Quelles sont les relations entre le président de la République et le Conseil constitutionnel ?

Institutions de la République

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Infographie Podcast Quiz

L’essentiel

La Constitution de la Ve République aborde les relations institutionnelles entre le président de la République et le Conseil constitutionnel. Bien que formelles et privilégiées, ces relations reflètent avant tout une interdépendance entre ces deux institutions.

En détail

Le Président de la République nomme trois des neuf membres du Conseil constitutionnel, dont son président (art. 56 de la Constitution). Les commissions compétentes de l’Assemblée nationale et du Sénat peuvent s’opposer à ce choix par un vote des 3/5e des suffrages exprimés. 

En application de l'article 3 de l'ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 portant loi organique sur le Conseil constitutionnel, les membres nommés du Conseil constitutionnel prêtent serment devant le président de la République.

En sa qualité de juge électoral de l’élection présidentielle, c'est le Conseil constitutionnel qui proclame élu le chef de l’État.

Dans l’hypothèse où le Président serait empêché d’exercer ses fonctions (ex : maladie grave limitant ses facultés intellectuelles), le Conseil constitutionnel statuant à la majorité de ses membres doit constater cet empêchement après avoir été saisi par le Gouvernement (art. 7). 

Si le Conseil constitutionnel déclare la vacance ou l'empêchement définitif du président de la République, le scrutin pour l'élection du nouveau Président se tient dans un délai entre 20 jours au moins et 35 jours au plus après cette constatation. Ce délai peut être prorogé en cas de force majeure également constatée par le Conseil constitutionnel.

L'organisation de l’élection présidentielle relève également du Conseil, en dehors des situations de vacance. Le Conseil constitutionnel valide les parrainages des candidats. Il peut reporter l’élection en cas de décès d’un candidat.

Le président de la République fait partie des autorités qui peuvent saisir le Conseil constitutionnel afin qu’il vérifie la conformité d’une loi ou d’un traité à la Constitution (art. 61). 

Lorsqu’il envisage de mettre en œuvre les pouvoirs exceptionnels de l’article 16, le Président doit consulter le Conseil constitutionnel. Celui-ci émet aussi un avis sur les différentes mesures prises dans ce cadre, mais cet avis ne lie pas le chef de l’État. 

Au-delà de 30 jours d’exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil peut être saisi par les présidents des assemblées ou 60 parlementaires pour examiner si les conditions d’application de l’article 16 sont toujours réunies. Il peut s’autosaisir au-delà de 60 jours. 

À l’issue de son mandat, un ancien président de la République peut être membre de droit à vie du Conseil constitutionnel (art. 56). 

En image


Trois missions principales

1. Juge de la constitutionnalité
- des lois
- des traités internationaux
- des règlements de l'Assemblée nationale et du Sénat

2. Juge de la régularité des élections nationales
- Présidentielle
- Législatives
- Sénatoriales
- Référendum

3. Émet des avis 
- Si le président de la République utilise les pouvoirs exceptionnels prévus par l'art. 16 de la Constitution
- En cas de décès, de démission ou d'empêchement du président de la République

Le saviez-vous ?
En plus des 9 membres désignés pour 9 ans, les anciens présidents de la République sont membres de droit et peuvent, s'ils le souhaitent, siéger au Conseil.

Quelles sont les relations entre le président de la République et le Conseil constitutionnel ? - plus de détails dans le texte suivant l’infographie


Trois missions principales

1. Juge de la constitutionnalité
- des lois
- des traités internationaux
- des règlements de l'Assemblée nationale et du Sénat

2. Juge de la régularité des élections nationales
- Présidentielle
- Législatives
- Sénatoriales
- Référendum

3. Émet des avis 
- Si le président de la République utilise les pouvoirs exceptionnels prévus par l'art. 16 de la Constitution
- En cas de décès, de démission ou d'empêchement du président de la République

Le saviez-vous ?
En plus des 9 membres désignés pour 9 ans, les anciens présidents de la République sont membres de droit et peuvent, s'ils le souhaitent, siéger au Conseil.

Podcast

Le président de la République : la présidence de la République, d'hier à aujourd'hui (2/3)

[GÉNÉRIQUE]

Vous écoutez « L’Actualité de la vie publique », un podcast du site Vie-publique.fr.

