Image principale 1
Image principale 1
© Bill Ernest - stock.adobe.com

Les flux migratoires vers les pays de l'OCDE en légère baisse en 2024

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Les 38 pays de l'OCDE ont accueilli 6,2 millions de nouveaux immigrés permanents en 2024, soit 4% de moins qu'en 2023 mais 15% de plus qu'en 2019. La migration familiale reste le principal motif de migration permanente. La migration de travail diminue (-21%) alors que la migration humanitaire augmente de 23%.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié, le 3 novembre 2025, son étude annuelle sur les migrations internationales vers ses 38 pays membres.

En 2024, le nombre de migrants dans le monde a dépassé les 300 millions. Les pays de l'OCDE accueillent plus de la moitié (56%) des immigrés du monde entier.
Les États‑Unis sont la principale destination des flux migratoires, ils accueillent 18% des migrants. Loin derrière, l'Allemagne est le deuxième pays d'accueil de l'OCDE (6%), suivi du Royaume-Uni (4%), viennent ensuite la France, l'Espagne, le Canada, l'Australie (3% chacun) et l'Italie (2%). 

Dans l'ensemble, la part de la population née à l’étranger dans la population des pays de l'OCDE s'établit à 11,5% en 2024 (contre 9,1% en 2014).

L'insertion des immigrés sur le marché du travail

L'édition 2025 des "Perspectives des migrations internationales" consacre notamment une partie aux conditions d'emploi des immigrés dans 15 pays de l'OCDE.

D'après la publication, les marchés du travail des pays de l’OCDE restent en tension, avec des pénuries persistantes de main-d'œuvre dans des secteurs critiques, dues au vieillissement démographique.

Selon l'OCDE : "Pour faire rempart à la pauvreté et offrir aux immigrés de meilleures conditions de vie, il est essentiel qu’ils puissent réaliser leur potentiel de rémunération dans le pays d’accueil."
Toutefois, dans l’ensemble des pays étudiés, les immigrés perçoivent en moyenne à leur entrée sur le marché du travail une rémunération inférieure de 34% à celle des travailleurs du même âge et du même sexe nés dans le pays. Cet écart, dû au fait que les immigrés travaillent dans des secteurs et des entreprises offrant des salaires moins élevés, diminue au fil du temps passé sur le marché du travail.

La concentration d’immigrés dans les professions à bas salaire est liée :

  • à un niveau de formation inférieur d’une partie de la population immigrée ;
  • au fait que les immigrés diplômés du supérieur sont le plus souvent trop qualifiés par rapport à l’emploi qu’ils occupent.

La mobilité des professionnels de santé vers les pays de l'OCDE

Selon l'étude : "Les pénuries de personnel de santé, causées par le vieillissement des populations, l’augmentation des besoins de soins et la demande croissante de services médicaux, représentent aujourd’hui un enjeu majeur pour l’ensemble des pays de l’OCDE."

Depuis le début des années 2000, dans les pays de l'OCDE, le nombre total de médecins et d’infirmiers nés à l’étranger a respectivement augmenté de 86% et de 136%. Depuis 2010, le nombre de médecins et d’infirmiers formés à l’étranger a respectivement augmenté de 62% et de 71%.

L'Allemagne, les États-Unis et le Royaume-Uni sont les trois pays accueillant le plus de médecins et d'infirmiers nés ou formés à l’étranger.
L’Allemagne, la Chine et l’Inde sont les principaux pays d’origine des médecins, les infirmiers viennent principalement d’Inde, des Philippines et de Pologne.

Ces migrations de professionnels de santé suscitent des questions quant aux conséquences possibles sur les systèmes de santé des pays d’origine.

La Documentation française propose