On peut tout d’abord distinguer les peines en fonction du type d'infraction qu’elles sanctionnent :
- les peines contraventionnelles : il s’agit d’amendes allant de 38 euros pour les contraventions de 1ère classe à 1500 euros pour les contraventions de 5e classe (montant qui peut être porté à 3000 euros en cas de récidive) ;
- les peines délictuelles : l’emprisonnement, la détention à domicile sous surveillance électronique, l’amende, le jour-amende (versement d'une somme au Trésor pendant un certain nombre de jours), l'accomplissement d'un stage (ex : stage de citoyenneté), le travail d’intérêt général, la sanction-réparation (indemnisation du préjudice subi par la victime) et les peines privatives ou restrictives de droit (article 131-3 du code pénal) ;
- les peines criminelles : la réclusion, peine de droit commun, ou la détention pour les crimes politiques, peines privatives de liberté (incarcération) allant de 15 ans à la perpétuité (article 131-1 du code pénal).
On peut également différencier :
- les peines dites principales (essentiellement la privation de liberté et l’amende) ;
- les peines alternatives (comme le travail d’intérêt général, la détention à domicile sous surveillance électronique ou encore l'accomplissement d'un stage, qui peuvent être prononcés à la place de l’emprisonnement) ;
- les peines complémentaires qui viennent s’ajouter à la sanction principale (souvent des peines de privation ou d’interdiction, par exemple la suspension du permis de conduire).
Les peines alternatives à l'emprisonnement
Les peines alternatives à la prison, dites peines "de substitution" ou "de remplacement", sont encouragées par la loi du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice. Elle restreint les possibilités d'ordonner des peines d'emprisonnement courtes, étend les possibilités de recours au travail d'intérêt général et facilite les décisions de condamnation à une peine de stage.
Il est possible de distinguer les diverses peines en fonction de leur nature et de l’intérêt auquel elles portent atteinte chez le condamné :
- certaines peines portent atteinte au patrimoine du condamné : confiscation, amende et jour-amende (qui implique, en cas de non-paiement, une privation de liberté) ;
- d’autres peines portent atteinte à la faculté pour le condamné d’exercer certains droits : peines de privation ou d’interdiction (de vote, de permis de conduire, d’exercer certaines activités, etc.) ;
- les peines sanctionnant les infractions les plus graves portent atteinte à la liberté de la personne : peines privatives de liberté (emprisonnement et réclusion) et peines simplement restrictives de liberté, qui impliquent généralement un suivi judiciaire et le respect de certaines obligations (sursis avec mise à l’épreuve, suivi socio-judiciaire, détention à domicile sous surveillance électronique).