Texte intégral
Inauguration de l’A43 entre Pont d’Aiton et Sainte-Marie-de-Cuines - 13 janvier 1997
Messieurs les ministres,
Messieurs les parlementaires,
Messieurs les présidents,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
C’est avec un grand plaisir que je viens inaugurer cette première section de l’autoroute de la Maurienne ; elle constitue en effet un pas important pour améliorer les échanges internationaux entre Lyon et Turin et favoriser le développement de la région. C’est aussi un formidable outil économique qui mobilise les énergies de l’ensemble des partenaires concernés : l’État, la région, le département, les autres collectivités locales, organismes consulaires et associations, ainsi que la société concessionnaire, la Société française du tunnel routier du Fréjus (SFTRF). Je tiens à saluer ici le partenariat exemplaire qui préside à la réalisation de ce projet, avec le triple objectif de mieux écouler le trafic international, de désenclaver la vallée et de réussir l’intégration de cette autoroute dans son environnement naturel.
Je voudrais tout d’abord souligner que l’autoroute ne doit pas être seulement un vecteur permettant l’écoulement du trafic ; dans ces paysages d’une qualité exceptionnelle, la prise en compte des contraintes physiques n’est pas suffisante ; il faut desservir véritablement les territoires traversés. L’autoroute de la Maurienne représente ainsi un projet global de réaménagement de la vallée, où chaque acteur, élu ou responsable socio-économique joue un rôle déterminant.
Ce projet a été l’occasion de mettre en œuvre la démarche « 1 % paysage et développement » à laquelle j’attache beaucoup de prix. Cette démarche qui consiste à faire de la sauvegarde et de la mise en valeur des paysages traversés, un élément important du développement économique et touristique, a été tout d’abord expérimentée avec succès sur les autoroutes du Massif central.
Depuis maintenant une année, j’ai décidé de l’étendre à tous les grands axes autoroutiers en cours d’aménagement. L’autoroute de la Maurienne a en quelque sorte bénéficié de cette mesure par anticipation. Je me félicite des résultats obtenus en la matière.
Grâce au concours du département de la Savoie et des communes, au travers notamment de l’Association des maires de la Maurienne, ainsi que des opérateurs concernés, de nombreuses friches industrielles ont été réaménagées, les réseaux téléphoniques et électriques ont pu être dissimulés et d’autres voies de communication ont été requalifiées. Tout ceci permet une meilleure perception du paysage le long de l’autoroute et met en valeur les sites remarquables de cette vallée.
Cette démarche a été renforcée par le souci constant de la qualité des ouvrages autoroutiers, tels que les viaducs ou murs anti-bruit, et celui de réhabiliter les zones d’extraction des matériaux nécessaires à leur construction. Ainsi, six plans d’eau seront créés et deux réaménagés, constituant à la fois un élément en faveur de la pêche et une zone d’attrait touristique. II en va ainsi également des mesures s’appliquant à l’Arc et à ses affluents. Le curage et le recalibrage du lit de l’Arc permettent d’assurer une meilleure protection contre les inondations mais aussi de préserver et de restaurer la flore et la faune aquatique.
La récupération et la valorisation des déchets ont été également au centre des préoccupations de ce chantier. Ainsi, ce sont quelque 75 000 pneus usagés de poids lourds qui ont été réutilisés pour retenir les talus et stabiliser les terrains meubles.
Je pourrais également citer en exemple les efforts de plantations et d’engazonnement des talus et des zones aux abords de l’autoroute.
Ces actions ont été menées avec l’aide du conseil général de Savoie, dont je salue le dynamisme dans ce domaine sous l’impulsion de mon collègue Michel Barnier.
Je félicite chaleureusement les acteurs de ce vaste chantier : les administrations, les entreprises, les bureaux d’études, que ce soit ceux de la DDE ou des sociétés privées qui ont su collaborer de manière exemplaire, la SFTRF, pour les efforts qu’ils ont su développer afin de faire de cette réalisation une réussite exemplaire.
