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Startups françaises : près de 200 000 salariés en 2021

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Selon une étude de la Direction générale des entreprises (DGE), le nombre de startups créées il y a plus de huit ans est passé de 13 000 en 2016 à 16 600 en 2021 et de 18 800 à 22 700 pour celles qui ont plus de douze ans. Globalement, le secteur est en développement. Il est notamment soutenu par des dispositifs d’aides de l’État.

En 2021, un quart des startups se situe à plus de 700 000 euros de chiffre d'affaires alors que la moitié ne dépasse pas les 200 000 euros.  

Intitulée "les startups : tissu industriel de demain ?", l’étude publiée le 7 octobre 2024 par le ministère de l’économie, des finances et de l'industrie analyse la croissance du secteur et son développement durant ces dernières années. 

Le terme "startup" ne recouvre en France, ni une catégorie juridique, ni une catégorie statistique. La Banque de France identifie trois grands critères : "un fort potentiel de croissance, l’usage ou la création d’une technologie nouvelle, un besoin de financement souvent assuré par des levées de fonds".

Un développement régulier malgré un risque élevé

L’emploi total dans les startups est passé d'environ 166 000 salariés en 2016 à presque 200 000 salariés en 2021, soit une hausse de 20%. Un quart d’entre elles dépasse dix salariés en 2021.

Les startups affichent parfois des cycles de vie courts. L’étude observe une "surmortalité" par rapport aux autres entreprises. "Après sept ans, 12% des startups créées en 2016 ont connu une liquidation judiciaire, un taux trois fois plus élevé que celui connu par un échantillon d’entreprises comparables".

Selon le dernier bilan de la Banque de France en date de juillet 2024 consacré aux startups, l’année 2023 marque une rupture après une décennie de croissance ininterrompue des financements, car les levées de fonds connaissent un ralentissement. Cela ne met toutefois pas en péril leur santé financière. Comme le souligne la Banque de France, en 2023, "le chiffre d’affaires des startups a notamment progressé de près de 19% en moyenne et leurs effectifs se sont accrus de 8%". 

Quels sont les dispositifs spécifiques mis en place par l’État ?

Depuis les années 2010, l’État accompagne ces entreprises par des dispositifs d’aides :

  • "la Mission French Tech, créée en 2013, vise à promouvoir l’écosystème et créer des conditions favorables au développement des startups. Ses actions consistent par exemple à les guider dans leurs démarches administratives" ;
  • une aide financière adaptée aux premières phases de développement, en particulier via des aides directes accordées par Bpifrance ;
  • le dispositif de la Jeune Entreprise Innovante (JEI), qui a pour "cœur de cible des entreprises de moins de huit ans très intenses en recherche et développement".

Par ailleurs, "au-delà des aides ou prêts, le soutien public se traduit également par l’intervention de l’État en fonds propres".

Le déploiement de la stratégie "Startups industrielles et deep tech" s’inscrit dans le cadre du plan d’investissement France 2030 destiné à soutenir notamment l’émergence, en France, d’entreprises à forte densité technologique. En contrepartie des aides publiques pendant la phase de recherche, les startups s’engagent à rester sur le territoire français lors du passage en production.

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