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© Thibaut Durand - Hans Lucas/AFP

Saison touristique de l'été 2023 : une fréquentation en légère hausse

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

La fréquentation des hébergements de tourisme entre mai et août 2023 a progressé de 0,2% en un an, portée par la clientèle étrangère et les campings. La reprise post-crise sanitaire observée en 2022 se poursuit. Qu’en est-il plus précisément ? Les réponses de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié le 27 septembre 2023 une étude sur la saison touristique d’été 2023.

Légère hausse de la fréquentation estivale

De mai à août 2023, les hébergements collectifs touristiques (hôtels, campings, résidences, meublés de tourisme…) enregistrent 249,4 millions de nuitées, soit 600 000 nuitées de plus qu’en 2022. La fréquentation estivale 2023 dépasse même de 3,3% celle de 2019. Le nombre de nuitées représente :

Le retour de la clientèle étrangère, commencé fin 2022 et début 2023, se confirme avec des nuitées en progression de 6,8% par rapport à la saison précédente (+7,7% dans les campings, +5,2% à l’hôtel et +10,1% dans les AHCT). La clientèle française représente toujours plus de deux nuitées sur trois, mais elle est moins nombreuse qu’en 2022 et sa fréquentation baisse de 2,4%.

Le chiffre d’affaires de l’hébergement augmente de 10,1% d’avril à juillet 2023 par rapport à la même période de 2022, sous l’effet de :

  • l’augmentation du nombre de nuitées en camping ;
  • la hausse des prix (+4,5%). 

Durant l’été 2023, le nombre de nuitées augmente de 1,7% dans les hôtels de quatre ou cinq étoiles alors qu’il diminue dans le reste de l’hôtellerie. L’activité s’amplifie également dans le transport aérien de passagers (+18,6%) et la restauration (+9,5%).

Une clientèle étrangère de retour

La clientèle étrangère augmente dans :

  • les hôtels : les Britanniques totalisent 4,9 millions de nuitées (+26,8%) et deviennent les étrangers les plus présents dans ce type d’hébergement. La clientèle en provenance des États-Unis (4,1 millions de nuitées) et d’Allemagne (3,6 millions de nuitées) stagne. Les autres principales clientèles européennes refluent, surtout celle des Pays-Bas (-12,6%) ;
  • les campings : les Néerlandais, les plus nombreux, retrouvent leur niveau d’avant-crise (11,4 millions de nuitées, soit +4,4%). Les Allemands séjournent aussi de plus en plus dans les campings français (+10,2%, soit 8,8 millions de nuitées).    
     

Le succès grandissant de la campagne

La fréquentation estivale :

  • s’intensifie dans les zones rurales, qui gagnent plus d’un million de nuitées (+1%) grâce aux campings (+3,1%) ;
  • reste stable sur le littoral (101,7 millions de nuitées) et en montagne (43,1 millions de nuitées). Le dynamisme des campings compense la baisse de fréquentation des hôtels et des AHCT, et la clientèle étrangère augmente dans ces espaces touristiques. Les Français y réalisent toujours près des trois quarts des nuitées ;
  • recule de 0,4% dans les grandes villes, en raison notamment de la baisse de la fréquentation hôtelière (-0,5%).

Autrefois réservé à une élite, le tourisme est devenu un phénomène de masse et représente un moteur de l’économie mondiale.

Le tourisme international retrouve progressivement son niveau d’avant la pandémie de Covid, avec plus de 960 millions de voyageurs en 2022.

Mais les visiteurs se concentrent de plus en plus sur certains sites touristiques, entraînant leur saturation.

S’il n’est pas régulé, ce phénomène de "surtourisme" exerce alors des pressions multiples :

- sur l’environnement : pression sur les écosystèmes, pollution générée par l’activité touristique ;

- sur les sites visités qui ne sont pas toujours adaptés pour recevoir de nombreux voyageurs ;

- sur le cadre de vie : pénurie de logements pour les habitants, nuisances multiples.

Des autorités locales ont déjà adopté des mesures pour protéger leurs villes et leurs populations.

Paiement d’un droit d’entrée, fixation d’un quota de visiteurs ou encore encadrement des locations touristiques.

Allons-nous vers un développement du tourisme vert, qui intègre le respect de la nature et la diminution de l’empreinte carbone ?

Ou celui du "slow travel", le "voyage lent" qui consiste à s’imprégner d’un lieu et à y séjourner plus longtemps ?

1re destination touristique du monde, la France est particulièrement concernée par le surtourisme.

80% du tourisme se concentre sur 20% du territoire.

En juin 2023, plusieurs mesures ont été annoncées afin de mieux réguler et répartir le tourisme sur le territoire.

Création d’un "observatoire national des sites touristiques majeurs", appel à des influenceurs pour ne pas encourager la fréquentation de sites déjà saturés…