L’euro offre plusieurs avantages aux entreprises au-delà des coûts qu’a pu engendrer son adoption (ex : adaptation des caisses enregistreuses et des distributeurs automatiques de billets) :
- il réduit les coûts liés aux opérations de change aux seules transactions hors de la zone euro, et donc limite fortement les frais de couverture contre le risque de change ;
- combiné à la libération du mouvement des capitaux, il facilite la recherche de financement auprès d’un plus grand nombre d’interlocuteurs (banques ou marchés financiers) ;
- il accroît la concurrence entre les entreprises sur le sol européen, et tend ainsi à renforcer leur compétitivité en les incitant à améliorer leur productivité et la qualité des biens.
Pour les consommateurs, les avantages sont les suivants :
- voyager devient moins onéreux grâce à la suppression des commissions de change et des paiements transfrontaliers par carte bancaire. Le tourisme intra-européen s’en trouve favorisé ;
- comparer les prix entre pays est plus facile. On peut imaginer à terme une certaine convergence entre les prix pratiqués, en particulier dans les zones frontalières.
Pour tous, le principal changement induit par le passage à l’euro reste celui d’unité de compte.
De fait, au vu du taux de conversion (1 euro = 6,55957 francs), la référence au franc pour apprécier la valeur d’un bien est devenue presqu'impossible, en particulier en raison des effets de l’inflation depuis que cette parité de conversion a été fixée. Les Français ont donc été amenés à abandonner rapidement leur référence au franc au profit de l’euro pour mesurer le coût de chaque bien ou service.