Le ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche a publié le 25 janvier 2025 une note d’information sur la mobilité des étudiants ultramarins vers la France hexagonale en 2023.
62% des lycéens ultramarins postulent dans l’Hexagone
En 2023, 30 800 lycéens de terminale scolarisés Outre-mer confirment au moins un vœu en phase principale sur Parcoursup. 62% d’entre eux (19 000 candidats) postulent à une formation dans l’Hexagone. Ces candidatures sont plus fréquentes :
- dans les académies de Mayotte (81% des postulants) et de Guyane (71%), les seules académies d’Outre-mer où le nombre de places proposées en première année d’enseignement supérieur est inférieur à celui des nouveaux bacheliers ;
- chez les néo-bacheliers avec une mention Bien ou Très bien (81%) ;
- chez les femmes. Elles représentent 59% des candidats d’Outre-mer à une formation dans l’Hexagone (contre 56% des ultramarins inscrits sur Parcoursup) ;
- pour une formation universitaire (50%) ou un brevet de technicien supérieur - BTS (24%).
6 700 candidats acceptent une formation dans l’Hexagone
Parmi les candidats à cette mobilité :
- près de 13 000 (68%) reçoivent au moins une proposition d’admission dans une académie hexagonale ;
- 6 700 (35%) acceptent une telle proposition à l’issue de la procédure. Ce taux est plus élevé :
- dans les académies de collectivités d’Outre-mer (COM) et de Nouvelle-Calédonie (44%) et dans celles de Mayotte (42%) et de Guyane (37%),
- pour un cursus universitaire (59%) ou un BTS (19%). 6% des candidats sont admis en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE), 5% en institut de formation en soins infirmiers (IFSI), 3% en école d’ingénieurs et 2% en école de commerce,
- chez les néo-bacheliers ayant une mention Bien ou Très bien (52%).
Qui sont les étudiants ultramarins ?
À la rentrée 2023, l’enseignement supérieur compte 87 900 étudiants ayant obtenu leur baccalauréat en Outre-mer. Parmi eux :
- 33% l’ont eu dans l’académie de La Réunion ;
- les femmes sont majoritaires (60%) ;
- 45% (39 700) poursuivent leurs études dans l’Hexagone (soit 1,6% des étudiants hexagonaux), dont :
- 70,7% à l’université, 7,4% en BTS, 6,7% en école de commerce, 6,4% dans des formations d’ingénieur,
- 10% en Île-de-France, 10% dans l’académie de Toulouse, 8% dans celle de Bordeaux et 8% à Lyon ;
- 55% continuent leurs études en Outre-mer : 64,8% à l’université (surtout dans des filières courtes), 25,8% en BTS et 4,5% en CPGE. Cette répartition témoigne de l’offre de formation en Outre-mer : la majorité des établissements d’enseignement supérieur y propose des classes de BTS et des CPGE, alors que le nombre d’écoles de commerce, d’ingénieurs, d’architecture, paramédicales et sociales… est très restreint ;
31% ont des parents retraités ou inactifs. Les enfants de cadres représentent 29% des étudiants ultramarins présents dans l’Hexagone et 15% de ceux qui restent en Outre-mer. En revanche, seuls 4% des étudiants ultramarins en France hexagonale ont des parents ouvriers (contre 10% Outre-mer).