Au-delà de la prise en compte de l’environnement naturel, l’autoroute doit également s’intéresser aux femmes et aux hommes des régions traversées. Je pense ici à l’emploi qui est la première priorité du gouvernement. Dès ma prise de fonction, j’ai décidé de mettre en place un comité pour l’emploi dans le secteur autoroutier. La mise en service d’un kilomètre d’autoroute permet la création de trois ou quatre emplois permanents en moyenne. Au rythme actuel, le développement du réseau autoroutier concédé va induire la création de 1 000 emplois directs chaque année. D’ores et déjà, les sociétés d’autoroutes emploient directement environ 13 000 personnes et les activités connexes, comme les stations-service, les services de dépannage ou les restaurants, génèrent 12 000 emplois.
J’ai demandé que toutes les voies de création d’emplois soient explorées, non seulement dans les sociétés concessionnaires d’autoroutes pour l’entretien, l’exploitation et la maintenance de l’autoroute et des installations, mais également dans les services présents sur l’autoroute. Le développement de ces services, comme la vérification du gonflage des pneumatiques, l’organisation et l’aménagement du travail, les formules innovantes d’apprentissage, sont autant de sources potentielles d’emplois et en même temps d’amélioration du service rendu à l’usager
Je sais que des efforts particuliers ont été entrepris sur les chantiers de l’autoroute de la Maurienne. Ainsi, des actions spécifiques ont été menées pour assurer l’embauche de personnes sans emploi habitant la vallée de la Maurienne et le département de la Savoie. Sur plus de 2 200 personnes travaillant sur les chantiers en mai dernier, près de 40 % étaient d’origine savoyarde et 22 % venaient de la Maurienne. Des formations adaptées ont été prévues à leur intention, et leur réembauche ou leur reconversion fait l’objet d’une attention toute particulière. La SFTRF devrait créer d’ailleurs une soixantaine de postes pour l’exploitation de cette première section entre Aiton et Sainte-Marie-de-Cuines.
Ces atouts étant rappelés, je voudrais souligner les avantages d’une autoroute pour la circulation des usagers. Elle est en moyenne quatre fois plus sûre qu’une route ordinaire. Malgré les voix qui s’élèvent ici et là contre la construction d’autoroutes, une enquête récente montre que nos compatriotes sont conscients des avantages qu’elles procurent. Près de 80 % des personnes interrogées considèrent que les autoroutes ont un effet favorable ou très favorable au développement économique régional et sont satisfaits des autoroutes et routes nationales. Seuls 15 % d’entre eux jugent le développement du réseau trop rapide.
Une autre enquête menée auprès de 1 000 responsables d’entreprises a montré que huit sur dix d’entre eux estimaient la qualité de la desserte routière comme le premier critère d’appréciation pour l’implantation de leurs activités. La réalisation de l’autoroute de la Maurienne s’inscrit aussi fort justement dans cette logique d’amélioration de la sécurité et d’irrigation du territoire.
Elle permettra au trafic de longue distance, notamment aux poids lourds, de ne plus traverser les villages et de ne plus emprunter les secteurs les plus difficiles de l’actuelle RN6. De plus, ces villages seront correctement raccordés au réseau autoroutier, les rendant encore plus accessibles.
Pour rester dans le domaine de la sécurité sur le réseau routier et autoroutier, en cette période d’intempéries exceptionnelles, je voudrais rendre hommage aux agents des sociétés d’autoroute et de l’équipement qui s’emploient quotidiennement à maintenir des conditions de circulation acceptables pour les usagers de la route. C’est une mission difficile, une mission de service public, que les agents remplissent avec dévouement. L’un d’eux s’est tué le 5 janvier dernier au cours d’une mission de salage non loin d’Annecy, à Seynod. Je tiens à exprimer ici toute ma sympathie à sa famille.
J’ai eu l’occasion ce matin même de me rendre compte de toutes les difficultés que comporte la mission de ces agents en visitant une installation de l’équipement à Saint-Jean-de-Maurienne.
