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Secteur automobile : quel avenir pour la filière française ?

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

La filière automobile française représente une part importante de l'emploi national selon une récente étude de l'Insee. L'augmentation des coûts de production, la transition vers les véhicules électriques et la pression concurrentielle de nouveaux acteurs constituent des facteurs d'inquiétudes pour l'avenir.

La fin annoncée de la vente des véhicules thermiques neufs et la forte concurrence, notamment chinoise, sur le marché des véhicules électriques, comptent parmi les facteurs qui inquiètent le plus les acteurs nationaux de la filière, observe une étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée le 2 décembre 2025. 

329 000 salariés dans la filière automobile nationale

Fin 2023, la filière automobile nationale représente 1,1% du PIB (en valeur ajoutée) et 1,2% de l’emploi salarié total. Elle regroupe 4 080 sociétés et emploie 329 000 salariés (dont 77% dans la filière industrielle).

L'emploi et l'activité du secteur sont répartis entre différents acteurs : 

  • les multinationales (donneuses d'ordre), qu'elles soient françaises ou sous contrôle étranger, qui concentrent 56% des emplois et 27% des sociétés de la filière ;
  • les équipementiers (fournisseurs de pare-chocs, tableaux de bord, pneumatiques...), dont l'activité est quasi exclusivement dédiée à l'automobile, qui comptent plus d'un tiers des salariés de la filière et représentent la première valeur ajoutée du secteur (10,9 milliards d'euros) ;
  • les fabricants de biens intermédiaires (métallurgie, fonderie, pièces de fixation, revêtements...), au troisième rang en terme d'effectifs et de valeur ajoutée, mais dont les débouchés peuvent être diversifiés ;
  • le tertiaire, qui comprend l'ingénierie, la recherche et développement, le commerce, les services où les emplois peuvent également être tournés vers d'autres secteurs (aéronautique, énergie, ferroviaire...).   

Plus que dans d'autres secteurs manufacturiers, l'activité du secteur automobile dépend d'entreprises multinationales. La part d'emploi et de valeur ajoutée des sociétés implantées exclusivement en France (60% des sociétés) est modeste. L'activité est donc fortement dépendante de l'international.

De nombreuses difficultés à surmonter

Interrogés en 2023 sur les causes des difficultés que rencontre le secteur, une majorité d'acteurs industriels de la filière évoquent l'augmentation des coûts des matières premières et du coût de l'énergie depuis la crise sanitaire et la guerre en Ukraine. 

Les constructeurs évoquent aussi :  

  • la baisse de la demande en véhicules neufs (-18% entre 2019 et 2023) ;
  • les difficultés de recrutements, en particulier dans les secteurs de la métallurgie et de la fabrication de produits métalliques, qui amènent à avoir recours à l'alternance et à l'intérim.

Bien qu'en 2023, le marché des véhicules électriques soit encore marginal (17% des voitures neuves), 40% des constructeurs ont fait évoluer leur activité pour concevoir ou produire des véhicules électriques.

Mais, dans cette évolution, le marché se heurte à : 

Les constructeurs automobiles sont plutôt optimistes sur les prévisions d'activité à court terme contrairement aux prestataires de la filière métallurgie et caoutchouc qui envisagent d'accroître leur activité vers d'autres marchés que l'automobile. 

 

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