Déclaration de M. Christian Paul, secrétaire d'Etat à l'outre-mer, sur la place de l'outre-mer au sein de la République et de l'Union européenne, à Paris le 24 novembre 2001.

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Circonstance : Colloque international sur le thème "Les outre-mers français dans une République et un monde en mutation", à l'Institut d'études politiques de Paris le 24 novembre 2001

Texte intégral

Colloque international
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les représentants du Brésil,
des Pays Bas et de la Nouvelle Zélande,
Mesdames et Messieurs les Députés,
les présidents et les membres de conseils régionaux et généraux,
Mesdames et Messieurs les maires,
Chers amis venus de tous les outre-mers et de l'hexagone,
Permettez-moi de remercier chaleureusement Richard Descoings pour ses paroles de bienvenue et pour cette hospitalité qu'il nous offre dans le grand amphithéâtre de Sciences Po. Bien des générations studieuses ont usé le bois vénérable des sièges sur lesquels je suis heureux de vous voir aujourd'hui si nombreux. Ces sièges un peu spartiates sont chargés d'histoire : toutes les grandes questions politiques qui intéressent notre pays ont été débattues ici depuis plus d'un siècle. C'est un lieu d'excellence où l'outre-mer a pleinement sa place. J'ai d'ailleurs aperçu dans l'assistance quelques-uns d'entre vous, originaires d'outre-mer dont je sais qu'ils étaient, il n'y a pas si longtemps, élèves de cette maison que je retrouve pour ma part vingt ans après.
J'ai la conviction que les passionnantes questions posées par l'outre-mer, les réflexions qu'il suscite, les évolutions - culturelles et institutionnelles - dont il est le moteur font directement écho aux thèmes d'enseignement et de recherche de Sciences Po. Merci donc à Richard Descoings de nous permettre d'en témoigner par notre présence dans ces lieux ; cela me donne également l'occasion de rappeler tout le prix que j'attache (je sais que Jack Lang partage cette préoccupation) à une prise en compte plus systématique des réalités et des contributions d'outre-mer dans nos programmes scolaires et universitaires, ici et là-bas. Tout l'intérêt également que je vois, pour les chercheurs de nombreuses disciplines, à prendre davantage les outre-mers comme sujets de leurs travaux et terrains de leurs investigations. C'est d'ailleurs un des objectifs des premières rencontres annuelles de la recherche outre-mer que j'organise très bientôt avec Roger-Gérard Schwartzenberg, Ministre de la Recherche. Merci aussi aux équipes de Sciences Po, qui se sont mobilisées pour nous accueillir tout au long de cette journée.
Peut-être avez-vous remarqué que, dans cet amphithéâtre, si les sièges et les tables sont d'époque, le reste est flambant neuf. J'y vois tout un symbole : la tradition n'est pas l'ennemie de la modernité. C'est vrai aussi hors de ces murs. Bien comprises, la tradition et la modernité se renforcent l'une l'autre, elles évoluent ensemble, s'enrichissent mutuellement et permettent, en réalité, aux sociétés humaines de marcher sur deux jambes, ce qui, pour aller de l'avant, reste encore le plus pratique. Dans un monde en mutation, l'immobilisme et le bougisme sont les erreurs jumelles de ceux qui se dérobent aux devoirs de leur temps. Les uns, cramponnés de manière défensive et rigide aux statu quo hérités du passé, sourds à leurs craquements, aveugles aux remises en cause nécessaires. Les autres, adeptes vibrionnants de toutes les tables rases, au mépris des continuités à assurer, des complexités à assumer, des solidarités à faire vivre. Les outre-mers nous enseignent que les choses ne marchent pas de la sorte. Les choix, heureusement, ne sont pas à faire entre le statu quo et l'aventure.
