Déclaration de M. Michel Rocard, Premier ministre, sur les orientations de la politique de modernisation négociée, l'action gouvernementale et les mesures d'aide aux entreprises, notamment aux PME, Paris La Défense le 30 octobre 1990.

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Circonstance : Assises nationales de la modernisation négociée au CNIT, La Défense le 30 octobre 1990

Résumé

Les orientations gouvernementales pour la modernisation négociée : promouvoir l'adaptation souple des entreprises grâce à "un dialogue social de qualité", la confrontation des deux logiques "entrepreneuriale" et syndicale pouvant aboutir à des "compromis positifs"-primauté à une "flexibilité interne" (mobilité, formation, négociation), choix de la social-démocratie, opposée à la "flexibilité externe" du "libéralisme sauvage" (compression d'effectifs, emploi précaire), "toutes deux nécessaires". Nécessité d'"un syndicalisme fort, uni et responsable" ("Nous sommes la lanterne rouge en Europe pour le taux de syndicalisation") : augmentation de la déduction fiscale des cotisations syndicales.<br>- Le rôle de "catalyseur" de l'Etat, les mesures d'aide aux entreprises, notamment aux PME, et l'extension des champs d'application des négociations : les missions (sur les nouvelles qualifications, sur l'emploi et la formation des salariés agés de plus de 45 ans, sur la représentation du personnel)-les lois adoptées (prévention licenciements, adaptation de l'emploi précaire) et en préparation sur la formation professionnelle-les mesures du 3ème plan emploi (stages d'accès à l'emploi, remplacement des salariés en formation, crédit d'impôt, aide à l'expertise pour la gestion prévisionnelle)-la relance des négociations de branche sur les minimas et les classifications ("la prudence s'impose quant à l'évolution du salaire minimal d'embauche")-le renouveau du service public pour l'aide aux entreprises (guichet unique départemental, rapprochement des services extérieurs des ministères du travail et de l'industrie).- 7 VUES