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© Eric Beracassat / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Cyberviolences : les jeunes sont principalement exposés

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Injures, menaces, harcèlement sexuel, diffusion d’images ou d’informations personnelles... En 2024, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 125 000 victimes d'atteintes à la personne en lien avec le numérique.

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié, le 14 octobre 2025, une vaste étude sur l'économie et la société à l'heure du numérique. Un dossier est consacré aux cyberviolences.

Les cyberviolences (ou violences en ligne) désignent les crimes ou délits impliquant l’utilisation d’un outil numérique. Outre les dépôts de plainte auprès des forces de sécurité, elles sont mesurées par des enquêtes de victimation.

Le harcèlement est la forme la plus fréquente de cyberviolence

D'après le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), une atteinte numérique à la personne sur deux correspond à du harcèlement moral, soit 62 186 victimes en 2024.
Les autres atteintes numériques les plus fréquentes sont :

  • les menaces, avec 22 849 victimes ;
  • les atteintes à l’intimité de la personne, avec 17 446 victimes ;
  • le chantage, avec 8 836 victimes ;
  • les diffamations et injures, avec 8 607 victimes ;
  • le harcèlement sexuel, avec 1 027 victimes.

Si le harcèlement sexuel numérique concerne un moindre nombre de personnes, le nombre de victimes a toutefois été multiplié par six depuis 2016 (200 victimes enregistrées en 2016).

Les mineurs sont particulièrement exposés aux cyberviolences

Selon la publication de l'Insee :

  • 23% des lycéens ont subi au moins une fois une forme de cyberviolence en lien avec le cadre scolaire au cours de l’année scolaire 2022‑2023 ;
  • 28% des collégiens ont été victimes de cyberviolence pendant l’année scolaire 2021‑2022.

La cyberviolence subie par les élèves du second degré prend très souvent la forme d’une insulte, d’une moquerie, de la diffusion de rumeurs ou de commentaires, photographies ou films humiliants sur internet. La part des filles victimes d’au moins une forme de cyberviolence est supérieure à celle des garçons : 31% des collégiennes et 25% des lycéennes déclarent au moins une forme de cyberviolence, contre 26% des collégiens et 20% des lycéens.

Les déclarations de cyberviolences, nettement plus fréquentes chez les collégiens et les lycéens que parmi les personnes majeures, sont notamment dues à leur utilisation plus fréquente d’internet et leur participation plus active à la communication sur les réseaux sociaux.

Les élèves déclarent que les auteurs des cyberviolences sont essentiellement des élèves agissant individuellement (dans une moindre mesure un groupe d’élèves). Les 18‑24 ans sont 2,6 fois plus souvent victimes de cyberviolence que la moyenne des majeurs.

Chez les majeurs, le partenaire ou l’ex‑partenaire est le principal auteur connu pour 13% des cyberviolences.