Le taux d’ouverture est égal à la moyenne des importations et des exportations de biens et services d’un pays divisée par son PIB, sur une période de temps donnée, le plus souvent une année : 

• plus le taux d’ouverture est élevé, plus l’importance des échanges internationaux pour une économie est grande ;
• à l’inverse, un taux d’ouverture proche de 0 signale un pays en autarcie.

Source : Banque mondiale

Le taux d’ouverture tend à décroître avec la superficie des pays :

• les ressources naturelles sont plus nombreuses dans une grande nation, qui a donc moins besoin de s’approvisionner à l’étranger ;
• les distances augmentent, ce qui accroît le coût du transport et diminue la rentabilité des importations et des exportations ;
• de même, avec une population importante, il est possible de produire de multiples biens sur le territoire national, tandis qu’un petit État devra importer pour que sa population puisse consommer de façon variée.

Les entreprises des petits pays doivent également trouver des débouchés à l’étranger pour se développer, ce qui accroît le taux d’ouverture. 

Le taux d’ouverture n’indique pas toujours la façon dont le pays s’insère dans l’économie mondiale. Par exemple, l’Allemagne et la Chine exportent plus qu’elles n’importent et ont donc des taux d’ouverture tirés par leurs exportations, à l’inverse des États-Unis.

Cela s'explique par diverses raisons : 

• le taux d’ouverture n’inclut pas la balance des capitaux, qui représente les flux entrants et sortants d’actifs financiers, qui sont également des indicateurs d’une insertion dans l’économie mondiale ;
• il peut également être biaisé à la hausse par des industries d’assemblage. Ainsi, lorsque des entreprises importent des pièces détachées et réexportent un produit fini, le taux d’ouverture augmente sans qu’il y ait nécessairement une valeur ajoutée importante réalisée dans le pays ;
• enfin, il augmente avec la division internationale du travail (DIT) et la spécialisation. Les intégrations économiques régionales, qui diminuent les barrières douanières et normatives, contribuent également à sa hausse. 

D’autres indicateurs existent pour spécifier l’intégration d’une économie au reste du monde, tels que les investissements directs à l’étranger (IDE) entrants et sortants. À l’intérieur d’une économie, les taux d’ouverture de chaque secteur varient ; ils sont en moyenne plus haut pour les biens que pour les services.