Je voudrais souligner, que sur l’ensemble de la France, ce sont, au plus fort de la récente vague de froid, 30 000 agents d’intervention de l’équipement qui, dès la prévision du phénomène, se sont mobilisés sur l’ensemble des routes nationales et départementales, voire communales, avec leurs 6 000 engins de lutte contre la neige et le verglas ; ils étaient 3 500 sur les autoroutes concédées, avec près de 1 000 engins.
Aujourd’hui, déneiger et lutter contre le verglas constituent une mission essentielle de l’équipement, ce que nous appelons le service hivernal.
Au fil des années, nous nous efforçons d’améliorer celui-ci. La modernisation permanente des moyens et du dispositif accompagne la clarification des objectifs, le renforcement des méthodes et la compétence du personnel.
Mais le trafic routier ne cesse d’augmenter, y compris en hiver, malgré les dangers.
Les responsables du service hivernal savent que, quels que soient les moyens dont ils disposent, ils ne peuvent gagner seuls la bataille de l’hiver.
C’est pour cette raison que j’ai décidé de lancer une campagne d’information destinée à l’ensemble des partenaires de la viabilité, et particulièrement à tous les usagers de la route (professionnels et particuliers), qui, par leur prudence, leur discipline, la qualité de leurs équipements, ont leur rôle à jouer aux côtés des maîtres d’ouvrage, responsables des réseaux, maîtres d’œuvre, gestionnaires des réseaux et équipes d’intervention.
Je voudrais, pour clore mon propos évoquer, le développement de notre réseau autoroutier.
Le rythme de celui-ci va être particulièrement soutenu dans les prochaines années.
Je souhaite que cet important programme, qui entraîne de fortes dépenses d’investissements, se déroule avec une maîtrise complète des coûts de construction. J’attache la plus grande importance à cet objectif, notamment dans cette époque de rigueur budgétaire, mise en œuvre par le gouvernement pour le redressement des finances publique. Le recours au péage permet de financer les infrastructures autoroutières par l’usager, sans faire appel au budget de l’État. Son principe est dans l’ensemble bien accepté, dans la mesure où les usagers reconnaissent la qualité du service offert par les autoroutes concédées. Cependant, le coût du péage ne peut dépasser un certain niveau, limitant par là-même le volume des emprunts du concessionnaire, et donc la masse des investissements.
Le programme d’autoroutes concédées permettra d’engager toutes les liaisons prévues au schéma directeur routier national d’ici à 2003. La progression des investissements connue ces dernières années se poursuivra en 1997, avec un montant jamais atteint de près de 22 milliards de francs pour le lancement de plus de 400 kilomètres de sections nouvelles d’autoroutes. C’est une augmentation de 10 % par rapport à l’an passé et de 33 % par rapport à 1994. Le niveau d’investissements de 1997 sera plus de deux fois supérieur à celui de la période 1988-1993.
Ces mesures bénéficient directement à l’autoroute de la Maurienne, puisqu’elles visent à mettre en service la section suivante entre Sainte-Marie-de-Cuines et Saint-Michel-de-Maurienne à la fin de cette année, et la dernière section entre Saint-Michel-de-Maurienne et Le Freney à l’horizon 2000.
Les perspectives pour 1997 sont donc très satisfaisantes. M. Bouvard, rapporteur du budget des transports terrestres à l’Assemblée nationale, a été particulièrement attentif à ce qu’il en soit ainsi.
En conclusion, cette première section constitue le premier maillon d’une liaison autoroutière performante qui, à l’horizon 2000, devrait redynamiser la vallée de la Maurienne tout en respectant son environnement et son patrimoine. Je souhaite que la réalisation de cet axe vital se poursuive avec le même souci de concertation et de collaboration entre l’ensemble des partenaires concernés, et je suis très confiant dans la capacité des élus et des responsables socio-économiques de la vallée à tirer le meilleur profit de ce formidable outil d’aménagement et de développement du territoire.
