Texte intégral
Messieurs les Ministres, cher Xavier, cher Christian, cher Jacques Blanc,
Messieurs les parlementaires, cher Pierre, cher Francis,
Monsieur le Président du Conseil général, cher Jean-Paul,
Mesdames, Messieurs les élus,
Chers amis,
Je suis très heureux d'être aujourd'hui parmi vous, dans ce département de Lozère aux paysages si marquants. Nous sommes ici dans une terre de force, d'authenticité, de caractère, à l'image de vos montagnes, des Cévennes ou des Causses. Une terre de mystères et de légendes aussi, avec la célèbre bête du Gévaudan qui hante nos souvenirs d'enfance, ou encore les montjoies, ces hautes pierres qui sont autant de bornes immémoriales sur les chemins escarpés qui relient vos villages.
Cette importance du passé et de la nature vous en avez fait un atout. Vous avez su valoriser l'agriculture de montagne en vous concentrant sur des filières et des produits de qualité. Vous avez su développer un tourisme écologique fondé sur la diversité et la beauté des paysages, qu'il s'agisse de l'Aubrac, de la Margeride ou du Mont-Lozère. Mais vous avez su aussi marquer des points dans des domaines essentiels comme la santé : j'ai pu le constater ce matin lors de ma visite de la maison médicale de Saint-Alban. Je le vois ici, à Montrodat, dans ce centre d'éducation motrice et de rééducation qui est une véritable référence dans le département mais aussi en France, grâce à l'engagement historique de notre cher président, le sénateur Jacques BLANC et à l'action du directeur, M. Bernard RAULOT.
1. Je suis venu affirmer l'engagement du gouvernement et de l'Etat en faveur des services publics en milieu rural.
J'ai signé ce matin avec le président de l'Association des Maires de France, Jacques PELISSARD et 15 grands opérateurs une Charte qui confirme cet engagement. Elle est l'aboutissement des travaux menés par la Conférence nationale des services publics en milieu rural présidée par Paul DURIEU, qui a eu la gentillesse de passer toute cette journée avec nous. Je remercie Christian ESTROSI qui m'accompagne aujourd'hui d'avoir mené une vaste concertation tout au long de cette période de préparation. Il a fait un travail remarquable que je tiens à saluer.
Cette charte part d'une conviction : chaque Français doit avoir accès à des services publics de qualité, quel que soit l'endroit où il habite. Les territoires ruraux font face, vous le savez mieux que quiconque, à des défis particuliers, qu'il s'agisse de l'isolement de certaines communes ou l'arrivée de nouvelles populations avec des besoins nouveaux. Ces défis, nous devons tous ensemble les relever, parce que ces territoires sont une partie essentielle de notre identité, parce qu'ils sont une chance pour la France.
Les services publics en milieu rural sont une clé pour l'égalité des territoires. L'école, les transports, les hôpitaux sont essentiels à la vie sociale et économique du monde rural. Mais pour conserver des services publics de qualité nous devons être capables de les moderniser et de les adapter en permanence aux réalités locales. C'est vrai dans les territoires ruraux comme dans l'ensemble du pays. Cette adaptation, nous voulons qu'elle se fasse selon des règles claires. Ce sont ces règles que nous avons fixées dans la Charte sur les services publics en milieu rural :
La première règle, c'est de partir d'un diagnostic commun : dans chaque département, l'Etat, le Conseil général et l'Association des maires devront dresser ensemble un bilan des services disponibles ainsi que des besoins des usagers.
La deuxième règle, c'est la concertation car rien de durable ne pourra se faire sans l'adhésion de tous. Il appartiendra au préfet d'organiser cette concertation avec les élus, les opérateurs de services publics et les usagers.
La troisième règle, c'est l'obligation de résultat : aujourd'hui l'essentiel pour les Français c'est la qualité et l'efficacité du service rendu. Pour garantir l'amélioration du service, la charte prévoit des engagements de résultats fondés sur des indicateurs de satisfaction des usagers.
L'Etat prendra toutes ses responsabilités pour soutenir cette modernisation des services publics. Nous avons décidé de consacrer une part spécifique de la dotation de développement rural aux projets de services publics portés par les collectivités : ce seront 20 millions d'euros dès 2006, auxquels s'ajoutent les 20 millions du fonds national d'aménagement et de développement du territoire.