Signature sonore

Stéphanie : Bonjour à tous, bonjour Chloé

Chloé : Bonjour Stéphanie

Introduction de la série

Stéphanie : Les 10 et 24 avril 2022, aura lieu l’élection du président de la République. A cette occasion, notre podcast « L’Actualité de la vie publique » vous propose une nouvelle série consacrée à cet événement majeur de la Ve République.

La fonction présidentielle voit le jour, il y a plus de 150 ans, sous la IIe République. Le rôle et les pouvoirs du Président ont beaucoup évolué depuis cette époque. Cependant, le président de la République française a conservé certains attributs qui lui ont été conférés à l’origine, dont certains directement hérités de la monarchie.

Au sommaire de ce deuxième épisode : « Les origines de la présidence de la République française ».

  • 1. Stéphanie : Pour répondre à nos questions, nous retrouvons Chloé, notre étudiante en science politique. Dans quelles circonstances la fonction présidentielle a-t-elle été créée Chloé ?

    Chloé : En 1848, une révolution éclate en France qui met un terme au règne du roi Louis-Philippe 1er. La IIe République est instaurée.

    [Intervention Stéphanie : Rappelons Chloé que la première République avait été fondée sous la Révolution française]

    Chloé : Exactement ! Avec l’instauration de la République en 1848, de nouvelles institutions voient le jour. Institutions qui s’inspirent de la Constitution de la jeune république américaine fondée à la fin du XVIIIe siècle. La Constitution de la IIe République française va attribuer – comme aux États-Unis - le pouvoir exécutif à un président de la République.

    [Intervention Stéphanie : Comment ce premier président de la République est-il élu ?]

    Chloé : Il est élu au suffrage masculin direct. C’est-à-dire que seuls les hommes peuvent participer au vote. Mais la IIe République a introduit un changement important avec la suppression du suffrage censitaire – dans lequel seuls les citoyens payant des impôts directs qui dépassent un certain seuil (le cens) ont le droit de vote. Désormais tous les hommes – Français âgés de 21 ans et jouissant de leurs droits civils et politiques - sont électeurs.

    [Intervention Stéphanie : Et quelle est la durée de son mandat ?]

    Chloé : Le Président est élu pour un mandat de 4 ans non renouvelable de suite.

  • 2. Stéphanie : Rappelez-nous Chloé qui est le premier président de la République française ?

    Chloé : Le premier et unique président de la IIe République est Louis-Napoléon Bonaparte, le neveu de l’Empereur Napoléon 1er. Il est élu en 1848.

    [Intervention Stéphanie : vous avez précisé Chloé qu’il était le premier mais aussi l’unique homme d’État à occuper la fonction présidentielle sous la IIe République, expliquez-nous pourquoi ?]

    Chloé : Élu en 1848, Louis-Napoléon Bonaparte souhaitait avoir la possibilité de se représenter immédiatement à la fin de son premier mandat de 4 ans. Ce que la Constitution ne prévoyait pas, puisque le mandat présidentiel n’était pas renouvelable consécutivement. Louis-Napoléon Bonaparte ayant échoué à obtenir une révision de la Constitution, il organise alors un coup d’État qui met un terme à la IIe République. Il instaure un nouveau régime politique le Second Empire et prend le nom de Napoléon III, empereur des Français.

  • 3. Stéphanie : Quand la fonction présidentielle est-elle rétablie ?

    Chloé : Elle est rétablie en 1871 avec l’avènement de la IIIe République. L’Assemblée nationale nomme le député Adolphe Thiers « chef du pouvoir exécutif ». Il est l’homme qui a conclu la paix avec la Prusse après la défaite française lors de la guerre franco-prussienne de 1870 et qui a aussi réprimé sévèrement l’insurrection de la Commune de Paris. Adolphe Thiers prend alors le titre de président de la République. Mais il est renversé deux ans plus tard par une Assemblée à majorité monarchique qui rejette la « République conservatrice » à laquelle s’est rallié le Président. Ce que veulent en fait les royalistes, c’est restaurer la monarchie.

    [Intervention Stéphanie : Mais alors pourquoi recréer la fonction de président de la République ?]

