“Make Europe great again” ou “Rendre à l'Europe sa grandeur” : tel est le slogan choisi par la Hongrie, qui prendra la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne à partir du 1er juillet 2024. La Hongrie travaillera sur le programme élaboré conjointement avec l'Espagne et la Belgique, dont les présidences du Conseil de l'UE viennent d'avoir lieu de juillet à décembre 2023 pour l'Espagne et de janvier à juin 2024 pour la Belgique.
Une présidence au début d'un cycle institutionnel
La Hongrie présidera le Conseil de l’UE dans une période de transition pour les institutions européennes qui a débuté au lendemain des élections européennes de juin 2024.
L'installation du nouveau Parlement européen, l'élection du président de la Commission européenne et la désignation des commissaires, la prise de fonction du nouveau président du Conseil européen et, enfin, le vote du Parlement européen sur l'investiture de la Commission sont les éléments qui vont marquer successivement les six prochains mois.
La présidence hongroise doit assurer le bon fonctionnement des institutions européennes pendant cette période qui ouvre un nouveau cycle institutionnel.
Les sept priorités de la présidence hongroise du Conseil de l'UE
Le 18 juin 2024, la Hongrie a présenté les sept priorités de son mandat:
- la compétitivité : poursuivre les travaux au sein du Conseil de l'UE sur l’enseignement supérieur européen, le Livre blanc de la Commission sur les infrastructures numériques ainsi que la signature par l’UE de la Convention-cadre du Conseil de l'Europe sur l'intelligence artificielle (IA) ;
- la défense européenne : soutenir un renforcement de la coopération entre les États membres en matière de marchés publics de défense ;
- une politique d’élargissement fondée sur le mérite : faire avancer les négociations d’adhésion des pays des Balkans occidentaux ;
- l’immigration illégale : travailler sur la dimension externe des migrations (meilleure coopération avec les États tiers, renforcement des mesures de la politique de retour et recherche de solutions innovantes dans la gestion de la politique de l’asile et des routes migratoires) ;
- la politique de cohésion : lancer un dialogue stratégique sur la politique de cohésion après 2027 ;
- une politique agricole commune centrée sur les agriculteurs : placer les agriculteurs au centre des réflexions sur la future Politique agricole commune ;
- les défis démographiques.