Disponible en ligne :
Pour lire les formats PDF et ePub vous avez besoin d’un lecteur adapté.
Le présent rapport d'information analyse le projet de directive de la Commission européenne, présenté en septembre 2011, visant à instaurer une taxe sur les transactions financières (TTF) sur l'ensemble du territoire de l'Union européenne. Revenant sur l'échec de ce projet ainsi que sur les difficultés persistantes de la coopération renforcée à ce sujet, le rapport rappelle les origines de la TTF et identifie les prototypes existants, dont la TTF française, mise en place en 2012, qui se décline en trois taxes : une sur les achats d'actions, une autre sur le trading et une troisième sur les contrats d'échange sur défaut d'un Etat (CDS -« credit default swap »). Sur cette base, le rapport avance des pistes susceptibles de préfigurer la mise en place d'une coopération renforcée européenne qui réunirait onze Etats, à savoir la Belgique, l'Allemagne, l'Estonie, la Grèce, l'Espagne, la France, l'Italie, l'Autriche, le Portugal, la Slovénie et la Slovaquie.
INTRODUCTION : UNE TAXE FACILE À CONCEVOIR, DIFFICILE À METTRE EN OEUVRE
I. AUX ORIGINES DE LA TAXE SUR LES TRANSACTIONS FINANCIÈRES
A. DE KEYNES À TOBIN
B. UNE CONSÉQUENCE DE LA CRISE DE 2008
C. LE DÉBAT SUR UNE CONTRIBUTION PLUS IMPORTANTE DU SECTEUR FINANCIER
1. La taxe sur les activités financières
2. La taxe bancaire de risque systémique française
3. Le fond du débat : souveraineté fiscale et égoïsmes nationaux
D. LES PROTOTYPES DE LA TTF
1. Le droit de timbre en Suisse
2. La « Stamp Duty » britannique
3. L'ancien impôt d'opération de bourse français
E. LE CHOIX FISCAL DE L'ANGLETERRE À PARTIR DE 2008 : LA TAXE SUR LE PASSIF ET L'OPPOSITION DÉTERMINÉE À LA TTF
II. LES RAISONS DE L'ÉCHEC DU PROJET DE LA COMMISSION ET LES DIFFICULTÉS DE LA COOPÉRATION RENFORCÉE
A. L'AMBITIEUX PROJET DE DIRECTIVE DU 28 SEPTEMBRE 2011
1. Des objectifs trop nombreux et très ambitieux
2. L'assiette de la TTF : le principe de résidence et l'extraterritorialité
3. Des exonérations nécessaires mais insuffisantes
4. Des taux faibles en apparence
5. Le risque d'un impact négatif sur les marchés
B. LES RAISONS DE L'ÉCHEC DU PROJET DE LA COMMISSION
1. Taxer davantage le secteur financier : une augmentation en trompe-l’œil ?
2. Le renchérissement du coût du crédit
3. Le risque de délocalisation
4. Réaffirmation du principe de territorialité
5. La taxation à l'achat et à la vente
6. Les taux de la taxe
7. Le financement de l'économie nationale
C. LA POSITION DU PARLEMENT EUROPÉEN : ENTRE RÉALISME ET EXCÈS D'AMBITION
D. LE REPLI STRATÉGIQUE SUR UNE COOPÉRATION RENFORCÉE
III. LA TTF À LA FRANÇAISE : PRÉFIGURATION D'UN MODÈLE POSSIBLE ET D'UN COMPROMIS A MINIMA ?
A. TROIS TAXES EN UNE
1. La taxe sur les achats d'actions françaises
2. La taxe sur le trading à haute fréquence
3. La taxe sur les CDS souverains nus
B. DES PRINCIPES CLAIRS MAIS DES RÉSULTATS MITIGÉS
C. DES PISTES POUR LA NÉGOCIATION D'UNE COOPÉRATION RENFORCÉE
1. Assurer l'autorisation et la réussite de la coopération renforcée
2. Limiter les buts assignés à la TTF
3. Recenser les difficultés juridiques, économiques et administratives liées à la création d'une TTF limitée aux États membres de la coopération renforcée
4. Reconnaître que le champ d'application est imposé par les connaissances que l'on a des transactions et que ce champ s'étendra grâce à MiFID et à EMIR
5. Adopter le principe de « territorialité limitée »
6. Éviter de créer une taxe supplémentaire sur l'épargne
7. Ne pas gêner le financement des entreprises et des États
8. Maintenir les taux aussi bas que possible
9. Affecter le produit de la TTF au budget de l'Union
ANNEXE 1 - PROPOSITION DE RÉSOLUTION EUROPÉENNE
ANNEXE 2 - LISTE DES PERSONNALITÉS AUDITIONNÉES
- Autre titre : La taxe sur les transactions financières : facile à concevoir, difficile à mettre en oeuvre
- Type de document : Rapport parlementaire
- Pagination : 57 pages
- Édité par : Sénat
- Collection : Les Rapports du Sénat
- Numéro dans la série : 259