L'étude, publiée le 1er octobre 2024, constitue le premier des trois volets de l’opération ImpactCyber, qui vise à sensibiliser les dirigeants des TPE et des PME au risque cyber. Dans la majorité des cas, elle constate une sous-estimation des enjeux de protection, malgré une prise de conscience de l'existence de la cyber menace.
Des enjeux de protection encore sous-estimés
Avec plus de 4 millions d’entreprises, les TPE-PME constituent une part importante du tissu économique français. Parmi elles, près de six entreprises sur dix (58%) considèrent que le risque cyber est "un sujet qui doit mobiliser tout le monde".
Une majorité d’entre elles (55%) sensibilisent leurs collaborateurs à ce sujet. Ce chiffre est plus élevé dans les plus grandes structures : 71% des entreprises de 10 à 49 salariés ont déjà sensibilisé leurs salariés et 79% des entreprises de 50 salariés et plus.
Toutefois, un nombre restreint de TPE-PME met en place des mesures de protection : six entreprises sur dix déclarent "être faiblement protégées (42%) notamment parmi celles de plus de dix salariés". 19% indiquent par ailleurs ne pas savoir évaluer le bon niveau de cybersécurité.
Un défaut de compétence et d’expertise
Malgré la connaissance de la menace, 46% des TPE-PME se disent "insuffisamment préparées" au risque de cyberattaque. Sept entreprises sur dix ne disposent d'aucune "procédure de réaction".
Selon l'étude, "15% des entreprises interrogées déclarent avoir été touchées par un incident de cybersécurité durant les 12 derniers mois". Ces problèmes sont en partie liés à des hameçonnages, des téléchargements de virus ou des failles de sécurité non corrigées. Néanmoins, 43% des entreprises interrogées ne savent pas expliquer les raisons de ces problèmes informatiques.
65% de ces entreprises reconnaissent qu’elles ne sauraient pas évaluer les impacts si elles étaient confrontées à ce risque et seulement "35% d’entre elles pensent qu’elles seraient en capacité de le faire".
Enfin, les craintes émises par les entreprises sont les suivantes :
- "plus de neuf entreprises sur dix craignent une destruction ou vol de données (94%) ;
- une perte financière (94%) ;
- et une interruption d’activité (90%) voire une atteinte à la réputation (80%)".