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Tourisme de montagne : une diversification nécessaire des activités

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Un rapport parlementaire sur le tourisme de montagne et les enjeux du changement climatique a été remis le 24 février 2022. Plus récemment, le gouvernement a précisé les prochaines mesures du plan "Avenir Montagnes" qui avait été présenté en 2021.

Le 5 mars 2022, le Premier ministre a évoqué le déploiement du plan Avenir montagnes neuf mois après son lancement.

Peu de temps auparavant, le rapport de la commission des affaires économiques sur le tourisme de montagne et les enjeux du changement climatique soulignait la forte dépendance de la montagne aux activités hivernales dont le ski. Ce sport génère, à l'heure actuelle, 82% du chiffre d’affaires de la montagne et totalise 120 000 emplois. Or, le consortium ClimSnow (regroupant notamment Météo-France et l'Inrae) constate non seulement une baisse mais aussi une plus forte variabilité de l’enneigement sous les effets du réchauffement climatique.

Le plan Avenir Montagnes lancé en 2021

Les territoires de montagne couvrent 25% du territoire national avec 5 600 communes situées en zone de montagne. L’économie touristique du secteur représente 20 milliards d’euros. Elle est fortement axée sur l’écotourisme en été et le ski en hiver pratiqué dans 350 stations.

Pour pallier aux risques de baisse de l’activité du ski, menacée par la réduction progressive de l’enneigement, le rapport préconise une diversification des ressources économiques. Il s’agit en particulier de développer les activités de "slow tourisme" (écotourisme, tourisme de savoir-faire ou de terroir). 

C’est aussi l’objet du plan Avenir Montagnes lancé en 2021 face à la fragilisation du secteur sous les effets de l’épidémie de Covid-19. Ces projets et leur déploiement ont été détaillés le 5 mars 2022 par le Premier ministre Jean Castex. Doté d’un plan d’investissement de 300 millions d’euros cofinancé par l’État et la région, il prévoit notamment un développement de l’écotourisme praticable toute l’année. 140 projets ont pu en bénéficier en 2021 pour un montant de 50 millions d’euros et 100 millions d’euros sont mobilisés en 2022 par l’État aux côtés des régions.

Le plan "Avenir Montagnes" a pour objectif de permettre : 

  • le développement des équipements touristiques durables deux ou quatre saisons ;
  • la modernisation des équipements pour la pratique des activités de neige ;
  • le soutien à la transition écologique des activités touristiques ;
  • la facilitation des mobilités des premiers et derniers kilomètres ;
  • la rénovation des hébergements touristiques ou saisonniers.

Entre activités de tourisme et agriculture

Pour sa part, le rapport de l’Assemblée nationale met cependant en garde contre un danger de surfréquentation préjudiciable pour l’environnement et les habitants. Pour cela les rapporteurs préconisent la mise en place d’outils de quantification et de gestion des flux sur des zones géographiques les plus larges.

Les rapporteurs évoquent également un arbitrage nécessaire entre activités de tourisme et agriculture, notamment pour ce qui concerne la ressource en eau.

Dans cette optique, les prises de décision doivent associer des médiateurs sur le terrain pour mieux tenir compte des spécificités locales.

Le rapport souligne la nécessité de maintenir une approche au cas par cas s’agissant des politiques de tourisme de montagne.

Enfin, une attention particulière doit être portée à l’emploi et aux compétences en renforçant notamment le statut des pluriactifs nombreux.

Les auteurs réaffirment également leur attachement à maintenir un tourisme social qui consiste dans l’accueil de mineurs lors de classes découvertes.

Au début du XXe siècle, environ 150 ours bruns sont présents dans les Pyrénées.

Victime de la chasse et du braconnage, la population d’ours décline, jusqu’à ne représenter que 8 à 10 individus au début des années 1990.

Menacé d’extinction en France, l’ours est inscrit sur la liste des espèces protégées en 1981.

Il bénéficie également d’une protection prévue dans la directive européenne Natura 2000 "Habitats, faune, flore".

Pour freiner le déclin de l’espèce, plusieurs programmes de réintroduction d’ours slovènes dans les Pyrénées sont lancés entre 1996 et 2018.

Omnivore, l’ours a une alimentation majoritairement végétale. Il peut aussi consommer insectes et cadavres d’animaux.

Mais des attaques de troupeaux ont été constatées au fil des ans, principalement dans le département de l’Ariège.

Bien qu’occasionnelle, la prédation des ours provoque une vive tension chez les éleveurs et bergers dans un contexte économique déjà difficile.

Les chasseurs s’opposent également à leur présence, considérée comme une menace dans les zones de chasse.

À l’inverse, les associations de protection de la nature soutiennent leur réintroduction, jugée utile pour la biodiversité.

Comment concilier le maintien du pastoralisme et des activités de montagne avec la protection des ours ?

Les éleveurs et bergers soumis à des attaques d’ours bénéficient d’un régime d’indemnisations des dommages.

Des moyens de prévention des attaques existent : gardiennage, chiens de protection, clôtures, regroupement nocturne du troupeau.

Des actions de sensibilisation sur la présence d’ours et son suivi sont menées auprès du grand public, des élus et des acteurs locaux.

Le plan Ours 2018-2028 entend assurer la pérennité de l’ours dans les Pyrénées.

Selon le Réseau Ours Brun de l’Office français de la biodiversité, le nombre d’ours serait de 64 en 2020.