Texte intégral
Le dernier baromètre qui permet de suivre l'état de préparation des entreprises montre que la majorité d'entre elles a engagé la mise à jour de ses équipements. Toutefois, les plus petites et notamment les affaires unipersonnelles accusent un retard préoccupant.
Ce retard provient du fait que les dirigeants pensent qu'ils ne sont pas concernés par le bogue ou qu'il sera toujours temps d'agir après le 1er janvier 2000 : 61 % des entreprises unipersonnelles envisagent de ne rien faire.
Nous savons tous ici que chacun est concerné et qu'il sera trop tard le 1er janvier.
C'est dès maintenant qu'il faut agir.
Nous sommes donc clairement confrontés, pour cette catégorie d'entreprises, aux limites de la campagne de sensibilisation telle que nous l'avons conçue jusqu'à présent.
C'est pourquoi, dès le mois de juillet, j'ai décidé de passer à une nouvelle forme d'action. En partenariat avec six organisations professionnelles (la boulangerie, la photographie, la réparation automobile, les métiers de l'alimentation, le bâtiment et la mode), le Secrétariat d'Etat a engagé une opération de cofinancement de diagnostic An 2000 auprès d'entreprises volontaires.
Les premiers résultats de ces diagnostics sont édifiants.
Chez les boulangers et les garagistes, il faut savoir que plus de 50 matériels en moyenne par entreprise sont concernés par le bogue.
Il s'agit de l'informatique de gestion, des équipements professionnels spécifiques, du chauffage, de la climatisation, du téléphone, des équipements bureautiques, etc..
Sur ces 50 matériels, plus de la moitié présente des risques sérieux pour l'entreprise.
Pour le métier de la réparation automobile, par exemple, 30 à 40 % des matériels risquent de gêner considérablement l'activité, voire même de la paralyser.
Il est désormais de notre responsabilité de communiquer ces résultats branche d'activité par branche d'activité, via la presse professionnelle.
C'est ce que nous sommes en train de faire pour les métiers de l'alimentation par encartage de brochures dans les revues.
C'est ce que nous ferons dans les semaines qui viennent pour les autres métiers.
Au total, les organisations professionnelles associées à cette opération regroupent plus d'un million d'entreprises. C'est ce million-là qu'il nous faut aujourd'hui convaincre.
J'aimerais maintenant apporter des éléments de réponse à une proposition faite par M. HUART à l'occasion du dernier Comité du 5 juillet dernier.
Le groupe de liaison du CNC a reçu, je crois, de la part des administrations et des grandes entreprises qu'il a auditionnées, des assurances sur les moyens mis en uvre pour leur mise à niveau.
Toutefois, pour certains secteurs, il a été clairement perçu que leur action devait être parachevée au cours de l'automne.
C'est le cas, par exemple, de l'adaptation du parc de terminaux de paiement électroniques. Le Groupement Carte Bancaire estime à 170 000 le nombre de commerçants dont les terminaux ne sont pas aujourd'hui compatibles an 2000.
La proposition que le groupe de liaison du CNC recontacte très rapidement les professionnels pour lesquels des mises à niveau étaient encore nécessaires me paraît excellente.
En fonction des résultats de cette consultation, il conviendra d'élaborer des préconisations sur le contenu des informations à donner au public.
A partir de là, l'idée d'établir un plan de précaution à destination du consommateur pourrait s'avérer utile.
Il conviendra, toutefois, de veiller aux effets pervers possibles de la diffusion d'un tel plan.
Il règne aujourd'hui une sérénité largement justifiée dans l'esprit des Français. Nous n'aurons rien à gagner à la perturber.
En revanche, tenons-nous prêts à communiquer dès que cela sera nécessaire.
Sur le rapport du groupe de travail " droit et assurance ", je rappelle que l'objectif du groupe était de préparer un document pratique à destination des utilisateurs (consommateurs et PME), des constructeurs et des professionnels du droit.
Les difficultés auxquelles le groupe de travail présidé par M.MALABOUCHE a dû faire face étaient de taille :
- faire simple et concis alors que les réponses à apporter relèvent que aussi bien du code civil, que du code pénal, que du code de la consommation et du code des assurances,
- il a fallu aussi composer avec la quasi-absence de jurisprudence sur le sujet.
Au final, je suis satisfaite de constater que l'analyse produite par le groupe montre que le dispositif juridique français permet de gérer les éventuelles difficultés.
Vous le savez, nous n'étions pas favorables à ce que des mesures législatives spécifiques soient prises dans ce domaine.
Je suis également satisfaite de voir que le rapport fait bien la part des choses entre les responsabilités des fournisseurs et celles des utilisateurs.
L'accent est mis sur la précaution à prendre par chacun. C'est une bonne chose.
J'ai bien noté également que, concernant la couverture des éventuels sinistres par les compagnies d'assurance, la situation est désormais plus claire.
En résumé, j'ai compris que si un dysfonctionnement dû au passage à l'an 2000 provoque des dommages garantis, la procédure d'indemnisation sera menée à bien selon les dispositions contractuelles.
Pour conclure, je tiens à féliciter le travail réalisé par l'ensemble du groupe car un véritable consensus s'est finalement dégagé, et ce, malgré la grande diversité des membres présents et des intérêts en jeu.