Ici, en Lozère, vous nous montrez le chemin de cette modernisation, en vous appuyant sur vos atouts : une société civile dynamique mobilisée autour d'élus engagés, des élus dont je peux vous dire qu'ils se démènent à Paris pour défendre l'avenir de votre région :
* Cher Jacques BLANC, la Lozère sait ce qu'elle te doit, à toi qui te bats depuis tant d'années pour le développement et le dynamisme de cette terre à laquelle tu es si attaché.
* Quant à Pierre MOREL A L'HUISSIER, sa réputation de travailleur acharné a largement dépassé les frontières de la Lozère. Je peux vous dire que les cabinets ministériels et les administrations sont submergées par ses courriers.
* Francis, la réflexion que tu mènes ici en Lozère sur la ruralité est une véritable source d'idées pour les initiatives que nous voulons lancer au niveau national.
* Quant à Jean-Paul POURQUIER, chacun ici connaît tes qualités, la force de ton engagement et la précision de tes analyses, qui sont autant d'atouts pour diriger efficacement ce département.
Ce que j'ai vu avec vous tout au long de cette matinée ce sont des initiatives innovantes qui permettent d'améliorer le service rendu aux usagers :
* Dans le domaine de l'emploi d'abord : le pôle emploi de Fournels fonctionne depuis mars 2005 : il permet d'avancer dans la direction d'un meilleur accompagnement des demandeurs d'emploi. Dans un territoire rural, cela suppose que nous soyons capables de surmonter des difficultés particulières, notamment à travers le système des bornes de visio-conférence. Je me réjouis qu'une dizaine de structures équivalentes soient bientôt installées dans les territoires les plus excentrés du département.
* Dans le domaine de la santé, vous avez également su relever les défis auxquels sont confrontés tous les départements ruraux :
- Le défi de la sous-médicalisation d'abord, qui constitue un sujet d'inquiétude pour beaucoup de nos concitoyens. Notre politique de santé vise au contraire à offrir à tous les Français un égal accès à des soins de qualité, aussi bien des soins de proximité que des soins de référence. Vous savez combien le gouvernement et le Parlement se sont mobilisés : après la réforme de l'assurance maladie, la loi sur le développement des territoires ruraux de février 2005, dont Francis SAINT LEGER a été le rapporteur, favorise l'installation des professionnels de santé dans les zones à faible densité, en liaison avec les collectivités locales. Nous avons franchi une étape supplémentaire avec le plan relatif à la démographie médicale présenté fin janvier par Xavier BERTRAND. Plusieurs mesures structurantes sont en cours : elles permettent de mieux organiser l'activité, notamment en incitant à la création de maisons de santé pluridisciplinaires, comme celle que j'ai visitée à Saint-Alban.
- Vous avez aussi relevé le défi de la coopération sanitaire, qui est véritablement la clé pour une offre de soins de qualité : je salue tout particulièrement le pôle médico-chirurgical constitué à Marvejols entre l'hôpital local et la clinique, et qui travaille en étroite liaison avec d'autres établissements de la région. Je pense également à la mise en place d'un réseau de médecins correspondants du SAMU, ainsi qu'au développement de la télé-médecine entre l'hôpital local de Langogne et les centres hospitaliers du Puy et de Nîmes.
- Troisième défi que votre département a relevé d'une manière exemplaire, l'accompagnement des personnes âgées et l'accueil aux personnes handicapées. Vous avez su répondre aux besoins locaux et la qualité des structures que vous avez mises en place attire aujourd'hui des personnes venues de toute la France. Cette réussite, elle doit beaucoup à l'engagement de tous les personnels, comme ceux que je viens de rencontrer ici à Montrodat. Elle doit beaucoup aussi à vos élus, en particulier à Jacques BLANC.
Vous avez enfin su saisir l'enjeu des nouvelles technologies de l'information, qui permettent de briser l'isolement et d'améliorer le service aux citoyens. Et je parle là d'un sujet que Pierre MOREL-A-L'HUISSIER connaît bien puisqu'il a conduit une mission parlementaire sur ce sujet. Le gouvernement veut accélérer la couverture des territoires ruraux : Les zones blanches de téléphonie mobile seront résorbées à la date prévue. Quant au haut débit, plus de 85% des habitants du département en bénéficieront à la fin de l'année contre 18% en 2002. Les entreprises implantées dans les principales zones d'activité du département auront accès au très haut débit dans les meilleurs délais. A cette fin, j'ai décidé que l'Etat aiderait dès 2007, en concertation avec les opérateurs, les 3500 communes qui ne bénéficient pas spontanément d'une couverture ADSL à acquérir l'équipement qui rendra celle-ci effective. Le complément apporté par l'Etat sera très significatif, jusqu'à 80 %, pour les communes de très petite taille et financièrement défavorisées.
