Rapport d'information (...) sur les administrations chargées de l'immigration économique

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Alors que le Président de la République souhaite porter la part de l'immigration économique à 50% des flux totaux d'immigration, l'immigration professionnelle ne représente que 9,4% des titres de séjour délivrés en 2007. L'auteur dresse un premier bilan, qu'il juge encourageant, de la politique mise en oeuvre par le ministère de l'immigration. Il estime toutefois que la France doit combler son retard dans la gestion de ses flux migratoires, comparé à d'autres pays étrangers, tels que l'Australie et le Canada. Il préconise de mobiliser les administrations concernées ainsi que le réseau français à l'étranger, de recentrer la carte « compétences et talents » sur son objectif d'attractivité, en écartant son aspect « codéveloppement ». Face à certaines pénuries de main-d'oeuvre, il propose de supprimer les freins à l'immigration professionnelle, en créant notamment un « délai opposable » de deux mois pour le traitement des demandes d'autorisation de travail. Il recommande en outre d'améliorer l'intégration professionnelle des arrivants au titre du regroupement familial, en incluant par exemple dans le contrat d'accueil et d'intégration, un rendez-vous systématique avec l'ANPE.

AVANT-PROPOS
 
LES CONSTATS ET RECOMMANDATIONS DE VOTRE RAPPORTEUR SPÉCIAL 
 

CHAPITRE PREMIER : RATTRAPER LE RETARD FRANÇAIS EN MATIÈRE D’IMMIGRATION PROFESSIONNELLE

I. LES FAIBLESSES DE L’IMMIGRATION ÉCONOMIQUE EN FRANCE SONT CONNUES
A. SEULS 9,4 % DES TITRES DE SÉJOUR ÉTAIENT DÉLIVRÉS POUR UN MOTIF PROFESSIONNEL EN 2007
1. Une immigration professionnelle encore marginale
2. L’importance au sein de l’immigration professionnelle d’une immigration temporaire
3. Une distinction nécessaire entre ressortissants des pays tiers et ceux des nouveaux Etats membres de l’Union européenne
 
B. LES AUTORISATIONS DE TRAVAIL PROVIENNENT DAVANTAGE DE CHANGEMENTS DE STATUT QUE DE MIGRATIONS PROPREMENT DITES
1. L’immigration professionnelle à caractère permanent paraît se redresser depuis 2004
2. Les autorisations de travail résultent davantage de changements de statut que d’une immigration directe
 
C. DES MIGRANTS EN MAL D’INTÉGRATION PROFESSIONNELLE
1. Les entrées indirectes de ressortissants étrangers sur le marché de l’emploi sont bien plus importantes que les entrées directes
2. Le problème de l’intégration professionnelle des primo-arrivants
3. Les 98,9 millions d’euros de crédits attribués par l’Acsé aux associations en 2008négligent le secteur de l’intégration professionnelle
 
II. UN RETARD FRANÇAIS PRÉOCCUPANT AU REGARD DES EXEMPLES ÉTRANGERS
A. LES EXEMPLES ÉTRANGERS MONTRENT QU’IL EST POSSIBLE DE DÉVELOPPER L’IMMIGRATION PROFESSIONNELLE
1. Une priorité forte dans un certain nombre de pays
2. L’immigration économique représente une part déterminante des migrations en Australie et au Canada
 
B. LE DÉVELOPPEMENT DE L’IMMIGRATION PROFESSIONNELLE REPOSE SUR DES OUTILS SPÉCIFIQUES, QUI DIFFÈRENT SELON LES PAYS
1. Une stratégie qui se fonde sur les besoins du marché du travail, voire sur des quotas
2. Un recrutement des candidats parfois opéré par le biais d’un système à points
3. Peu de pays signent des accords bilatéraux relatifs à l’immigration
 
C. LA SITUATION FRANÇAISE : LA NÉCESSITÉ D’APURER L’HÉRITAGE DES POLITIQUES PASSÉES 
1. Des régularisations exceptionnelles au titre du travail, en contrepartie d’engagements des entreprises
2. Appliquer strictement l’obligation de vérification préalable des titres de séjour
 
III. UN CHANGEMENT DE CAP POLITIQUE EXPRIMÉ PAR TROIS PRIORITÉS DISTINCTES
A. POSITIONNER LA FRANCE DANS LE RECRUTEMENT DES TALENTS, ACCÉLÉRATEURS DE CROISSANCE
1. Un objectif incarné en large partie par la carte « compétences et talents »
2. Le risque de « pillage des cerveaux », pris en compte par la France, l’est très peu par ses concurrents étrangers
 
B. L’IMMIGRATION, RESSOURCE COMPLÉMENTAIRE DU MARCHÉ DU TRAVAIL NATIONAL FACE À CERTAINES PÉNURIES DE MAIN D’OEUVRE
1. Un lien entre besoins de recrutement dans certains secteurs et immigration
2. L’immigration professionnelle, une solution de complément
 
