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Biodiversité : le règlement européen pour restaurer la nature publié au Journal officiel de l'UE

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Préserver la biodiversité, protéger les écosystèmes existants, réparer les dégradations déjà subies, tels sont les objectifs du règlement européen sur la restauration de la nature. Le texte est paru au Journal officiel de l'Union européenne (UE) le 29 juillet 2024 et entrera en vigueur le 18 août prochain dans toute l'UE.

La loi européenne sur la restauration de la nature constitue l'un des piliers du pacte vert pour l'Europe. Le texte prévoit la restauration de 20% au moins des terres et des mers de l'Union européenne (UE) d'ici à 2030 et de tous les écosystèmes dégradés d'ici à 2050. Petite chronologie législative de ce texte :

80% des habitats européens en mauvais état

Le texte définit des objectifs et des obligations qui sont juridiquement contraignants en matière de restauration de la nature dans chacun des écosystèmes énumérés, allant des terres agricoles aux forêts et prairies en passant par les écosystèmes côtiers et marins (notamment les prairies sous-marines et les bancs d'éponges et de corail), d'eau douce (zones humides, rivières, lacs) ou encore urbains. 

Pour réaliser ces objectifs, les pays de l'UE doivent remettre en bon état, d'ici à 2030, au moins 30% de certains habitats spécifiques en mauvais état, puis 60% de ces habitats en mauvais état d'ici à 2040 et 90% d'ici à 2050.

Première législation mondiale pour la restauration de la nature

Le 22 juin 2022, la Commission européenne a proposé un texte sur la restauration de la nature pour contribuer à la remise en état, à long terme, de la nature endommagée dans les zones terrestres et maritimes de l’UE, atteindre les objectifs européens en matière de climat et de biodiversité et respecter les engagements internationaux de l’UE, en particulier le cadre mondial des Nations unies en matière de biodiversité de Kunming-Montréal (COP15).

Les terres agricoles couvertes par l'accord

La partie du texte concernant les terres agricoles a fait l'objet de divergences. Dans le compromis trouvé, un dispositif propre aux écosystèmes agricoles a été retenu, les colégislateurs ont cependant ménagé la possibilité d’un arrêt de ces mesures dans le cas où la sécurité alimentaire serait menacée.

Les États membres devront obtenir une évolution à la hausse de deux des trois indicateurs suivants :

  • l'indice des papillons de prairies ;
  • la part des terres agricoles présentant des particularités topographiques à haute diversité ;
  • le stock de carbone organique dans les sols minéraux cultivés.

L'accord fixe également des objectifs pour augmenter l'indice des oiseaux communs des milieux agricoles sur le plan national.