    Chloé : Les royalistes sont divisés et ne parviennent pas à s’entendre sur celui qui devrait être le futur roi de France. Ils décident donc en attendant de trouver un accord de rétablir - mais temporairement dans leur esprit - la fonction présidentielle.

    [Intervention Stéphanie : Et à qui confient-ils la Présidence ?]

    Chloé : Les monarchistes confient pour 7 ans la fonction à l’un des leurs, Patrice de Mac Mahon. Mais aux élections législatives de 1877, ce sont cette fois les républicains qui l’emportent. La monarchie ne sera jamais rétablie. Le Président Mac Mahon démissionne deux ans plus tard, en 1879. Jules Grévy, un républicain, est élu troisième président de la République par la Chambre des députés (qui est le nom de l’Assemblée nationale de 1875 à 1940) et le Sénat.

  • 4. Stéphanie : Alors Chloé dites-nous quels sont les pouvoirs du Président sous la IIIe République ?

    Chloé : Au début de la IIIe République, des lois constitutionnelles portant sur l’organisation des pouvoirs publics, accordaient d’importantes prérogatives au président de la République. Il est chef de l’administration, des armées et de la diplomatie. Il dispose d’un pouvoir de co-initiative des lois, du pouvoir de dissolution de la Chambre des députés. Et il est également irresponsable politiquement devant les Assemblées. Mais Jules Grévy décide de renoncer à ces importantes prérogatives. La Présidence devient dès lors une fonction essentiellement représentative. La réalité du pouvoir est détenue par le Président du Conseil des ministres (l’ancêtre du Premier ministre) et le Parlement (la Chambre des députés et le Sénat).

    [Intervention Stéphanie : Pourquoi Jules Grévy renonce-t-il aux prérogatives de la fonction ?]

    Chloé : En fait, les républicains gardent un très mauvais souvenir du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte qui – souvenez-vous avait renversé la IIe République. Cela nourrit une méfiance à l’égard de la fonction présidentielle et les conduit à n’accorder qu’un rôle secondaire au président de la République.

    [Intervention Stéphanie : Les successeurs de Jules Grévy perpétueront donc cette démarche, n’est-ce pas Chloé ?]

    Chloé : Oui Stéphanie. Tous les Présidents de la IIIe République se conformeront à la pratique de la fonction présidentielle initiée par Jules Grévy. Le président de la République se contentera en quelque sorte – selon l’expression consacrée – « d’inaugurer les chrysanthèmes ». Il occupe une fonction honorifique et prestigieuse mais sans réel pouvoir.

    [Intervention Stéphanie : Alors à quelle date le président de la République devient-il le personnage puissant que nous connaissons aujourd’hui ?]

    Chloé : Sous la IVe République de 1946 à 1958, les présidents exercent les mêmes fonctions que sous la IIIe République - une IIIe République qui s’est achevée en 1940 avec la défaite de la France face à l’Allemagne nazie. C’est seulement après l’instauration de la Ve République et l’élection du général de Gaulle que le Président devient le personnage central de l’État et dispose des importants pouvoirs que nous lui connaissons aujourd’hui.

  • 5. Stéphanie : Et combien y a-t-il eu de présidents de la République depuis l’origine de la fonction ?

    Chloé : Depuis 1848, la France a eu 25 Présidents. Récapitulons : un seul sous la IIe République, 14 sous la IIIe, 2 sous la IVe et 8 sous la Ve, le 8e étant Emmanuel Macron.

  • 6. Stéphanie : Alors le président de la République a succédé aux rois de France à la tête de l’État. Que reste-t-il aujourd’hui de la monarchie dans la fonction présidentielle ?

    Chloé : La Ve République n’assume pas seulement une continuité culturelle avec l’Ancien Régime dont une des formes les plus visibles est par exemple l’installation des hauts responsables de la République dans des châteaux et des hôtels particuliers mais également à travers un héritage régalien repris par la fonction présidentielle – l’étymologie de l’adjectif régalien veut dire d’ailleurs "qui appartient à la royauté".

    [Intervention Stéphanie : Et quelle forme prend cet héritage régalien ?]