C. LA NÉCESSAIRE PROFESSIONNALISATION DES RESSORTISSANTS ÉTRANGERS VENUS EN FRANCE POUR MOTIF FAMILIAL
1. Une prise de conscience forte des pouvoirs publics
2. La nécessité d’agir en faveur de l’emploi des migrants dès leur arrivée

 

CHAPITRE DEUX : DES RÉSULTATS DEPENDANT D’ADMINISTRATIONS GLOBALEMENT TROP ATTENTISTES

I. DES INSTRUMENTS NOUVEAUX DONT LE DÉVELOPPEMENT EST NÉCESSAIREMENT PROGRESSIF
A. UNE PALETTE DE CARTES ET DE PROCÉDURES À DESTINATION DE L’IMMIGRATION DE TRAVAIL DEVENUE TRÈS (TROP ?) LARGE
1. Une palette de cartes à destination de l’immigration de travail trop diversifiés, au risque d’une cannibalisation de certaines cartes
2. La carte « compétences et talents » : des résultats limités qui soulignent la nécessité de certaines adaptations
 
B. LES ACCORDS DE GESTION CONCERTÉE DES FLUX MIGRATOIRES
1. Des accords devant encore être ratifiés par le Parlement
2. Une préférence de votre rapporteur spécial pour des accords préférentiels avec les pays francophones
 
C. UNE ÉVALUATION NOUVELLE DES MÉTIERS SOUS TENSION
1. Des listes de métiers sous tension, déclinées par région
2. La prise en compte des besoins économiques exige des adaptations constantes
 
II. LES FREINS PERSISTENT : DES PROCÉDURES LOURDES, LONGUES ET COÛTEUSES
A. DES PROCÉDURES INDÉNIABLEMENT LOURDES
1. Les six critères d’examen pour les autorisations de travail
2. Des précautions nécessaires, mais qui multiplient les vérifications
3. La multiplicité des guichets après l’autorisation de travail
 
B. DES DÉLAIS DE DÉCISION DISSUASIFS POUR LES AUTORISATIONS DE TRAVAIL
1. Des délais qui peuvent se compter en mois
2. Rendre le délai de traitement des demandes d’autorisations de travail opposableà l’administration
 
C. UNE FISCALITÉ DE L’IMMIGRATION ÉCONOMIQUE INADAPTÉE
1. La fiscalité applicable aux flux migratoires
2. Alors que l’immigration professionnelle représente 9,4 % des titres de séjour délivrés, celle-ci supporte 40 % de la pression fiscale
3. Baisser la fiscalité applicable à l’immigration économique
 
III. DES ADMINISTRATIONS GLOBALEMENT TROP ATTENTISTES
A. AU SEIN DES PRÉFECTURES ET DES DIRECTIONS DU TRAVAIL, UNE ÉVOLUTION DE LA CULTUREADMINISTRATIVE S’IMPOSE
1. Des efforts restent à réaliser en matière d’accueil et de communication
2. Un pôle « immigration professionnelle » à constituer auprès du préfet
 
B. LE RÉSEAU FRANÇAIS À L’ÉTRANGER N’EST PAS ENCORE MOBILISÉ
1. Une organisation à trouver au sein des postes à l’étranger
2. L’absence de « communication offensive » dans le pays d’origine
3. Simplifier les procédures : la nécessaire mise en place du visa valant première carte de séjour
 
C. L’ANAEM, UNE AGENCE EN DEVENIR
1. L’ANAEM, une base solide pour développer l’immigration professionnelle
2. Une relation systématique avec l’ANPE à mettre en oeuvre d’urgence afin de professionnaliser l’immigration 3. L’ANAEM ne supprime pas la nécessité d’échanges réguliers entre les préfectures et les consulats autour de l’immigration économique
 
D. COMMENT OPÉRER LE RAPPROCHEMENT ENTRE L’OFFRE ET LA DEMANDE D’EMPLOI PAR DELÀ LES FRONTIÈRES ?
1. La nécessité de développer une plateforme Internet pour recenser les offres et demandes de travail entre France et l’étranger
2. Ne pas se substituer aux administrations des pays d’origine et à l’initiative privée

CONCLUSION
 
EXAMEN EN COMMISSION
 
ANNEXES

ANNEXE 1 : DÉPLACEMENTS ET PERSONNES AUDITIONNÉES PAR VOTRE RAPPORTEUR SPÉCIAL

ANNEXE 2 : ANALYSE COMPARATIVE DANS SIX PAYS : ALLEMAGNE, ESPAGNE, ROYAUME-UNI, AUSTRALIE, CANADA, ÉTATS-UNIS

  • Autre titre : Immigration professionnelle : difficultés et enjeux d'une réforme
  • Type de document : Rapport parlementaire
  • Pagination : 414 pages
  • Édité par : Sénat
  • Collection : Les Rapports du Sénat
  • Numéro dans la série : 414