À partir de 1995, l’Union européenne (UE) a développé un partenariat euro-méditerranéen, dit processus de Barcelone, dans les domaines politique, économique, culturel et de la sécurité.
En mars 2008, le Conseil européen a approuvé l’initiative franco-allemande d’une Union pour la Méditerranée (UpM) englobant les États membres de l’UE et les pays riverains de la Méditerranée non-membres de l’UE.
Cette Union pour la Méditerranée a pour but de resserrer les liens entre les deux rives de la Méditerranée et de favoriser le développement des pays du Sud et leur progrès vers la démocratie. Elle est centrée sur des projets concrets comme :
- la dépollution de la Méditerranée ;
- la construction des autoroutes maritimes et terrestres ;
- le développement de l’énergie solaire ;
- ou encore la coopération face aux catastrophes naturelles.
En 2008, une université euro-méditerranéenne (EMUNI) a été fondée en Slovénie.
Après plus de 15 ans, le bilan de l’UpM est très mitigé.
Elle s’est enlisée pour plusieurs raisons, liées notamment aux crises et conflits qui touchent la région : le conflit israélo-palestinien, la déstabilisation du monde arabe et, en particulier, la poussée de l’État islamique et la guerre en Syrie.
L'UpM souffre également de l’absence d’une véritable vision commune au sein de l’UE. Par exemple, en novembre 2012, lors du vote pour la reconnaissance de la Palestine comme État observateur à l’ONU, la France ou l’Espagne ont voté pour, l’Allemagne ou le Royaume-Uni se sont abstenus.
Toutefois, en 2020, l’UpM a mis en place le programme de subventions pour la promotion de l’emploi dans le cadre de la riposte régionale à la pandémie de Covid-19, afin de soutenir activement les organisations à but non lucratif de la région méditerranéenne qui s’efforcent de donner aux populations des opportunités face à la crise économique provoquée par le Covid-19.
La réunion consacrée à la guerre à Gaza en novembre 2023 a rassemblée la quasi-totalité des délégations des États membres de l'UpM (à l'exception d'Israël), ce qui est rare. L'un des enjeux de cette réunion était de préserver les liens entre l'UE et les États du monde arabe, dans un contexte particulièrement tendu.