L'élection présidentielle permet d’élire le président de la République. Cette élection a beaucoup évolué sous la Cinquième République. Le mode d’élection s’effectue au suffrage universel direct depuis la révision constitutionnelle de 1962, approuvée par le référendum du 28 octobre.
La durée du mandat est de cinq ans depuis le référendum du 24 octobre 2000. Ce mandat est renouvelable une fois depuis la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008 dite de "modernisation des institutions de la Ve République".
Le scrutin est uninominal majoritaire à deux tours :
- pour être élu au premier tour, il faut réunir la majorité absolue (soit plus de 50%) des suffrages exprimés. Si un second tour est nécessaire, seuls les deux candidats arrivés en tête sont autorisés à se présenter ;
- est élu au second tour le candidat ayant recueilli le plus de suffrages.
Les deux tours se déroulent à deux semaines d’intervalle, généralement pendant le mois d’avril.
Depuis 1976 (avec la loi du 18 juin modifiant la loi du 6 novembre 1962 relative à l'élection du Président de la République au suffrage universel), une candidature à l’élection présidentielle n’est recevable que si elle est parrainée par au moins 500 citoyens titulaires de mandats électifs (élus locaux ou nationaux).
Les élections législatives permettent d’élire les 577 députés qui siègent à l’Assemblée nationale. Le vote a lieu par circonscription (découpage territorial), chacune d’entre elle correspondant à un siège.
Les députés sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable, sauf si la législature (c’est-à-dire la durée du mandat) est interrompue par une dissolution de l’Assemblée nationale (selon les termes de l’article 12 de la Constitution).
Le scrutin est majoritaire à deux tours :
- pour être élu au premier tour, il faut obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal au quart du nombre d’électeurs inscrits. À défaut, les deux candidats ayant obtenu le plus de voix sont autorisés à se présenter au second tour ;
- est élu au second tour le candidat ayant obtenu la majorité absolue des suffrages.
Les élections sénatoriales permettent d’élire les 348 sénateurs qui siègent au Sénat. Les sénateurs sont élus par un collège électoral de 160 000 élus ou délégués comprenant des députés et des sénateurs (qui ne sont pas concernés par ce scrutin), des élus locaux et les délégués des conseils municipaux.
L’élection sénatoriale est la seule élection pour laquelle le vote est obligatoire pour les membres du collège électoral. Ils encourent une amende de 100 euros s’ils n’y prennent pas part.
Les sénateurs ont un mandat de six ans renouvelable. Les élections sénatoriales ont lieu tous les trois ans et concernent une moitié de sénateurs. L’autre moitié est renouvelée lors de l’élection suivante, et ainsi de suite.
Le mode de scrutin varie selon le nombre de sièges attribués à chaque département :
- dans les départements qui élisent un ou deux sénateurs, l’élection se déroule au scrutin majoritaire à deux tours. Les candidatures peuvent être isolées ou groupées sur une liste ;
- dans les départements qui élisent trois sénateurs ou plus, le scrutin est proportionnel. Les candidatures se font par liste paritaire.
Depuis 1979, les députés européens sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable.
Le scrutin est proportionnel et les sièges sont répartis entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés. À l’issue du scrutin, les représentants élus peuvent rejoindre ou créer un groupe politique au niveau européen.
En France, la loi du 25 juin 2018 a rétabli une circonscription électorale unique, remplaçant ainsi le découpage en huit circonscriptions régionales instauré par la loi de 2003.
Tout citoyen de l'Union résidant dans un État membre dont il n'est pas ressortissant a le droit de voter lors des élections européennes dans cet État membre où il réside.
Les élections régionales permettent d’élire les conseillers régionaux qui siègent à l’assemblée délibérante de la région (le conseil régional) pour un mandat de six ans renouvelable.
Depuis 1982, les conseillers régionaux sont élus par liste au suffrage universel direct.
Le scrutin est mixte, c’est-à-dire qu’il combine les règles du scrutin majoritaire et de la représentation proportionnelle. La liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages au premier tour, ou qui est arrivée en tête au second, bénéficie d’une prime majoritaire (un quart des sièges à pourvoir, arrondi à l’entier supérieur).
Les élections départementales s’effectuent par canton (circonscription électorale créée en 1789). Les conseillers généraux, qui siègent au conseil départemental, sont élus pour un mandat de six ans.
Le scrutin est binominal à deux tours :
- pour être élu au premier tour, un binôme paritaire (composé d'une femme et d'un homme) doit avoir obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés et le quart des électeurs inscrits. À défaut, les binômes ayant obtenu au moins 12,5% des scrutins sont autorisés à se présenter au second tour ;
- si un seul binôme de candidats remplit ces conditions, le binôme ayant obtenu a le plus grand nombre de suffrages au premier tour peut se maintenir au second.
- si aucun binôme de candidats ne remplit ces conditions, les deux binômes ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour peuvent se maintenir au second.
- est élu au second tour le binôme paritaire ayant obtenu la majorité relative des suffrages exprimés.
Les élections municipales permettent d’élire les membres du conseil municipal pour un mandat de six ans renouvelable au suffrage universel direct. Depuis la loi du 21 mai 2025, le mode de scrutin des conseillers municipaux dans les communes de moins de 1 000 habitants est identique à celui applicable aux communes de 1 000 habitants ou plus.
C’est un scrutin de liste paritaire et proportionnel, avec une prime majoritaire de 50% pour la liste arrivée en tête, organisé en deux tours. Les listes doivent respecter la parité, c’est-à-dire comporter autant de femmes que d’hommes, en alternant obligatoirement une femme puis un homme, ou l’inverse.
Les muncipales à Paris, Lyon et Marseille
À Paris, Lyon et Marseille, le mode de scrutin a été modifié par la loi du 11 août 2025 réformant le mode d'élection des membres du conseil de Paris et des conseils municipaux de Lyon et de Marseille. En application de cette réforme, deux scrutins seront organisés le même jour : un scrutin pour élire les conseillers municipaux et un scrutin pour élire les conseillers d'arrondissement ou de secteur. À Lyon, un troisième scrutin permet de désigner les conseillers de la métropole de Lyon.