    Chloé : On peut citer plusieurs exemples : le droit de grâce du président de la République qui a le pouvoir comme l’avait le roi sous l’Ancien régime de supprimer ou de réduire la peine d’un condamné sans avoir à justifier sa décision, l’irresponsabilité juridique du Président qui ne peut être tenu responsable devant la justice ordinaire pour des actes commis durant son mandat de la même manière que le roi n’était pas lié par les lois ordinaires, les pouvoirs exceptionnels du Président en cas de grave crise s’apparentent à des « pleins pouvoirs » d’essence monarchique (cela se traduit par le cumul des pouvoirs exécutif et législatif) ou encore le pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale - qui est une caractéristique des régimes parlementaires – peut aussi rappeler les dissolutions décidées par Louis XV ou Charles X.

  • 7. Stéphanie : Et quels sont en dehors des prérogatives d’ordre institutionnel les autres legs monarchiques de la fonction présidentielle ?

    Chloé : Et bien un premier exemple, lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président de la République, au moment des honneurs militaires, 21 coups de canon sont tirés sur la place des Invalides par la batterie d’honneur de l’artillerie pour saluer le nouveau président. Cette tradition remonte en fait à l’Ancien régime. 101 coups de canon étaient tirés à l’occasion de l’inhumation du roi défunt et de l’avènement de son successeur. Le président de la République a hérité aussi des rois de France des résidences et des chasses royales (Marly-le-Roi, Chambord, Rambouillet, etc.) où étaient organisées autrefois les chasses présidentielles.

    [Intervention Stéphanie : Le président de la République a également hérité de plusieurs titres honorifiques, n’est-ce pas Chloé ?]

    Chloé : Oui. Il a hérité de plusieurs titres et privilèges religieux honorifiques des rois de France comme François Ier, Louis XI ou encore Louis XIII. Il peut ainsi par exemple prétendre au titre de premier chanoine et unique chanoine honoraire de la basilique de Saint-Jean-de-Latran au Vatican. Des titres religieux qu’il peut d’ailleurs refuser au nom de son rôle de garant de la laïcité et de la neutralité religieuse. Le président de la République française est également titulaire de titres monarchiques ou charges hérités de la royauté. Il est ainsi co-prince d’Andorre, une tradition qui remonte à Louis XIII qui a régné sur le royaume de France au XVIIe siècle. De façon plus anecdotique, le Président est vice-roi de l’île fluviale des Faisans, située sur la frontière franco-espagnole, un territoire sur lequel la France et l’Espagne exercent une souveraineté conjointe (il s’agit d’un condominium franco-espagnol). Enfin, un dernier exemple, le président de la République est aussi, comme l’était le roi, protecteur de l’Académie française – qui a été fondée en 1634 par Richelieu sous le règne de Louis XIII. C’est à ce titre, qu’il peut s’opposer au choix des académiciens lors de l’élection d’un nouveau membre.

Fin de l’épisode

Stéphanie : Merci beaucoup Chloé ! Ce retour aux origines de la présidence de la République a été très instructif. C’est donc la fin de cet épisode ! Et c’est bientôt la fin de notre série ! Le troisième et dernier épisode sera consacré à une dimension essentielle de l’élection : le financement de la campagne présidentielle.

Vous pouvez réécouter le deuxième épisode et toute la série sur vos plateformes préférées et notre chaîne YouTube. N’hésitez pas à vous y abonner !

Et pour en savoir plus, RDV sur notre site internet Vie-publique.fr et nos réseaux sociaux.

On se retrouve très bientôt ! Au revoir « Chloé », au revoir à tous !

Chloé : Au revoir et à bientôt !

Testez vos connaissances

Quiz : Le Conseil constitutionnel

QUIZ

Quiz : Le Conseil constitutionnel Étape 1 sur 10

Score : 0

Le Conseil constitutionnel est une institution...

Bonne réponse

Le Conseil constitutionnel est créé par la Constitution de la Ve République du 4 octobre 1958. Les républiques précédentes ne souhaitaient pas la création d’un organe juridictionnel capable de contrôler les assemblées et de limiter leurs actions.

Mauvaise réponse

Le Conseil constitutionnel est créé par la Constitution de la Ve République du 4 octobre 1958. Les républiques précédentes ne souhaitaient pas la création d’un organe juridictionnel capable de contrôler les assemblées et de limiter leurs actions.

