Le chiffre d’affaires des plus grandes firmes multinationales peut être supérieur au produit national brut (PNB) de certains États, ce qui leur permet de représenter une véritable puissance économique et financière.
Même si la qualité de sujet de droit international ne leur est pas reconnue, ce poids économique leur permet de s’imposer comme de véritables acteurs des relations internationales.
Les firmes multinationales se développant en dehors de leur État d’origine, leurs stratégies économiques ne coïncident pas forcément avec les intérêts des États dans lesquels elles s'établissent.
Elles peuvent être amenées à conclure des contrats à fort enjeu économique avec des États étrangers, ce qui leur permet de négocier directement avec les plus hauts responsables politiques. Ces responsables sont d'autant plus vigilants que les firmes internationales peuvent intervenir dans des secteurs technologiques ou liés à la sécurité (communication, armement…).
Les firmes multinationales peuvent être tentées d’employer divers moyens, plus ou moins légaux, pour peser sur la situation politique nationale ou l’orientation de la législation de l’État où elles se sont implantées.
Leur stratégie peut ainsi consister à contribuer au développement d’un État (construction d’infrastructures, éducation par exemple).
À l’extrême, cela peut aboutir dans certains cas à de la corruption pour renforcer une position et/ou éliminer la concurrence potentielle, voire conduire au maintien d’un régime politique favorable à leurs intérêts.