Les tribunaux administratifs ont succédé aux conseils interdépartementaux de préfecture en 1954, en application du décret du 30 septembre 1953 portant réforme du contentieux administratif. L'article 2 de ce décret les a définis comme "juges de droit commun du contentieux administratif" (disposition aujourd'hui codifiée à l’art. L. 211-1 du code de justice administrative). En cas de litige, le tribunal compétent est en principe celui qui se situe dans la zone géographique où siège l’autorité qui a pris la décision attaquée.
En 2024, la France compte 42 tribunaux administratifs (TA) dont 31 dans l'hexagone (5 en Île-de-France) et 11 outre-mer. Le dernier tribunal créé a été celui de Montreuil en Seine-Saint-Denis en 2009. Dans l'hexagone, chaque tribunal administratif porte le nom de la ville où il siège. Il peut couvrir un à six départements. Le TA de Lyon, par exemple, est compétent pour les affaires dans les départements de de l'Ain, de l'Ardèche, de la Loire et du Rhône.
Répondant à la demande du Conseil d’État d’être déchargé de la plupart des appels formés devant lui contre les jugements des tribunaux administratifs, la loi du 31 décembre 1987 portant réforme du contentieux administratif a créé des cours administratives d’appel et prévu que leurs arrêts pourraient être déférés au Conseil d’État par voie du recours en cassation, après une procédure préalable d’admission. Les cinq premières cours administratives d’appel (Bordeaux, Lyon, Nancy, Nantes et Paris) ont exercé leur activité à partir du 1er janvier 1989.
La France compte, en 2024, 9 cours administratives d'appel (CAA) qui ont toutes leur siège dans l'hexagone. Deux d'entre elles se situent en Île-de-France (à Paris et Versailles). Les tribunaux administratifs d’outre-mer relèvent des cours de Paris ou de Bordeaux. La neuvième cour administrative d’appel a été créée à Toulouse le 1er janvier 2022. Les ressorts (c'est-à-dire l'étendue de la compétence géographique) des cours administratives d’appel englobent ceux de plusieurs tribunaux administratifs : par exemple, la CAA de Versailles est compétente en appel pour les affaires jugées par les TA de Cergy-Pontoise, d'Orléans, et de Versailles.