Quiz : Le Conseil constitutionnel Étape 2 sur 10

Score : 0

Laquelle de ces missions ne fait pas partie des missions du Conseil constitutionnel ?

Bonne réponse

En plus de juger de la constitutionnalité des lois, le Conseil constitutionnel a pour mission d’émettre des avis dans certaines situations (en cas de décès, de démission ou d’empêchement du président de la République ou en cas d’application de l’article 16) et de juger de la régularité des élections nationales (présidentielle, législatives, sénatoriales et référendums). Une fois validées par le Conseil constitutionnel, les lois sont promulguées par le président de la République.

Mauvaise réponse

En plus de juger de la constitutionnalité des lois, le Conseil constitutionnel a pour mission d’émettre des avis dans certaines situations (en cas de décès, de démission ou d’empêchement du président de la République ou en cas d’application de l’article 16) et de juger de la régularité des élections nationales (présidentielle, législatives, sénatoriales et référendums). Une fois validées par le Conseil constitutionnel, les lois sont promulguées par le président de la République.

Quiz : Le Conseil constitutionnel Étape 3 sur 10

Score : 0

Les membres du Conseil constitutionnel sont...

Bonne réponse

Le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres. Trois sont nommés par le président de la République, trois par le président du Sénat et trois par le président de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, tous les anciens présidents de la République sont membres de droit à vie.

Mauvaise réponse

Le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres. Trois sont nommés par le président de la République, trois par le président du Sénat et trois par le président de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, tous les anciens présidents de la République sont membres de droit à vie.

Quiz : Le Conseil constitutionnel Étape 4 sur 10

Score : 0

Leur mandat est...

Bonne réponse

Le Conseil constitutionnel est renouvelé par tiers tous les 3 ans. Ses membres sont nommés pour un mandat de 9 ans, non renouvelable. La durée du mandat doit permettre la continuité de cette institution, tandis que son caractère non renouvelable doit garantir l’indépendance des membres. Par ailleurs, la loi organique du 19 janvier 1995 met en place un régime d’incompatibilité pour les membres du Conseil constitutionnel (leur fonction est incompatible avec celles de ministre, membre du Parlement, membre du Conseil économique, social et environnemental ou encore avec une fonction de responsabilité au sein d’un parti politique).

Mauvaise réponse

Le Conseil constitutionnel est renouvelé par tiers tous les trois ans. Ses membres sont nommés pour un mandat de 9 ans, non renouvelable. La durée du mandat doit permettre la continuité de cette institution, tandis que son caractère non renouvelable doit garantir l’indépendance des membres. Par ailleurs, la loi organique du 19 janvier 1995 met en place un régime d’incompatibilité pour les membres du Conseil constitutionnel (leur fonction est incompatible avec celles de ministre, membre du Parlement, membre du Conseil économique, social et environnemental ou encore avec une fonction de responsabilité au sein d’un parti politique).

Quiz : Le Conseil constitutionnel Étape 5 sur 10

Score : 0

Quel texte ne fait pas partie du bloc de constitutionnalité ?

Bonne réponse

Le bloc de constitutionnalité est composé de l’ensemble des normes juridiques à valeur constitutionnelle auquel se réfère le Conseil constitutionnel pour exercer le contrôle de constitutionnalité. Il comprend la Constitution de 1958, la DDHC de 1789, la Charte de l’environnement de 2004 ainsi que le préambule de la Constitution de 1946. Ce dernier est différent du programme du CNR de 1944, bien qu’il en soit très largement inspiré.

Mauvaise réponse

Le bloc de constitutionnalité est composé de l’ensemble des normes juridiques à valeur constitutionnelle auquel se réfère le Conseil constitutionnel pour exercer le contrôle de constitutionnalité. Il comprend la Constitution de 1958, la DDHC de 1789, la Charte de l’environnement de 2004 ainsi que le préambule de la Constitution de 1946. Ce dernier est différent du programme du CNR de 1944, bien qu’il en soit très largement inspiré.

Quiz : Le Conseil constitutionnel Étape 6 sur 10

Score : 0

Seules les lois sont soumises au contrôle du Conseil constitutionnel.