2. Au-delà de notre engagement en faveur des services publics, le gouvernement est déterminé à soutenir le dynamisme de votre département.
La Lozère regagne des habitants. Le taux de chômage continue à baisser : c'est aujourd'hui l'un des plus faibles de France.
Votre agriculture marque des points, notamment grâce au choix de la qualité et des filières d'excellence : le succès du plan de modernisation des bâtiments d'élevage a témoigné de votre volonté d'aller de l'avant. De nouveaux crédits de paiement seront affectés à la modernisation de nos exploitations d'élevage début juillet. J'ai demandé à Dominique BUSSEREAU de prendre en compte la situation particulière de votre département. Mais je sais que les conditions de production sont difficiles en Lozère, en particulier à cause de la sécheresse qui vous touche encore cette année. Le comité de suivi « agriculture-sécheresse » se réunira à nouveau le 4 juillet : le cas de la Lozère sera analysé avec beaucoup d'attention. Les procédures nécessaires seront évidemment activées. Je peux vous assurer que l'Etat sera au rendez-vous.
Le réseau d'infrastructures ne cesse de s'améliorer : de plus en plus de territoires sont ainsi progressivement désenclavés. L'impact de l'A75 a été largement positif pour le département. Il sera renforcé par la pose de fibres optiques le long du tracé, à laquelle l'Etat contribuera comme prévu.
Je suis venu vous dire aujourd'hui que l'Etat sera à vos côtés pour renforcer cet élan qui doit bénéficier à l'ensemble des habitants du département :
* Nous avons décidé de soutenir le plan Lozère pour la 4ème année consécutive : l'Etat contribuera donc avec 1 million d'euros. Je sais qu'un deuxième plan Lozère est en gestation. Je veux vous dire que l'Etat est prêt à y apporter tout son soutien à travers le prochain contrat de projets Etat-Région.
* Je souhaite également soutenir le mouvement de désenclavement. Pour cela, la RN88 constitue, je le sais, une priorité. L'Etat y est également particulièrement attaché, dans la perspective du grand axe Lyon-Toulouse qui a été confirmé en 2003. Certaines interrogations existaient concernant son insertion dans l'environnement : nous y avons répondu dans une charte du développement durable des territoires traversés par la RN 88. Les études sur les tracés des contournements de Mende et de Langogne-Pradelles vont être engagées et, à l'issue de ces études, les enquêtes d'utilité publique seront lancées. Conscient des contraintes budgétaires du département de la Lozère, l'Etat s'engage à trouver des solutions financières, notamment pour la réalisation dans les années qui viennent de ces deux contournements : nous reprendrons la concertation avec les partenaires locaux dans le cadre des programmes d'itinéraires qui succéderont aux volets routiers des contrats Etat-Région.
* En ce qui concerne les pôles d'excellence rurale, Dominique BUSSEREAU et Christian ESTROSI m'ont rendu l'avis de la Commission nationale de sélection qui s'est réunie en début de semaine. Et je suis heureux de vous annoncer que les quatre projets de votre département ont été retenus. J'en profite pour féliciter tous ceux qui ont participé à la préparation de ces projets de qualité. Ils sont la meilleure preuve de la diversité, de la créativité et de l'ambition des Lozériens. Au total sur l'ensemble du territoire ce sont 175 qui ont été retenus et qui témoignent de notre dynamisme rural.
Chers amis,
Vous le voyez, quand nous sommes capables de nous mobiliser tous ensemble, quand nous conjuguons nos efforts, nous marquons des points. Dans tous les domaines la Lozère nous montre qu'avec de l'imagination, de l'enthousiasme et des élus engagés au service de l'intérêt général, on peut surmonter les difficultés, transformer les contraintes en atouts et améliorer la vie de nos concitoyens. C'est, je l'ai vu, l'esprit qui vous anime tous ici. C'est aussi ce qui guide le gouvernement jour après jour.
