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Conférence des Nations unies sur l'océan à Nice : des engagements pour protéger la haute mer

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

La 3e conférence des Nations unies sur l'océan s'est achevée le 13 juin 2025 à Nice. Les États présents se sont engagés pour une utilisation durable de l'océan menacé par le changement climatique, les pollutions et la surexploitation des ressources. Le traité sur la haute mer qui a été ratifié par 50 pays pourrait ainsi bientôt entrer en vigueur.

"C’est maintenant qu’il faut agir" a déclaré le président du Costa-Rica, pays co-organisateur aux côtés de la France de la troisième conférence des Nations unies sur l'océan (Unoc-3).

Aires marines protégées, déclaration contre la pollution plastique, encadrement de l'exploitation minière des grands fonds... la conférence, qui s'est tenue à Nice du 9 au 13 juin 2025, a débouché sur un plan d'action et une "vague d'engagements" (plus de 800). 175 États membres des Nations unies, 64 chefs d’État et de gouvernement, 28 organisations onusiennes, intergouvernementales et internationales ont notamment participé à ce sommet tourné vers l'action et un "multilatéralisme renouvelé, fondé sur la science". 

Le traité sur la haute mer en voie de ratification

Le traité sur la haute mer dit BBNJ a été ratifié par 19 nouveaux pays et 15 pays se sont engagés à le faire. Adopté en 2023, cet accord prévoit la protection de la biodiversité dans les zones ne relevant pas des juridictions nationales. Ouvert à la signature jusqu'au 20 septembre 2025, il doit en réunir 60 pour entrer en vigueur. Le texte comprend actuellement 50 signatures. De nombreux pays visent par ailleurs à augmenter le nombre et la taille de leurs aires marines protégées.

Parmi les exemples d'engagements pris par les pays présents à Nice, on peut citer : 

  • un investissement d'un milliard d'euros de la Commission européenne "pour soutenir la conservation des océans, la science et la pêche durable" ;
  • la création de la plus grande aire marine protégée du monde (environ cinq millions de kilomètres carrés) par la Polynésie française ;
  • un programme de 100 millions d'euros de l'Allemagne pour retirer les munitions sous-marines de la mer Baltique et de la mer du Nord.

Déclaration contre la pollution plastique et l'exploitation des océans

Un appel de plusieurs pays, dont la France, demande "un traité ambitieux" pour "réduire la production et la consommation de polymères plastiques primaires à des niveaux durables". La pollution du plastique touche tous les écosystèmes, humain, terrestre et marin. "37 millions de tonnes de plastique pourraient se déverser chaque année dans l’océan d’ici 2040", estime l’Organisation des Nations unies (ONU).

Des pays comme le Panama et le Canada, ont lancé la High Ambition Coalition for a Quiet Ocean  : lutter contre la pollution sonore du transport maritime via le développement de navires plus silencieux.

Autre engagement : agir contre le "pillage" des océans et la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN). 

  • 37 pays ont appelé à" un moratoire sur l'exploitation minière en eaux profondes dans les eaux internationales jusqu'à ce que la science puisse évaluer les risques".
  • 103 pays ont ratifié l’accord "Fish 1" de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui doit mettre fin aux subventions à la pêche illégale. 

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