Bonne réponse

Le contrôle de constitutionnalité effectué par le Conseil constitutionnel est obligatoire pour les règlements des assemblées, les lois organiques et, depuis la révision constitutionnelle de juillet 2008, pour les propositions de lois prévues à l’article 11 de la Constitution avant qu’elles ne soient soumises à référendum. Il est facultatif pour les lois ordinaires et les engagements internationaux.

Mauvaise réponse

Le contrôle de constitutionnalité effectué par le Conseil constitutionnel est obligatoire pour les règlements des assemblées, les lois organiques et, depuis la révision constitutionnelle de juillet 2008, pour les propositions de lois prévues à l’article 11 de la Constitution avant qu’elles ne soient soumises à référendum. Il est facultatif pour les lois ordinaires et les engagements internationaux.

Quiz : Le Conseil constitutionnel Étape 7 sur 10

Score : 0

Une décision déclarant une loi inconstitutionnelle a pour effet...

Bonne réponse

Une décision déclarant une loi inconstitutionnelle fait obstacle à sa promulgation. Si seule une partie du texte est déclarée inconstitutionnelle, la loi peut néanmoins être partiellement promulguée, à condition que les articles non conformes soient "séparables" de l’ensemble du dispositif. Le Conseil constitutionnel peut aussi déclarer des dispositions législatives conformes à la Constitution sous certaines réserves.

Mauvaise réponse

Une décision déclarant une loi inconstitutionnelle fait obstacle à sa promulgation. Si seule une partie du texte est déclarée inconstitutionnelle, la loi peut néanmoins être partiellement promulguée, à condition que les articles non conformes soient "séparables" de l’ensemble du dispositif. Le Conseil constitutionnel peut aussi déclarer des dispositions législatives conformes à la Constitution sous certaines réserves.

Quiz : Le Conseil constitutionnel Étape 8 sur 10

Score : 0

Dans le cadre d'un contrôle a priori, le Conseil constitutionnel peut être saisi par...

Bonne réponse

L’article 61 alinéa 2 de la Constitution dispose que les lois peuvent être transmises au Conseil constitutionnel, avant leur promulgation, par le président de la République, le Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale, le président du Sénat ou soixante députés ou soixante sénateurs.

Mauvaise réponse

L’article 61 alinéa 2 de la Constitution dispose que les lois peuvent être transmises au Conseil constitutionnel, avant leur promulgation, par le président de la République, le Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale, le président du Sénat ou soixante députés ou soixante sénateurs.

Quiz : Le Conseil constitutionnel Étape 9 sur 10

Score : 0

Quel type de contrôle a été introduit par la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 ?

Bonne réponse

Ces trois types de contrôle existent, mais c’est bien le contrôle a posteriori qui a été mis en place par la révision constitutionnelle de 2008. Cette dernière introduit dans la Constitution un article 61-1 qui crée la question prioritaire de constitutionnalité.

Mauvaise réponse

Ces trois types de contrôle existent, mais c’est bien le contrôle a posteriori qui a été mis en place par la révision constitutionnelle de 2008. Cette dernière introduit dans la Constitution un article 61-1 qui crée la question prioritaire de constitutionnalité.

Quiz : Le Conseil constitutionnel Étape 10 sur 10

Score : 0

Que permet la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) ?

Bonne réponse

Lors d'un procès devant une juridiction judiciaire, tout justiciable peut contester la loi qui est appliquée s’il estime qu'elle est contraire aux droits et libertés garantis par la Constitution. La QPC permet de saisir le Conseil constitutionnel (par renvoi du Conseil d’État ou de la Cour de cassation) afin qu’il examine la loi contestée et décide si elle ne doit plus être appliquée, avant que l’affaire ne soit jugée.

Mauvaise réponse

Lors d'un procès devant une juridiction judiciaire, tout justiciable peut contester la loi qui est appliquée s’il estime qu'elle est contraire aux droits et libertés garantis par la Constitution. La QPC permet de saisir le Conseil constitutionnel (par renvoi du Conseil d’État ou de la Cour de cassation) afin qu’il examine la loi contestée et décide si elle ne doit plus être appliquée, avant que l’affaire ne soit jugée.

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