Je vous remercie.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 26 juin 2006
Messieurs les parlementaires, cher Pierre, cher Francis,
Monsieur le Président du Conseil général, cher Jean-Paul,
Mesdames, Messieurs les élus,
Chers amis,
Je suis très heureux d'être aujourd'hui parmi vous, dans ce département de Lozère aux paysages si marquants. Nous sommes ici dans une terre de force, d'authenticité, de caractère, à l'image de vos montagnes, des Cévennes ou des Causses. Une terre de mystères et de légendes aussi, avec la célèbre bête du Gévaudan qui hante nos souvenirs d'enfance, ou encore les montjoies, ces hautes pierres qui sont autant de bornes immémoriales sur les chemins escarpés qui relient vos villages.
Cette importance du passé et de la nature vous en avez fait un atout. Vous avez su valoriser l'agriculture de montagne en vous concentrant sur des filières et des produits de qualité. Vous avez su développer un tourisme écologique fondé sur la diversité et la beauté des paysages, qu'il s'agisse de l'Aubrac, de la Margeride ou du Mont-Lozère. Mais vous avez su aussi marquer des points dans des domaines essentiels comme la santé : j'ai pu le constater ce matin lors de ma visite de la maison médicale de Saint-Alban. Je le vois ici, à Montrodat, dans ce centre d'éducation motrice et de rééducation qui est une véritable référence dans le département mais aussi en France, grâce à l'engagement historique de notre cher président, le sénateur Jacques BLANC et à l'action du directeur, M. Bernard RAULOT.
1. Je suis venu affirmer l'engagement du gouvernement et de l'Etat en faveur des services publics en milieu rural.
J'ai signé ce matin avec le président de l'Association des Maires de France, Jacques PELISSARD et 15 grands opérateurs une Charte qui confirme cet engagement. Elle est l'aboutissement des travaux menés par la Conférence nationale des services publics en milieu rural présidée par Paul DURIEU, qui a eu la gentillesse de passer toute cette journée avec nous. Je remercie Christian ESTROSI qui m'accompagne aujourd'hui d'avoir mené une vaste concertation tout au long de cette période de préparation. Il a fait un travail remarquable que je tiens à saluer.
Cette charte part d'une conviction : chaque Français doit avoir accès à des services publics de qualité, quel que soit l'endroit où il habite. Les territoires ruraux font face, vous le savez mieux que quiconque, à des défis particuliers, qu'il s'agisse de l'isolement de certaines communes ou l'arrivée de nouvelles populations avec des besoins nouveaux. Ces défis, nous devons tous ensemble les relever, parce que ces territoires sont une partie essentielle de notre identité, parce qu'ils sont une chance pour la France.
Les services publics en milieu rural sont une clé pour l'égalité des territoires. L'école, les transports, les hôpitaux sont essentiels à la vie sociale et économique du monde rural. Mais pour conserver des services publics de qualité nous devons être capables de les moderniser et de les adapter en permanence aux réalités locales. C'est vrai dans les territoires ruraux comme dans l'ensemble du pays. Cette adaptation, nous voulons qu'elle se fasse selon des règles claires. Ce sont ces règles que nous avons fixées dans la Charte sur les services publics en milieu rural :
La première règle, c'est de partir d'un diagnostic commun : dans chaque département, l'Etat, le Conseil général et l'Association des maires devront dresser ensemble un bilan des services disponibles ainsi que des besoins des usagers.
La deuxième règle, c'est la concertation car rien de durable ne pourra se faire sans l'adhésion de tous. Il appartiendra au préfet d'organiser cette concertation avec les élus, les opérateurs de services publics et les usagers.
La troisième règle, c'est l'obligation de résultat : aujourd'hui l'essentiel pour les Français c'est la qualité et l'efficacité du service rendu. Pour garantir l'amélioration du service, la charte prévoit des engagements de résultats fondés sur des indicateurs de satisfaction des usagers.
L'Etat prendra toutes ses responsabilités pour soutenir cette modernisation des services publics. Nous avons décidé de consacrer une part spécifique de la dotation de développement rural aux projets de services publics portés par les collectivités : ce seront 20 millions d'euros dès 2006, auxquels s'ajoutent les 20 millions du fonds national d'aménagement et de développement du territoire.
