Qu'est-ce que l'acte II de la décentralisation ?

Collectivités territoriales

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Infographie Podcast

L’essentiel

L'acte II de la décentralisation s'ouvre avec la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 qui modifie profondément les dispositions concernant les collectivités territoriales.

Les initiateurs de cette réforme ont baptisé cette période acte II pour montrer qu’elle se situe à la suite de l'acte I (mené de 1982 à 1986) et qu’elle se démarque de celui-ci.

Par la suite, des lois organiques et ordinaires renforcent l'autonomie des collectivités territoriales (finances locales, droit à l'expérimentation, référendum local). En 2004, la loi transfère de nombreuses compétences de l'État aux collectivités.

En détail

La loi constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à l’organisation décentralisée de la République met en œuvre la première révision importante du titre XII de la Constitution, consacré aux collectivités territoriales, depuis 1958.

Cette loi constitutionnelle et trois lois organiques permettent les évolutions juridiques et statutaires suivantes :

  • le principe selon lequel l’organisation de la République française "est décentralisée" est inscrit à l'article 1er de la Constitution ;
  • la loi consacre l’autonomie financière des collectivités territoriales, en recettes comme en dépenses ;
  • elle ouvre la possibilité pour les collectivités territoriales de proposer un référendum local ;
  • les collectivités territoriales ou leurs groupements peuvent, lorsque la loi ou le règlement le prévoit, déroger, à titre expérimental pour un objet et une durée limités, aux dispositions législatives ou réglementaires qui régissent l’exercice d’une compétence. Les expérimentations du revenu de solidarité active (RSA), de la tarification sociale de l'eau et de l'accès à l'apprentissage jusqu'à l'âge de 30 ans ont été menées sur le fondement de cette disposition.

La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales attribue de nouvelles compétences aux collectivités dans les domaines du développement économique, du tourisme, de la formation professionnelle, du logement social, de l'enseignement, du patrimoine ou de la gestion de certaines infrastructures comme les routes, les aérodromes, les ports.

Elle opère également le transfert de certains agents de l'État vers les collectivités tels que les personnels administratifs, techniciens, ouvriers, de service et de santé (ATOSS) employés dans les collèges et les lycées.

L'acte II devait être l’occasion d’une vaste redistribution des compétences entre l’État et les différents niveaux territoriaux. Toutefois, la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales met fin à l'acte II, dont toutes les potentialités n’avaient pas été épuisées.

En image

C'est un mode d'organisation d'un État unitaire qui consiste à transférer des compétences de l'État vers des collectivités territoriales :

- Communes
- Départements
- Régions 
- Collectivités d'outre-mer
- Collectivités à statut particulier (Paris, Corse, Nouvelle Calédonie, etc.)

La commune peut intervenir dans tous les domaines ayant un intérêt local en vertu de la clause générale de compétence (hors compétence de l'État ou d'une 
autre collectivité).

Le département et la région ont des compétences précises et définies.


La réforme constitutionnelle de 2003 consacre "l'organisation décentralisée de la République".

Qu'est-ce que l'acte II de la décentralisation ? - plus de détails dans le texte suivant l’infographie

C'est un mode d'organisation d'un État unitaire qui consiste à transférer des compétences de l'État vers des collectivités territoriales :

- Communes
- Départements
- Régions 
- Collectivités d'outre-mer
- Collectivités à statut particulier (Paris, Corse, Nouvelle Calédonie, etc.)

La commune peut intervenir dans tous les domaines ayant un intérêt local en vertu de la clause générale de compétence (hors compétence de l'État ou d'une 
autre collectivité).

Le département et la région ont des compétences précises et définies.


La réforme constitutionnelle de 2003 consacre "l'organisation décentralisée de la République".

Podcast

Qu'est-ce que la décentralisation ?

Bonjour à tous,

Je suis Delphine, rédactrice pour le site Vie-Publique.fr, et je vais vous expliquer ce qu’est la décentralisation.

Alors une définition pour commencer : la décentralisation, c’est le transfert des compétences administratives de l’État vers des collectivités locales.

La France, qui était – jusqu’au début des années 1980 - un État unitaire très centralisé, est aujourd'hui un État déconcentré et décentralisé. Cette réalité est consacrée par la Constitution : depuis la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, son article 1er dispose que "l’organisation [de la République française] est décentralisée".

On distingue la décentralisation territoriale et la décentralisation fonctionnelle.

  • Alors tout d’abord qu’est-ce que la décentralisation territoriale ?

    Dans la décentralisation territoriale, les autorités décentralisées sont les collectivités territoriales ou locales (communes, départements, régions, collectivités à statut particulier et collectivités d’outre-mer).

    Les collectivités territoriales sont dotées de la personnalité morale – ce qui veut dire qu’elles ont des droits et des obligations -, elles ont aussi des moyens et des compétences propres, et une certaine autonomie locale. Celle-ci s’exerce dans le cadre de la loi et sous le contrôle de l’État.

    Depuis 1982, le contrôle de tutelle exercé sur les collectivités territoriales est un contrôle de légalité. Cette procédure permet aux représentants de l’État, le plus souvent les préfets, de vérifier que les actes adoptés par les collectivités territoriales sont conformes aux lois et aux règlements.

  • Et la décentralisation fonctionnelle ?

    Dans la décentralisation fonctionnelle (ou technique), les entités décentralisées sont des établissements publics chargés de gérer un service public par exemple les universités, les hôpitaux publics ou les musées nationaux. Ils ont la personnalité morale et des moyens propres, mais disposent uniquement d’une compétence d’attribution, elle correspond à l’objet même du service public qui leur est transféré.