Avant de vous dire quelques mots des raisons qui m'ont poussé à vouloir ce colloque organisé avec nos amis de Sciences Po et à le vouloir largement ouvert à tous les publics, je ne puis vous cacher que j'ai, en ce moment et sans préjuger de la suite, déjà un solide motif de satisfaction. Ce motif, c'est vous. Vous tous, dans la formidable diversité qui est la vôtre et avec ce point commun qui, des uns aux autres, fait le lien : l'intérêt pour l'outre-mer, qu'on en vienne ou qu'on n'en vienne pas.
Je ne savais pas, à dire vrai, qui répondrait aux invitations lancées pour cette rencontre. Les réponses ont afflué, émanant de tous et de partout. D'étudiants et de retraités. De chômeurs et d'universitaires. De cadres et d'employés des secteurs publics et privés. De militaires et de professions libérales. D'écrivains et de fonctionnaires de la Ville de Paris. D'enseignants et de sportifs. D'élus et de militants associatifs. De membres des grands corps de l'Etat et de professionnels de la petite enfance. De gens de l'écrit et de gens de l'image. D'artistes et d'artisans. D'habitués des colloques et d'autres qui n'y mettent jamais les pieds. De tous âges et de tous profils. Comme un échantillon de la France de toutes origines, réunie par l'outre-mer et pour l'outre-mer. Je tenais à vous le dire et à remercier chacun d'entre vous d'être là aujourd'hui. Sans oublier ceux, venus d'autres pays, qui nous font également l'amitié de s'intéresser à nos sujets et de se joindre à nous pour cette journée.
Dans un livre qui vient de paraître, Laurent Joffrin, qui animera la dernière table ronde de cet après-midi, met en garde contre le risque de ce qu'il appelle " une démocratie sans le peuple ". Il entend par là le danger d'un mode de gouvernement apparemment respectueux des règles démocratiques mais en réalité affranchi de la souveraineté populaire. Une démocratie qui ne soumettrait pas aux électeurs des choix clairs et qui organiserait en catimini la soumission de la société au pouvoir de l'argent, du marché ou des experts. Lorsque les vrais enjeux sont occultés et la délibération collective confisquée, comment, observe-t-il, s'étonner que les citoyens, résignés à ne pouvoir peser, se détournent alors de la chose publique ? Ce scénario-catastrophe n'est, bien sûr, pas une fatalité. Question de volonté. Et de choix : restreindre ou élargir le débat ? Conforter les petits cénacles d'initiés ou partager, comme nous allons le faire aujourd'hui pour l'outre-mer, ce qui aide à comprendre et confronter les points de vue ? Trancher dans la pénombre ou agir dans la clarté ?
Il me semble que si nous sommes réunis ici, avec toutes nos différences et, sans doute, des opinions qui ne convergent pas en tous points, c'est que nous sommes disposés, les uns et les autres, à frotter notre vision des choses à d'autres manières de les regarder et de les comprendre. L'outre-mer nous y pousse. Et aussi une certaine idée de la démocratie, à l'exact opposé de cet affaissement de la volonté collective dont nous devons craindre les méfaits.
Ici, donc, on a décidé de s'intéresser de très près à cette dimension du devenir collectif dont les évolutions engagées outre-mer sont partie prenante. Nous allons, au fil de cette journée, tâcher d'en éclairer sinon toutes les facettes du moins, je l'espère, nombre d'aspects. La question posée est vaste : "les outre-mers français dans une République et un monde en mutation". Elle correspond à l'intention de ce colloque : un effort particulier de mise en perspective justifié par ce que je tiens pour une nouvelle phase de l'histoire commune de l'outre-mer et de la France. Une nouvelle manière de voir les différents outre-mers, de penser et de mettre en pratique les relations de chacun avec l'ensemble français et avec l'Europe en construction. Avec, aussi, un monde fait d'interdépendances accrues, sans que pour autant, il sache créer plus de compréhension réciproque, ou plus de solidarités.
