Disponible en ligne :
Pour lire les formats PDF et ePub vous avez besoin d’un lecteur adapté.
Lancée par le Premier ministre et sous la supervision du ministre des transports, la conférence Ambition France Transports a réuni du 5 mai au 9 juillet 2025 près d'une soixantaine de personnalités représentatives du secteur des mobilités (parlementaires, fédérations professionnelles, fédérations d'usagers, experts des transports) pour mener une réflexion stratégique sur les besoins d'investissements dans les transports à moyen terme, leur priorisation et les leviers mobilisables pour les financer.
Réunis en quatre ateliers thématiques, les membres de la conférence ont cherché à définir un modèle de financement pérenne pour les mobilités :
- le modèle économique des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) et des services express régionaux métropolitains (SERM) ;
- l'avenir des infrastructures routières ;
- les infrastructures et services ferroviaires de voyageurs ;
- le report modal et le transport de marchandises.
Le rapport général de la conférence présente les priorités d'investissements identifiées pour les différents modes de transport (transports collectifs, routes, ferroviaire, transport de marchandises) et des propositions de financements à mobiliser pour les réaliser.
Les rapports thématiques d'atelier, établis sous la responsabilité de chaque binôme de copilotes, qui associe un parlementaire et un expert du secteur, reprennent les échanges qui se sont tenus au cours de leurs travaux.
INTRODUCTION
1. Les quatre ateliers de la conférence affirment l'ardente priorité donnée aux investissements dans la performance et la résilience des infrastructures actuelles et soulignent l’importance de développer l'offre de transport entre les centres urbains et leur périphérie
1.1. La priorité est d'augmenter par rapport à aujourd'hui les investissements dans la performance et la résilience des infrastructures nationales existantes à hauteur d’environ 3 Md€ par an sur la période 2026-2031
1.1.1 Un besoin d'investissement supplémentaire de 1,5 Md€ par an à partir de 2028 pour améliorer la performance et la résilience du réseau ferroviaire national structurant
1.1.2 Un besoin d'investissement supplémentaire de 1 Md€ par an à court terme pour résorber la dette grise du réseau routier national non concédé et commencer sa modernisation
1.1.3 Un besoin d'investissement supplémentaire de 500 M€/an à court terme pour accroître la performance et la résilience des infrastructures de fret ferroviaire et fluvial
1.2. La conférence souligne l'importance de développer l'offre de transport entre les centres urbains et leur périphérie, ce qui nécessite de renforcer le modèle économique des AOM
1.2.1 Décarboner les transports et répondre aux besoins de mobilité entre les centres urbains et leur périphérie suppose un choc d’offre massif qui demeure néanmoins difficile à quantifier en termes d'investissement
1.2.2 Le financement de ce choc d'offre passe par une diversification des ressources des AOM
1.3. Le développement de nouveaux projets d'infrastructures pourra faire l'objet d'un travail de repriorisation par le Conseil d'orientation des infrastructures afin de garantir la priorité aux investissements dans la performance des infrastructures existantes
2. À court terme, la conférence a identifié plusieurs leviers de financement à mobiliser pour financer les priorités d'investissement retenues, et réaffirmé la nécessité d'inscrire ces investissements dans un cadre pluriannuel stabilisé
2.1. L'amélioration de la performance des infrastructures et des services, en générant des économies, constitue un premier levier de financement
2.2. Certains usagers et clients pourront être mis davantage à contribution, en prenant en compte l'acceptabilité
2.3. La consolidation d'un ensemble de ressources durables affectées à une nouvelle AFITF doit permettre de financer les investissements supplémentaires dans la performance et la résilience des infrastructures de transports
2.3.1 Ressources existantes prélevées sur les transports et réallouées depuis le budget général
2.3.2 Ressources nouvelles prélevées sur les transports
2.3.3 Ressources spécifiques à des modes de transport qui ne seraient pas reversées à l’AFITF mais directement affectées
2.4. Le modèle économique des AOM pourrait être renforcé selon deux scénarios qui ne sont pas antagonistes
2.4.1 Un premier scénario consiste à s'appuyer sur un déplafonnement du versement mobilité sous conditions
2.4.2 Un second scénario vise à renforcer et diversifier les ressources des AOM
2.5. La nécessité d’inscrire ces financements dans un cadre pluriannuel stable et prévisible
3. À moyen terme (horizon 2035), les recettes provenant d’un nouveau système autoroutier à l’issue des concessions historiques permettront de consolider le modèle de financement des transports
3.1. La conférence s'accorde sur le rôle central que joue le maintien des péages à un niveau proche de l'actuel pour générer des ressources supplémentaires pour les transports
3.2. La conférence propose deux scénarios de gouvernance du système autoroutier à l'issue des principales concessions
CONCLUSION
SYNTHESE DES PROPOSITIONS DE LA CONFÉRENCE
COMPOSITION DES ATELIERS DE LA CONFÉRENCE
RAPPORTS ANNEXÉS
Rapport de l'atelier n°1 : Modèle économique des AOM et des SERM
Rapport de l'atelier n°2 : Avenir des infrastructures routières
Rapport de l'atelier n°3 : Infrastructures et services ferroviaires de voyageurs
Rapport de l'atelier n°4 : Report modal et transports de marchandises
ANNEXES
Annexe I : Liste des auditions des ateliers de la conférence
Annexe II : Liste des cahiers d'acteurs déposés sur la plateforme de la conférence
Annexe III : Journée Innovation du 23 juin 2025
- Type de document : Rapport officiel
- Pagination : 168 pages
- Édité par : Ministère de l'aménagement du territoire et de la décentralisation