Date : 13 janvier 1997
Inauguration des remontées (télécabines) des Grands Montets
Je suis heureux de l’occasion qui m’est offerte aujourd’hui d’inaugurer cette très moderne et remarquable remontée mécanique, dans le site prestigieux des Grands Montets.
II m’est agréable tout d’abord de saluer ses promoteurs, M. le président-directeur général de la Société pour l’aménagement touristique Argentière-Lognan, M. le président de la compagnie des Alpes ; de saluer M. le maire de Chamonix Mont-Blanc, autorité concédante et animateur dynamique ; les autres élus, dont nombre sont présents ici, qui ont entouré le projet de leur sollicitude ; les entreprises ; et je n’aurai garde d’oublier les responsables des administrations concernées, celles qui dépendent de mon ministère ainsi que celles relevant de mes collègues, et enfin l’administration qui les coordonne en la personne de M. le préfet.
Je suis heureux, comme je vous l’ai dit, d’être présent aujourd’hui, et ceci pour deux raisons.
La première tient à la prouesse technique qu’a représenté le chantier de cette réalisation, et la réalisation elle-même, qui s’inscrit, comme vous l’avez rappelé, M. le président-directeur général, dans un programme de réaménagement qui fait du domaine skiable de Grands Montets l’un des plus beaux, des plus vastes et des plus diversifiés qui soient.
La seconde raison est que cette réalisation et ce programme en général démontrent qu’aménagement et protection de l’environnement ne s’opposent pas, bien au contraire, que dans ce site grandiose que tout commande de respecter, des installations nouvelles peuvent voir le jour sans en altérer la qualité, plus encore : en le valorisant.
Je sais qu’à l’heure actuelle, un travail attentif d’intégration au paysage des équipements projetés se poursuit ; il pourra aboutir aux autorisations nécessaires à la piste de retour des Chamois, qui avait soulevé quelques problèmes.
De nouveaux programmes de travaux sur d’autres pistes sont envisagés, dans ce même esprit de partenariat et de recherche de la qualité, avec la perspective d’aboutir rapidement à des réalisations exemplaires.
II y a là une bonne illustration des actions entreprises sur l’ensemble du massif. Ces actions s’inscrivent parfaitement dans les démarches proposées par la loi relative au développement et à la protection de la montagne. Elles doivent leur mise en œuvre à l’énergie et au dynamisme des Savoyards et de leurs élus, auxquels je tiens à rendre hommage. Si la montagne reste un fleuron de notre patrimoine, c’est parce qu’ils veillent sur elle, avec vigilance mais aussi avec ambition. La montagne est un milieu fragile, mais qui vit par les hommes qui l’habitent. II faut que les projets concilient ces deux aspects.
Construire ensemble, dans le cadre de la loi, mais avec une lecture adaptée à chacun des territoires, tel est l’objectif que le gouvernement a voulu atteindre aux côtés des Savoyards, et des montagnards en général, en choisissant les Alpes du Nord pour élaborer l’une des premières directives territoriales d’aménagement.
Celle-ci, préparée par l’État en association avec les collectivités locales, constituera un guide d’orientation pour l’aménagement du territoire, tout en adaptant aux particularités géographiques locales les grands principes posés par la loi sur la montagne.
À l’occasion du Conseil national de la montagne du 21 juillet 1994, une évaluation de cette politique a été lancée. Dès 1997, les premières conclusions en seront présentées au gouvernement, et je veillerai à ce qu’un débat associe toutes les parties concernées.
Mais je n’ai pas attendu ce moment pour demander à mes services d’engager un dialogue très ouvert avec les élus sur la gestion, le développement et la mise en valeur de l’espace montagnard. C’est ainsi qu’une nouvelle méthode d’application de l’urbanisation en continuité des bourgs, des villages et des hameaux a été élaborée, et qu’une circulaire sur les chalets d’alpage a vu le jour en juillet dernier. En outre, j’ai demandé qu’une circulaire remette à jour l’usage des différents dispositifs de développement prévus par la loi sur la montagne ; il doit être bien clair en effet que la procédure d’unité touristique nouvelle, indispensable pour construire en site vierge, ne doit être utilisée, en cas d’urbanisation discontinue, que si le projet concerné risque de modifier substantiellement l’économie, le paysage ou les équilibres naturels. Plus simplement dit, un développement modéré en rapport avec la vie quotidienne locale doit pouvoir être réalisé sans recourir à cette procédure exceptionnelle.