Le nouveau pacte républicain voulu et mis en pratique pour l'outre-mer par le gouvernement de Lionel Jospin a fait de cette législature un temps de réformes. De réformes élaborées et engagées avec le concours de tous. De réformes rompant avec la vieille habitude des décisions imposées d'en haut et des velléités jamais suivies d'effets, sans parler des fuites en avant répressives qui masquèrent, autrefois et il n'y a encore pas si longtemps, tant d'indigence politique. De telles réformes sont, à mes yeux, la raison d'être et la vraie noblesse de l'action politique dès lors qu'on ne la réduit pas à la simple gestion ou à l'expédition désabusée des affaires courantes. Dès lors qu'elle porte une ambition autre que l'administration des choses sans vision pour l'éclairer ni volonté pour l'orienter.
Longtemps, vous le savez, on emprisonna les outre-mers dans des alternatives stériles : trop différents pour être égaux ou trop uniformes pour être eux-mêmes. Comme s'il fallait forcément choisir ou l'un ou l'autre. Comme si égalité et diversité ne pouvaient aller de pair. Comme si pluralité et solidarité ne pouvaient rimer ensemble. Comme si les raisons communes obligeaient aux façons de faire identiques dans des cadres rigides. Comme si le prêt à penser devait l'emporter sur l'effort de comprendre les situations complexes et leurs dimensions singulières.
Il fallut faire sur nous-mêmes l'effort d'un véritable changement de perspective. Passer du prêt à porter au sur-mesure. Sans craindre d'innover. En s'obligeant au devoir de consulter, en particulier les populations concernées avant toute modification des institutions locales.
Le rétablissement du dialogue calédonien après les sanglants évènements d'Ouvéa, la reconnaissance des droits de la population kanak, les accords de Matignon puis ceux de Nouméa, l'engagement des parties adverses dans la construction d'un avenir calédonien partagé, l'engagement solidaire de l'Etat au soutien des rééquilibrages nécessaires, le cadre tracé pour que, le moment venu, les Calédoniens puissent choisir leurs liens avec la France, témoignent, je le crois et quelles que soient les difficultés rencontrées en chemin, de cette autre façon d'aborder les problèmes. Pas de modèle à copier d'un outre-mer à l'autre, mais une inspiration et des principes communs pour des solutions à chaque fois particulières.
Du statut de la Polynésie française à l'attention enfin portée aux aspirations de Mayotte en passant par la loi d'orientation pour l'outre-mer qui ouvre aux quatre DOM de nouvelles possibilités de choisir démocratiquement des évolutions statutaires différenciées, de grandes lois ont été votées depuis 1997. Elles s'appliquent aujourd'hui sur le terrain. Car les lois, actes politiques, ne doivent pas être des actes platoniques. Des moyens sans précédent dans notre histoire ont été mobilisés pour que les textes ne restent pas lettre morte et pour traiter ensemble ce qu'une fois encore on avait trop souvent présenté comme alternatif : l'évolution institutionnelle, le développement économique durable, les droits sociaux, le respect d'identités culturelles plurielles et elles aussi évolutives. Question d'équilibre et d'équité. La Réunion a choisi de rester département. La Guyane, elle, s'orientera si elle le décide vers un statut de collectivité territoriale. La Guadeloupe et la Martinique en débattent et arrêteront bientôt leurs propositions.
Les évolutions engagées correspondent, je le crois, à des aspirations de longue date, et à une nouvelle définition pour notre République, qui doivent nous inciter à questionner plus avant les modalités de notre vouloir vivre ensemble. Certaines de ces évolutions nécessitent une modification de notre Constitution à laquelle le gouvernement est favorable dès lors que ces quelques principes fondamentaux sont respectés :
- d'abord le droit à une évolution différenciée dans la République et dans l'Europe, c'est bien le sens de l'impulsion donnée et des débats en cours.
- ensuite, le maintien des droits économiques et sociaux car l'évolution institutionnelle ne saurait se faire au détriment du progrès social et de l'égalité des droits, alors même que l'alignement des minima sociaux dans les DOM est enfin atteint et que le chômage, certes encore important, continue cependant de reculer outre-mer, du fait des effets combinés d'une croissance soutenue et de mesures volontaires ;
- enfin, troisième principe ayant force d'obligation : la consultation claire et loyale des populations concernées avant toute modification institutionnelle substantielle, ce qui est bien la moindre des choses en démocratie.