Ici, en Lozère, vous nous montrez le chemin de cette modernisation, en vous appuyant sur vos atouts : une société civile dynamique mobilisée autour d'élus engagés, des élus dont je peux vous dire qu'ils se démènent à Paris pour défendre l'avenir de votre région :
* Cher Jacques BLANC, la Lozère sait ce qu'elle te doit, à toi qui te bats depuis tant d'années pour le développement et le dynamisme de cette terre à laquelle tu es si attaché.
* Quant à Pierre MOREL A L'HUISSIER, sa réputation de travailleur acharné a largement dépassé les frontières de la Lozère. Je peux vous dire que les cabinets ministériels et les administrations sont submergées par ses courriers.
* Francis, la réflexion que tu mènes ici en Lozère sur la ruralité est une véritable source d'idées pour les initiatives que nous voulons lancer au niveau national.
* Quant à Jean-Paul POURQUIER, chacun ici connaît tes qualités, la force de ton engagement et la précision de tes analyses, qui sont autant d'atouts pour diriger efficacement ce département.
Ce que j'ai vu avec vous tout au long de cette matinée ce sont des initiatives innovantes qui permettent d'améliorer le service rendu aux usagers :
* Dans le domaine de l'emploi d'abord : le pôle emploi de Fournels fonctionne depuis mars 2005 : il permet d'avancer dans la direction d'un meilleur accompagnement des demandeurs d'emploi. Dans un territoire rural, cela suppose que nous soyons capables de surmonter des difficultés particulières, notamment à travers le système des bornes de visio-conférence. Je me réjouis qu'une dizaine de structures équivalentes soient bientôt installées dans les territoires les plus excentrés du département.
* Dans le domaine de la santé, vous avez également su relever les défis auxquels sont confrontés tous les départements ruraux :
- Le défi de la sous-médicalisation d'abord, qui constitue un sujet d'inquiétude pour beaucoup de nos concitoyens. Notre politique de santé vise au contraire à offrir à tous les Français un égal accès à des soins de qualité, aussi bien des soins de proximité que des soins de référence. Vous savez combien le gouvernement et le Parlement se sont mobilisés : après la réforme de l'assurance maladie, la loi sur le développement des territoires ruraux de février 2005, dont Francis SAINT LEGER a été le rapporteur, favorise l'installation des professionnels de santé dans les zones à faible densité, en liaison avec les collectivités locales. Nous avons franchi une étape supplémentaire avec le plan relatif à la démographie médicale présenté fin janvier par Xavier BERTRAND. Plusieurs mesures structurantes sont en cours : elles permettent de mieux organiser l'activité, notamment en incitant à la création de maisons de santé pluridisciplinaires, comme celle que j'ai visitée à Saint-Alban.
- Vous avez aussi relevé le défi de la coopération sanitaire, qui est véritablement la clé pour une offre de soins de qualité : je salue tout particulièrement le pôle médico-chirurgical constitué à Marvejols entre l'hôpital local et la clinique, et qui travaille en étroite liaison avec d'autres établissements de la région. Je pense également à la mise en place d'un réseau de médecins correspondants du SAMU, ainsi qu'au développement de la télé-médecine entre l'hôpital local de Langogne et les centres hospitaliers du Puy et de Nîmes.
- Troisième défi que votre département a relevé d'une manière exemplaire, l'accompagnement des personnes âgées et l'accueil aux personnes handicapées. Vous avez su répondre aux besoins locaux et la qualité des structures que vous avez mises en place attire aujourd'hui des personnes venues de toute la France. Cette réussite, elle doit beaucoup à l'engagement de tous les personnels, comme ceux que je viens de rencontrer ici à Montrodat. Elle doit beaucoup aussi à vos élus, en particulier à Jacques BLANC.
Vous avez enfin su saisir l'enjeu des nouvelles technologies de l'information, qui permettent de briser l'isolement et d'améliorer le service aux citoyens. Et je parle là d'un sujet que Pierre MOREL-A-L'HUISSIER connaît bien puisqu'il a conduit une mission parlementaire sur ce sujet. Le gouvernement veut accélérer la couverture des territoires ruraux : Les zones blanches de téléphonie mobile seront résorbées à la date prévue. Quant au haut débit, plus de 85% des habitants du département en bénéficieront à la fin de l'année contre 18% en 2002. Les entreprises implantées dans les principales zones d'activité du département auront accès au très haut débit dans les meilleurs délais. A cette fin, j'ai décidé que l'Etat aiderait dès 2007, en concertation avec les opérateurs, les 3500 communes qui ne bénéficient pas spontanément d'une couverture ADSL à acquérir l'équipement qui rendra celle-ci effective. Le complément apporté par l'Etat sera très significatif, jusqu'à 80 %, pour les communes de très petite taille et financièrement défavorisées.
