La loi du 31 décembre 1982 portant modification de certaines dispositions du code électoral relatives à l'élection des membres du conseil de Paris et des conseils municipaux de Lyon et de Marseille, dite loi PLM, a établi un système électoral particulier pour les élections municipales dans les trois villes les plus peuplées de France : Paris, Lyon et Marseille. Portée par le ministre de l'intérieur Gaston Defferre, elle a été adoptée dans le contexte de la loi de décentralisation du 2 mars 1982. Après la promulgation de la loi du 11 août 2025, c'est un autre mode de scrutin qui s'appliquera aux trois villes lors des élections municipales de mars 2026.
La loi de 1982 a créé dans ces trois communes, en plus d'une mairie centrale, des maires d'arrondissement ou des mairies de secteur (qui rassemble plusieurs arrondissements). Ces mairies ne sont pas des mairies de plein exercice. Par exemple, elles ne lèvent pas d’impôts, mais répartissent les crédits qui leur sont délégués par la mairie centrale.
Les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille étaient organisées au niveau de l'arrondissement ou du secteur. Les électeurs élisaient les membres du conseil d'arrondissement (ou de secteur) selon les règles applicables aux communes de 1000 habitants et plus (scrutin proportionnel de liste à deux tours). Il n'y avait pas de liste à l'échelle de la commune entière.
Chaque conseil d'arrondissement ou de secteur élisait, parmi ses membres ceux qui allaient siéger aussi au conseil municipal. Le nombre de conseillers d'arrondissement (ou de secteur) accédant au conseil municipal était proportionnel au nombre d'habitants de l'arrondissement (ou du secteur). Ce régime était très différent des autres communes françaises où les électeurs élisent directement les membres du conseil municipal.
Le maire était ensuite élu par le conseil municipal comme dans les autres communes.
Ce mode de scrutin a fait régulièrement l’objet de critiques.
On lui a reproché notamment :
- de permettre l'élection d'un maire qui n'a pas obtenu la majorité des suffrages à l'échelle de la commune ;
- d’être plus favorable aux candidats qui gagneraient, même de justesse, dans un gros secteur (ou arrondissement), plutôt qu’à ceux qui l’emporteraient largement dans un secteur moins peuplé ;
- de permettre à un candidat d’être élu maire d’une ville sans avoir gagné dans son secteur (ou arrondissement).
Ainsi, ce mode de scrutin a été souvent accusé de donner plus de poids à certains électeurs, en fonction de leur secteur, ou de leur arrondissement.