De tout cela, notre République n'est pas affaiblie mais affermie, n'en déplaise aux titulaires des fonds de commerce catastrophistes et aux amateurs néo-libéraux du moins d'Etat au service de la loi du plus fort. Le dialogue démocratique en est ravivé et la solidarité mieux fondée. J'ajoute qu'en conjuguant l'égalité des droits, la pluralité des voies et la solidarité des choix, les outre-mers sont aussi sources d'inspiration et moteurs pour l'ensemble français.
Ils nous incitent aussi à porter sur notre histoire commune un regard plus lucide, à assumer ce qu'il en fut de l'esclavage et de la colonisation, à ouvrir de nouveaux chemins pour un avenir mieux partagé.
C'est là, entre autres, le sens de l'adoption par le Parlement de la loi reconnaissant la traite et l'esclavage pour ce qu'ils furent : un crime contre l'humanité, ardemment défendue par Christiane Taubira-Delannon et fermement soutenue par le gouvernement. C'était le 10 mai 2001, date anniversaire de la Proclamation de Basse Terre en 1802, lorsque Delgrès et les siens résistaient au nom de nos valeurs au rétablissement de l'esclavage, prélude à la chute de la République. A la France qui fut le premier pays à voter ce texte, à nous qui restons, pour l'instant, les seuls à l'avoir fait, de convaincre les autres pays impliqués dans ce "crime orphelin" et en premier lieu nos partenaires européens, de s'acquitter à leur tour de ce devoir,que je crois d'histoire et de principe plus encore que de simple mémoire.
C'est dire à quel point ceux qui réduisent les relations de la France et de l'outre-mer à l'exercice unilatéral de je ne sais quelle "assistance", qui ferait des uns les créanciers des autres se trompent, et lourdement ! La vérité est à l'inverse : faite d'apports réciproques. D'apports de longue date où la culture, avec un temps d'avance, a largement ouvert la voie et continue de le faire. D'apports plus récents en matière institutionnelle. D'apports aussi qui amènent la France à enrichir et sa vision d'elle-même et sa vision du monde. D'apports qui poussent à rénover profondément l'action publique. D'apports qui nous engagent à porter, au-delà de notre pays, un message neuf, directement en prise sur les réalités et les complexités contemporaines. Et nous poussent, dans le même temps, à être plus ouverts aux expériences venues d'ailleurs.
Sans sous-estimer ni les difficultés à vaincre ni le chemin qui reste à parcourir, nous pouvons, je le crois, en tirer quelque fierté et la faire partager à tous nos concitoyens, outre-mer comme dans l'hexagone. J'ai coutume de revendiquer avec et pour l'outre-mer une politique de la fierté : fierté d'avoir, là-bas, plus souvent résisté que subi et ce au nom de valeurs qui sont toujours les nôtres (l'hommage que nous allons rendre prochainement à Frantz Fanon et celui que nous rendrons, en 2002, à Delgrès ont ce sens). Et fierté, ici, des apports d'outre-mer à ce que nous sommes : un pays dont la pluralité ne renvoie chacun ni à la solitude des individus sans attache ni au renoncement à soi ni à l'assignation à quelque place dictée par l'origine, par l'obligation de choisir entre les différentes dimensions de nos identités ou par une interprétation restrictive de notre appartenance commune.
Voilà pourquoi les outre-mers, qu'on dit souvent périphériques, sont en réalité (soit dit sans offenser nos amis de Bruxelles) bien davantage au centre. Par les questions qu'ils posent et pour les réponses qu'ils poussent à forger.