2. Au-delà de notre engagement en faveur des services publics, le gouvernement est déterminé à soutenir le dynamisme de votre département.
La Lozère regagne des habitants. Le taux de chômage continue à baisser : c'est aujourd'hui l'un des plus faibles de France.
Votre agriculture marque des points, notamment grâce au choix de la qualité et des filières d'excellence : le succès du plan de modernisation des bâtiments d'élevage a témoigné de votre volonté d'aller de l'avant. De nouveaux crédits de paiement seront affectés à la modernisation de nos exploitations d'élevage début juillet. J'ai demandé à Dominique BUSSEREAU de prendre en compte la situation particulière de votre département. Mais je sais que les conditions de production sont difficiles en Lozère, en particulier à cause de la sécheresse qui vous touche encore cette année. Le comité de suivi « agriculture-sécheresse » se réunira à nouveau le 4 juillet : le cas de la Lozère sera analysé avec beaucoup d'attention. Les procédures nécessaires seront évidemment activées. Je peux vous assurer que l'Etat sera au rendez-vous.
Le réseau d'infrastructures ne cesse de s'améliorer : de plus en plus de territoires sont ainsi progressivement désenclavés. L'impact de l'A75 a été largement positif pour le département. Il sera renforcé par la pose de fibres optiques le long du tracé, à laquelle l'Etat contribuera comme prévu.
Je suis venu vous dire aujourd'hui que l'Etat sera à vos côtés pour renforcer cet élan qui doit bénéficier à l'ensemble des habitants du département :
* Nous avons décidé de soutenir le plan Lozère pour la 4ème année consécutive : l'Etat contribuera donc avec 1 million d'euros. Je sais qu'un deuxième plan Lozère est en gestation. Je veux vous dire que l'Etat est prêt à y apporter tout son soutien à travers le prochain contrat de projets Etat-Région.
* Je souhaite également soutenir le mouvement de désenclavement. Pour cela, la RN88 constitue, je le sais, une priorité. L'Etat y est également particulièrement attaché, dans la perspective du grand axe Lyon-Toulouse qui a été confirmé en 2003. Certaines interrogations existaient concernant son insertion dans l'environnement : nous y avons répondu dans une charte du développement durable des territoires traversés par la RN 88. Les études sur les tracés des contournements de Mende et de Langogne-Pradelles vont être engagées et, à l'issue de ces études, les enquêtes d'utilité publique seront lancées. Conscient des contraintes budgétaires du département de la Lozère, l'Etat s'engage à trouver des solutions financières, notamment pour la réalisation dans les années qui viennent de ces deux contournements : nous reprendrons la concertation avec les partenaires locaux dans le cadre des programmes d'itinéraires qui succéderont aux volets routiers des contrats Etat-Région.
* En ce qui concerne les pôles d'excellence rurale, Dominique BUSSEREAU et Christian ESTROSI m'ont rendu l'avis de la Commission nationale de sélection qui s'est réunie en début de semaine. Et je suis heureux de vous annoncer que les quatre projets de votre département ont été retenus. J'en profite pour féliciter tous ceux qui ont participé à la préparation de ces projets de qualité. Ils sont la meilleure preuve de la diversité, de la créativité et de l'ambition des Lozériens. Au total sur l'ensemble du territoire ce sont 175 qui ont été retenus et qui témoignent de notre dynamisme rural.
Chers amis,
Vous le voyez, quand nous sommes capables de nous mobiliser tous ensemble, quand nous conjuguons nos efforts, nous marquons des points. Dans tous les domaines la Lozère nous montre qu'avec de l'imagination, de l'enthousiasme et des élus engagés au service de l'intérêt général, on peut surmonter les difficultés, transformer les contraintes en atouts et améliorer la vie de nos concitoyens. C'est, je l'ai vu, l'esprit qui vous anime tous ici. C'est aussi ce qui guide le gouvernement jour après jour.
Je vous remercie.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 26 juin 2006