Car il est important que le bon sens préside à l’interprétation de la loi, et j’y veillerai.
Une autre perspective de l’évaluation dont je parlais à l’instant est la délimitation de la « zone montagne » ; elle concerne aujourd’hui 22 % du territoire et 7 % de la population française résidente. Nous nous interrogeons également sur la protection de la moyenne montagne. Le directeur du tourisme y travaille avec les professionnels.
Par ailleurs, la réflexion entreprise par la direction départementale de l’équipement sur votre département devrait étayer les démarches qui y sont déjà conduites ; je pense, par exemple, au pays de la vallée de l’Arve et à l’Espace Mont-Blanc.
Tout ceci enrichira aussi la directive territoriale d’aménagement. À propos de celle-ci, je souhaiterais évoquer en quelques mots la question des liaisons transfrontalières.
Je me rendrai en effet tout à l’heure sur le site du Mont-Blanc, qui constitue l’un des points de passage transalpins majeurs entre la France et l’Italie.
Votre direction départementale de l’équipement et la Société du tunnel du Mont-Blanc étudient des mesures destinées à améliorer la circulation. Nous n’envisageons pas le doublement du tunnel, mais des aménagements concernant les paysages et le trafic.
Dans le domaine des paysages, il faudra naturellement veiller à la qualité des sites, tout en restaurant une certaine capacité d’accueil dans les villages, et en préservant les hameaux. Ceci demande une réflexion pour organiser au mieux les nouvelles implantations d’habitat et d’équipements touristiques nécessaires.
Sur le plan du trafic, les études chercheront à améliorer la circulation des poids lourds ainsi que celle des véhicules de tourisme ; un effort important devra être également fait pour les transports en commun. En outre, à terme, pourrait être envisagée une liaison multimodale entre la France et l’Italie. Enfin, il faudra tenir compte des accords internationaux et resituer nos politiques dans la perspective européenne. Je sais que la charte européenne des régions de montagne a été élaborée avec les élus de cette région, et que vous avez veillé, très légitimement, à ce que la convention alpine, initiée par Bruxelles, comporte les clauses d’interprétation appropriées à la France. M. le maire de Chamonix ayant évoqué ce sujet, je tiens à l’assurer que le gouvernement est aux côtés des élus sur ce dossier.
Je souhaite également vous apporter, M. le maire, des apaisements en ce qui concerne le budget de la Maison de France. Celui-ci ne baissera pas en 1997.
En outre, au-delà des crédits budgétaires proprement dits, un effort exceptionnel de promotion de la France sera fait en direction de la Grande-Bretagne.
Ceci conduira la Maison de France à avoir en 1997 des moyens légèrement supérieurs à ceux de 1996.
Chers amis,
Qu’il s’agisse de la politique transfrontalière, de l’aménagement de votre territoire, des réalisations du site des Grands Montets, dont celle qui est sous nos yeux, est une réussite exemplaire, vous avez fait preuve de la ténacité, du bon sens et de la clairvoyance qui caractérisent les montagnards que vous êtes.
Permettez-moi, M. le président-directeur général, citant Gœthe à mon tour, de reprendre une autre de ses phrases fameuses : « Au commencement était l’action... ».
Face au défi que vous lance le site grandiose qui vous entoure, il m’apparaît que vous avez, les uns et les autres, repris à votre compte cette formule prométhéenne.
Oui, au commencement était l’action. Mais pour quel après ? Pour quelle récompense ? À cela, vous répondez : l’action encore.
Je ne vous féliciterai donc pas. Mais pour cette leçon, pour cet exemple, je vous dirai, très simplement, en mon nom et en celui de tous nos concitoyens : merci.