J'ai voulu ce colloque pour qu'il nous aide à réfléchir ensemble sur les transformations à l'uvre dans les différents outre-mers, à mieux les comprendre et les faire comprendre. Moins sous l'angle technique ou de la politique à court terme qu'avec un grand angle et même en variant les angles. Transformations des sociétés, des cultures, des institutions, dont nous ne ferons pas le tour complet, mais qui s'éclairent mutuellement et justifient, à mes yeux, de solliciter côte à côte des historiens, des juristes, des sociologues, des politologues, des philosophes, un anthropologue comme un écrivain. Transformations qui rejoignent celles à l'uvre dans l'hexagone. Transformations dont je trouve qu'on ne prend pas, ici, toujours la pleine mesure. Transformations qui s'inscrivent dans des évolutions plus larges à l'échelle, nationale, européenne et mondiale.
S'agissant de la première table ronde, mon parti-pris, vous l'aurez compris, a été de considérer que l'impulsion venue d'outre-mer conduit à rénover profondément notre pacte républicain dont les dimensions, encore une fois, sont institutionnelles mais également économiques, sociales et culturelles. Nous allons découvrir ensemble ce qu'en pensent et en disent nos invités.
Vue d'outre-mer, l'Europe ressemble-t-elle à celle que l'on voit de l'hexagone ? Sans doute pas. Raison de plus pour ne pas la réduire à sa géographie, pour interroger son projet et aussi ces notions de "centre" et de "périphérie" ou d'"ultra-périphérie" qui sont les catégories opératoires des aides publiques, fort nécessaires au demeurant, apportées par l'appartenance communautaire. Où en est-on dans les esprits ? Est-on simplement passé de l'Europe ignorée, ou réputée absente, à une Europe strictement utilitaire ? D'autres liens se sont-ils tissés chemin faisant qui pourraient signifier une appartenance plus forte quoique nullement exclusive des autres ? De l'évaluation des procédures à l'évolution des mentalités et des identités, il y a là un vaste champ de questionnement et d'expériences que nous n'avons pas demandé à nos intervenants d'épuiser mais de baliser en confrontant leurs approches.
A la dernière table ronde, je n'ai pas non plus assigné un objectif des plus modestes. Nous vivons un temps où la haine et la peur de l'autre semblent gagner les esprits, armer bien des ressentiments, figer bien des conflits à tous les coins de la planète et redonner un écho douteux aux analyses simplistes d'un prétendu "choc des civilisations". L'expérience des outre-mers nous invite opportunément à être plus attentifs à la part d'universel que recèle toute culture. A être plus enclins au nécessaire dialogue et plus réceptifs aux fécondations croisées dans lesquelles chaque culture peut se réinventer sans se perdre.
Voilà, en somme et en vrac, pourquoi il m'a semblé utile de prendre sur le temps court de l'action politique, de l'actualité et des engagements de chacun, le temps plus long d'une réflexion nourrie par des contributions de spécialistes des outre-mers, de chercheurs de différentes disciplines, des témoins et des "spectateurs engagés". Les uns sont familiers de nos questions. Les autres ne le sont pas forcément mais leurs travaux et leur démarche recoupent de près nos interrogations et nos expériences ; d'autres nous obligent à regarder nos sujets sous des angles inédits. Je les remercie tous et toutes très chaleureusement d'avoir accepté l'exercice et, pour nombre d'entre eux, d'avoir fait le voyage jusqu'à nos latitudes. Je les remercie d'avoir accepté cette commande paradoxale : des contributions scientifiques mais pas académiques. Nous livrer l'essentiel de leur expérience et de leur réflexion dans un temps fortement contraint et sous une forme propice aux débats, entre eux et avec nous. Aux trois modérateurs, que je remercie également de leur concours et de leur travail préparatoire, incombe la tâche délicate de concilier l'inconciliable et de veiller, sur scène, à l'équité.
Je cède maintenant bien volontiers la parole à Antoine Spire, en charge de cette première table ronde, et à nos invités qu'il va vous présenter. Je vous remercie de votre attention et de votre participation à cette journée dont j'attends personnellement beaucoup et qui sera, je l'espère, dense et stimulante pour tous.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 30 novembre 2001)