Le soutien à la parentalité est le quatrième objectif des politiques familiales, à côté de :
- l’encouragement à la natalité ;
- la compensation des charges financières liées à la famille ;
- la conciliation vie familiale/vie professionnelle.
Dans sa convention d’objectifs et de gestion (Cog) 2018-2022, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) lui assigne trois objectifs majeurs :
- "accompagner les parents à l’arrivée de l’enfant en améliorant les dispositifs existants et en concourant à leur bonne articulation [...] ;
- soutenir les parents dans l’éducation de leurs enfants, notamment les adolescents [...] ;
- accompagner et prévenir les ruptures familiales".
La politique de soutien à la parentalité s’appuie sur six dispositifs :
- les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP), créés en 1999 pour aider les pères et mères de famille, avec une double préoccupation :
- favoriser les échanges entre eux et leur permettre de mutualiser leur expérience,
- faciliter l’accès à l’information et promouvoir le contact avec des professionnels de l’éducation ;
- les lieux d’accueil enfants/parents (Laep). Institués en 1996, ces espaces sont conçus pour recevoir les jeunes enfants (jusqu’à 6 ans) accompagnés de leurs parents. Ils permettent aux adultes de se côtoyer, d’échanger, et aux enfants de se rencontrer pour jouer ensemble ;
- les Points info famille (Pif), créés en 2003. Ces structures labellisées par l’État ont vocation à favoriser l’accès de toutes les familles à l’information et à simplifier leurs démarches quotidiennes en les orientant rapidement et efficacement vers les services adéquats, en fonction de leurs demandes ;
- les contrats locaux d’accompagnement à la scolarité (Clas), institués en 2000. Ils visent à soutenir des enfants et leurs parents pour favoriser la réussite scolaire et promouvoir l’égalité des chances (par l’aide aux devoirs, par exemple). Ils s’intègrent dans les projets éducatifs territoriaux et s’articulent avec d’autres dispositifs tels que le contrat éducatif local (Cel), le programme de réussite éducative (PRE), le REAAP et l’accompagnement éducatif initié par l’Éducation nationale. Les Clas s’adressent aux élèves de l’enseignement des premier et second degrés, sur l’ensemble d’un département ;
- la médiation familiale qui vise à prévenir la rupture des liens familiaux et à favoriser la coparentalité, en aidant les personnes à trouver par elles-mêmes des solutions aux conflits qui les opposent ;
- les espaces de rencontre. Ce sont des lieux d’exercice du droit de visite destinés à maintenir ou rétablir les liens entre parents et enfants après une séparation et dans des situations particulièrement conflictuelles ou difficiles (santé mentale, alcoolisme, toxicomanie...). Ils ont pour objectif de restaurer le(s) parent(s) dans son (leur) rôle et, à terme, de faire en sorte que les rencontres puissent avoir lieu hors de ce type de structure. La quasi-totalité des espaces de rencontre est gérée par des associations.
Le Haut Conseil de la famille (actuel Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge – HCFEA) a publié en 2016 un rapport sur les politiques de soutien à la parentalité. Il notait que ces politiques récemment mises en œuvre souffraient du périmètre flou de leurs champs d’intervention (soutien scolaire, prévention sanitaire, médiation intra-familiale...).
Depuis, la branche Famille s'est restructurée et a redéfini ses objectifs :
- un effort financier renforcé. Les dépenses consacrées aux dispositifs de soutien à la parentalité ont augmenté de 74% entre 2013 et 2020, atteignant 122,3 millions d'euros en 2020 ;
- une plus grande lisibilité des actions pour les familles et les partenaires ;
- un soutien accru aux structures mettant en place des actions de proximité sur les territoires ;
- un renforcement de l’efficience et de la qualité des réponses proposées aux familles.