitié (55%) des personnes interrogées estime que la lutte contre le changement climatique revient en priorité à l'État, puis aux entreprises (26%). 

 

Les trois actions prioritaires de l'État devraient, pour les enquêtés, concerner le réchauffement climatique (25% des enquêtés), puis la prévention des risques naturels et la lutte contre la pollution des milieux aquatiques (17% des répondants).

L'opinion selon laquelle les ménages doivent s'emparer de cette question continue de reculer (-7 points). Les réponses sont différentes selon l'âge : 17% des enquêtés d'au moins 60 ans estiment que c'est aux ménages d'agir en priorité alors que 32% des plus jeunes mettent en avant la responsabilité des entreprises (11 points de plus que les personnes les plus âgées) ; 

Les diplômés privilégient davantage la question climatique que les non diplômés (38% contre 19%). 10% des enquêtés au niveau de vie le plus élevé jugent prioritaire le recours à des technologies respectueuses de l'environnement (12 points de plus que les 30% des enquêtés au niveau de vie le plus faible). Néanmoins, les personnes les plus modestes citent deux fois plus la gestion des déchets et quatre fois plus la protection des paysages que les populations les plus aisées.