Les dirigeants des États membres de l'UE se sont retrouvés lors du Conseil européen du 27 juin 2024 afin de s'accorder sur trois postes clés des institutions européennes (présidence du Conseil européen, présidence de la Commission européenne et responsable de la diplomatie européenne) et présenter un agenda stratégique 2024-2029.
Une élection, deux propositions
Conformément au rôle du Conseil européen tel qu'il est défini par le traité sur l'Union européenne, les chefs d'État et de gouvernement ont :
- élu le Portugais António Costa président du Conseil européen à la majorité qualifiée ;
- proposé la candidature de l'Allemande Ursula von der Leyen au poste de présidente de la Commission européenne ;
- proposé l'Estonienne Kaja Kallas comme candidate la plus appropriée au poste de haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
La candidate au poste de présidente de la Commission européenne devra ensuite être élue par le nouveau Parlement européen à la majorité de ses membres et à bulletins secrets. Cette élection devrait intervenir, selon l'usage, lors de la première session parlementaire après la pause estivale, entre le 16 et le 19 septembre 2024.
La nomination formelle de la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité devra être approuvée par la présidente nouvellement élue de la Commission.
Entre octobre et novembre 2024, les eurodéputés approuveront ou non la composition dans son ensemble de la Commission, présidente, haute représentante et commissaires.
Le président du Conseil européen devrait prendre ses fonctions le 1er décembre 2024.
L'agenda stratégique 2024-2029
Les dirigeants ont adopté l'agenda stratégique 2024-2029, qui établit les orientations et les objectifs d'une UE plus souveraine et mieux équipée dans un contexte géopolitique dégradé.
Le Conseil européen du 27 juin 2024 a aussi adopté des conclusions sur l'Ukraine, le Moyen-Orient, la sécurité et la défense, la compétitivité, les migrations, la mer Noire, la Moldavie, la Géorgie, les menaces hybrides, la lutte contre l'antisémitisme, le racisme et la xénophobie, ainsi qu'une feuille de route sur les réformes internes.