Les retraites complémentaires sont obligatoires depuis 1972 pour tous les salariés, cadres comme non cadres. Pour faire face à la dégradation de leur situation financière, l'Agirc, auparavant réservé aux cadres, et l'Arcco, réservé aux non-cadres, fusionnent en 2019. La création d'un régime unifié de retraite complémentaire doit permettre une réduction des dépenses de gestion. La retraite complémentaire gérée par l’Agirc-Arrco couvre les salariés du secteur privé de l'industrie, du commerce, des services et de l'agriculture. Le régime est piloté par les partenaires sociaux.
Le régime Agirc-Arrco est un régime de retraite par points. En application de l'accord national interprofessionnel du 5 novembre 2023, la valeur d'achat du point évolue au 1er janvier des années 2024 à 2026 comme le salaire annuel moyen des actifs couverts par l'Agirc-Arrco. Le montant de la retraite complémentaire est calculé en fonction du nombre de points acquis pendant la vie professionnelle.
Le plan mis en oeuvre en application de l'accord du 30 octobre 2015 conclu entre le Medef, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC a permis un retour à l'équilibre. Outre les économies sur les coûts de gestion, le plan prévoyait des réformes structurelles : moindre revalorisation des retraites complémentaires pendant 3 ans, augmentation du prix d'achat du point par le retraité pendant 3 ans, dispositif de majoration/minoration pour les générations nées à partir de 1957...
Ce retour à l'équilibre a été fragilisé par la crise sanitaire. Néanmoins, pour l'année 2024, l'Agirc-Arrco présente un résultat positif de 4,6 milliards d'euros. Le montant des réserves, qui garantissent le paiement des retraites sur le long terme, s'élève à 85,6 milliards d'euros.