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Le mariage pour tous dans les discours publics

Temps de lecture  4 minutes

Par : La Rédaction

La loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe a été promulguée le 17 mai 2013 après de vifs débats entre ses partisans et ses opposants inquiets d’une remise en cause de la cellule familiale. La loi ouvre de nouveaux droits : adoption d’enfants, succession…

Gestation pour autrui, procréation médicalement assistée : où en est-on ?

La loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique ouvre de nouveaux droits aux couples homosexuels.

Elle élargit le recours à la procréation assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. Un nouveau mode de filiation est mis en place pour les enfants nés par PMA de couples de femmes.
Afin d'unifier la jurisprudence, la loi complète le code civil pour préciser qu'en cas de gestation pour autrui (GPA), la reconnaissance de la filiation à l'étranger est "appréciée au regard de la loi française". Pour les enfants nés de GPA, la transcription d'un acte d'état civil étranger est ainsi limitée au seul parent biologique (le second parent dit "d'intention" doit passer par une procédure d'adoption).

Du débat sur le "mariage pour tous" à la première union

En 2012, François Hollande, candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle, promet d'ouvrir le mariage aux couples de même sexe dans son "engagement 31". Le 7 novembre 2012, Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la justice présente en Conseil des ministres le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.

De nombreuses manifestations sont organisées par les opposants au "mariage pour tous". Les critiques contre le mariage homosexuel se concentrent sur l'homoparentalité, la filiation et la cellule familiale. Après plus de 170 heures de débats parlementaires la loi est définitivement adoptée le 23 avril 2013. Elle est promulguée le 17 mai 2013. La France est alors le 9e pays européen à autoriser le mariage homosexuel.

Le premier mariage homosexuel est célébré à Montpellier le 29 mai 2013.

Mis en place en 1999, le Pacte civil de solidarité (Pacs) reconnaît pour la 1re fois le couple homosexuel.

Ce contrat organise la vie commune de deux personnes de même sexe ou de sexe opposé sur le plan fiscal, social et civil.

Mais les droits accordés restent très inférieurs à ceux du mariage, en termes d’accès à la parentalité ou encore de succession.

Des revendications apparaissent pour permettre aux couples de même sexe de se marier.

En 2004, un premier mariage entre deux hommes est célébré avant d’être définitivement annulé en 2007 par la Cour de cassation.

Plusieurs propositions de loi socialistes sont déposées au Parlement, sans succès.

Promesse de campagne de François Hollande, le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe est présenté en 2012.

De vifs débats s’engagent entre partisans, défenseurs du principe d’égalité, et opposants, inquiets d’une remise en cause des fondements de la famille.

La question de l’homoparentalité est le point principal de crispation pour les opposants.

À l’inverse, la possibilité de se marier est vue comme un moyen de sécuriser juridiquement les familles homoparentales, en plus d’ouvrir la voie à l’adoption.

Les opposants se font entendre au Parlement et dans la rue avec de nombreuses manifestations anti "mariage pour tous".

Après plus de 170 heures de discussions parlementaires, la loi est définitivement adoptée par le Parlement le 23 avril 2013.

La France devient le 14e pays au monde à autoriser le mariage homosexuel.

Non prévue dans la loi de 2013, la procréation médicalement assistée (PMA) est autorisée par la loi sur la bioéthique de 2021, pour les couples de femmes et les femmes seules.

Cette même loi maintient l’interdiction de la gestation pour autrui (GPA).

Du PACS au mariage pour tous

Déposée en octobre 1998 à l'Assemblée nationale, la proposition de loi relative au pacte de solidarité est définitivement adoptée en octobre 1999. La loi sur le PACS est publiée au Journal officiel le 16 novembre 1999.

Ce contrat organise la vie commune de deux personnes de même sexe ou de sexe opposé sur le plan fiscal, social et civil. Cependant, les droits accordés restent inférieurs à ceux du mariage, en termes d’accès à la parentalité ou encore de succession.

En 2004, pour la première fois Noël Mamère, maire de Bègles, célèbre une union entre deux hommes. La Cour de cassation rejette le pourvoi en cassation des deux époux et valide l'annulation du mariage le 13 mars 2007.