Les collectivités choisissent librement le montant, le taux, l'établissement auquel elles s’adressent pour se financer. Cette évolution, issue des lois de décentralisation, s’inscrit dans le souci de leur donner plus d’autonomie de gestion.
La décision de souscrire un emprunt, librement négocié dans le respect du cadre budgétaire, est votée par l'assemblée délibérante (cette compétence peut être déléguée). Cette décision est exécutoire dans les conditions de droit commun.
Cette liberté d’accès à l’emprunt a contribué à créer un véritable marché du financement local, ce qui s’est traduit par la diversification des financeurs et des produits financiers proposés aux collectivités.
La Caisse des dépôts et consignations (CDC), créée en 1816, a commencé à prêter aux collectivités territoriales en 1821. C’est donc un acteur classique du financement local, qui partage la scène avec d’autres acteurs plus récents. Historiquement, les collectivités utilisaient des prêts à taux fixes et annuités constantes.
Les collectivités ont désormais accès à des produits structurés (prêts à taux variables, indexés sur les marchés obligataires ou monétaires). Elles peuvent aussi emprunter en devises étrangères.
Dans la majorité des cas, les collectivités sollicitent un emprunt auprès d'un établissement de public.
Les collectivités ont peu recours à l'emprunt obligataire qui implique d'intervenir directement sur les marchés et d'être noté par les agences de notation. L'Agence France locale (AFL) a été créée en 2013 pour permettre aux collectivités territoriales qui en sont membres d'accéder plus facilement à l'emprunt obligataire.
L'AFL a procédé à sa première émission d'obligations en 2015. Les sommes collectées sont partagées entre les collectivités membres dans des conditions avantageuses par rapport au marché intermédié traditionnel.