Le nombre des personnes soumises à une obligation judiciaire en milieu ouvert s’élevait, au 1er janvier 2024, à 180 972 (Source : Séries statistiques des personnes placées sous main de justice, ministère de la justice). La part de femmes suivies en milieu ouvert était de 7,3%.
Les personnes suivies en milieu ouvert sont :
- des personnes placées sous contrôle judiciaire (mesure restrictive de liberté assortie d'obligations et d'interdictions, notamment concernant le déplacement de la personne) ;
- des personnes condamnées à une peine autre que l'incarcération (suivi socio-judiciaire, sursis probatoire, travail d'interêt général...) ;
- des personnes condamnées à une peine d'emprisonnement ayant bénéficié d'un aménagement de peine ou d'une libération sous contrainte.
Ces personnes sont suivies par le juge de l'application des peines (JAP), assisté par le service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP).
On comptait, au 1er janvier 2024, 91 647 personnes écrouées, dont 75 897 détenues au sein d'un établissement pénitentiaire (Source : Statistiques mensuelles de la population détenue et écrouée, ministère de la justice). La part de femmes écrouées était de 3,7%, et 788 mineurs étaient incarcérés au sein d'un établissement pénitentiaire pour mineurs (0,9% des écroués).
Les personnes écrouées non détenues en établissement pénitentiaire
Au 1er janvier 2024, 17,2% des personnes écrouées (15 750) n'étaient pas incarcérées au sein d'un établissement pénitentiaire. La majorité d'entre elles (14 984) étaient détenues à domicile sous surveillance électronique. Le reste (766) était placé à l'extérieur (peine alternative à l'incarcération : en général, la personne condamnée est prise en charge par une association agréée).
Le nombre de personnes incarcérées est en constante augmentation depuis 2000, et il a plus que doublé au cours des quarante dernières années. Plus de 26% des personnes incarcérées le sont dans le cadre d'une détention provisoire et se trouvent donc en attente d’un jugement (on parle alors de "prévenus").
La capacité opérationnelle du parc pénitentiaire français était, au 1er janvier 2024, de 61 767 places opérationnelles. La densité carcérale globale a atteint 122,9%. Le plus haut taux de surpopulation se trouve au sein des maisons d'arrêt, qui reçoivent les personnes placées en détention provisoire et les personnes condamnées à une peine inférieure à deux ans, avec une densité carcérale de 145,5%.