Merci de votre attention.
(source.http://www.pme.commerce.artisanat.gouv.fr. le 24 septembre 1999)
Ce retard provient du fait que les dirigeants pensent qu'ils ne sont pas concernés par le bogue ou qu'il sera toujours temps d'agir après le 1er janvier 2000 : 61 % des entreprises unipersonnelles envisagent de ne rien faire.
Nous savons tous ici que chacun est concerné et qu'il sera trop tard le 1er janvier.
C'est dès maintenant qu'il faut agir.
Nous sommes donc clairement confrontés, pour cette catégorie d'entreprises, aux limites de la campagne de sensibilisation telle que nous l'avons conçue jusqu'à présent.
C'est pourquoi, dès le mois de juillet, j'ai décidé de passer à une nouvelle forme d'action. En partenariat avec six organisations professionnelles (la boulangerie, la photographie, la réparation automobile, les métiers de l'alimentation, le bâtiment et la mode), le Secrétariat d'Etat a engagé une opération de cofinancement de diagnostic An 2000 auprès d'entreprises volontaires.
Les premiers résultats de ces diagnostics sont édifiants.
Chez les boulangers et les garagistes, il faut savoir que plus de 50 matériels en moyenne par entreprise sont concernés par le bogue.
Il s'agit de l'informatique de gestion, des équipements professionnels spécifiques, du chauffage, de la climatisation, du téléphone, des équipements bureautiques, etc..
Sur ces 50 matériels, plus de la moitié présente des risques sérieux pour l'entreprise.
Pour le métier de la réparation automobile, par exemple, 30 à 40 % des matériels risquent de gêner considérablement l'activité, voire même de la paralyser.
Il est désormais de notre responsabilité de communiquer ces résultats branche d'activité par branche d'activité, via la presse professionnelle.
C'est ce que nous sommes en train de faire pour les métiers de l'alimentation par encartage de brochures dans les revues.
C'est ce que nous ferons dans les semaines qui viennent pour les autres métiers.
Au total, les organisations professionnelles associées à cette opération regroupent plus d'un million d'entreprises. C'est ce million-là qu'il nous faut aujourd'hui convaincre.
J'aimerais maintenant apporter des éléments de réponse à une proposition faite par M. HUART à l'occasion du dernier Comité du 5 juillet dernier.
Le groupe de liaison du CNC a reçu, je crois, de la part des administrations et des grandes entreprises qu'il a auditionnées, des assurances sur les moyens mis en uvre pour leur mise à niveau.
Toutefois, pour certains secteurs, il a été clairement perçu que leur action devait être parachevée au cours de l'automne.
C'est le cas, par exemple, de l'adaptation du parc de terminaux de paiement électroniques. Le Groupement Carte Bancaire estime à 170 000 le nombre de commerçants dont les terminaux ne sont pas aujourd'hui compatibles an 2000.
La proposition que le groupe de liaison du CNC recontacte très rapidement les professionnels pour lesquels des mises à niveau étaient encore nécessaires me paraît excellente.
En fonction des résultats de cette consultation, il conviendra d'élaborer des préconisations sur le contenu des informations à donner au public.
A partir de là, l'idée d'établir un plan de précaution à destination du consommateur pourrait s'avérer utile.
Il conviendra, toutefois, de veiller aux effets pervers possibles de la diffusion d'un tel plan.
Il règne aujourd'hui une sérénité largement justifiée dans l'esprit des Français. Nous n'aurons rien à gagner à la perturber.
En revanche, tenons-nous prêts à communiquer dès que cela sera nécessaire.
Sur le rapport du groupe de travail " droit et assurance ", je rappelle que l'objectif du groupe était de préparer un document pratique à destination des utilisateurs (consommateurs et PME), des constructeurs et des professionnels du droit.
Les difficultés auxquelles le groupe de travail présidé par M.MALABOUCHE a dû faire face étaient de taille :
- faire simple et concis alors que les réponses à apporter relèvent que aussi bien du code civil, que du code pénal, que du code de la consommation et du code des assurances,
- il a fallu aussi composer avec la quasi-absence de jurisprudence sur le sujet.
Au final, je suis satisfaite de constater que l'analyse produite par le groupe montre que le dispositif juridique français permet de gérer les éventuelles difficultés.
Vous le savez, nous n'étions pas favorables à ce que des mesures législatives spécifiques soient prises dans ce domaine.
Je suis également satisfaite de voir que le rapport fait bien la part des choses entre les responsabilités des fournisseurs et celles des utilisateurs.
L'accent est mis sur la précaution à prendre par chacun. C'est une bonne chose.
J'ai bien noté également que, concernant la couverture des éventuels sinistres par les compagnies d'assurance, la situation est désormais plus claire.
En résumé, j'ai compris que si un dysfonctionnement dû au passage à l'an 2000 provoque des dommages garantis, la procédure d'indemnisation sera menée à bien selon les dispositions contractuelles.
Pour conclure, je tiens à féliciter le travail réalisé par l'ensemble du groupe car un véritable consensus s'est finalement dégagé, et ce, malgré la grande diversité des membres présents et des intérêts en jeu.
Merci de votre attention.
(source.http://www.pme.commerce.artisanat.gouv.fr. le 24 septembre 1999)