Le Comité intergouvernemental de négociation (CIN) sur la pollution plastique, les représentants de 175 pays, ont mené des pourparlers pour établir des mesures concrètes pour lutter contre la pollution plastique. La réunion de Nairobi est la troisième des cinq sessions d'un processus accéléré avec l'objectif de conclure les négociations en 2024.
Malgré de nombreuses divergences entre les parties prenantes, les pays s'étaient mis d'accord en 2022 pour finaliser, d'ici fin 2024, un premier traité mondial pour lutter contre les plastiques.
Un traité international juridiquement contraignant
La réunion à Nairobi, siège du programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), a été la première occasion de débattre d'un projet de traité publié en septembre 2023 qui dessine les nombreuses voies permettant de résoudre le problème du plastique.
Il s’agissait de la troisième étape d’un processus qui a commencé en février 2022, à la reprise de la cinquième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (UNEA 5.2), avec l’adoption d’une résolution visant à élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, notamment dans le milieu marin.
Un traité mondial juridiquement contraignant à l'instar de l'accord de Paris sur le climat poserait une norme qui inciterait les pays à passer à des produits recyclables.
430 millions de tonnes de plastique produites chaque année
L'enjeu de ces négociations est de taille. Dans le monde, environ 430 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Les deux tiers de cette quantité sont jetés, ce qui nuit à la fois à l'environnement et à la chaîne alimentaire. Les organisateurs réclament une transition de "l’économie du jetable" vers une "économie circulaire".
L'impact de la pollution plastique sur les écosystèmes, le climat, l'économie et la santé humaine coûte à la planète entre 300 et 600 milliards de dollars par an. La production de plastiques devrait doubler au cours des vingt prochaines années si aucune mesure n’est prise.
Si un large consensus existe sur la nécessité d'un traité, les positions divergent entre les différents pays, les défenseurs de l'environnement et les industriels du plastique.
